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DragonFly : Airbus prépare la nouvelle ère du pilotage

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Airbus consacre 2,5 milliards d’euros en moyenne par an à la recherche, et notamment à la sécurisation des vols. UpNext, sa filiale à 100%, en est l’un des acteurs et a vocation à « maturer » et à « accélérer » pour le groupe des innovations en passant par des démonstrateurs.

Pour son dernier, « DragonFly », l’équipe Upnext s’est inspirée des technologies du spatial, de l’aéronautique, des drones, de l’automobile, du numérique, bref met en pratique sur ses produits « la fertilisation croisée de secteurs innovants».

Jean-Louis de Menorval, architecte avion du démonstrateur DRAGONFLY, explique que sa mission première est de développer une nouvelle solution pour augmenter la sécurité et l’efficacité des opérations aériennes. La DGAC ou l’Onera participent à son élaboration et on peut par exemple citer les participations de Thalès sur le cockpit, de Collins sur un tout nouveau radar, ou encore de Cobham pour les communications VHF pour ne citer que ceux-là. Certes, des briques technologiques telles que les atterrissages automatiques ou celles explorées pour le démonstrateur ATTOL (Automatic Taxiing, Take Off and Landing), existent et contribuent au résultat, mais la solution DRAGONFLY, dont le développement a été initié fin 2020 est révolutionnaire en ce sens qu’elle assemble et complète ces briques technologiques avec d’autres pour réaliser un système capable de gérer de façon automatisée une diversion de trajectoire, d’atterrir sans ILS (Instrument Landing System), ou pour assister les pilotes lors du roulage sur les aéroports complexes.

En ce qui concerne l’assistance à la diversion, la technologie Dragonfly a permis avec succès, lors d’un vol d’essai, à l’avion de se prendre en main totalement, d’analyser son environnement à l’aide de caméras et de capteurs, et de construire une trajectoire pour assurer le guidage.  DragonFly a permis d’échanger par voie de synthèse vocale avec la tour de contrôle, afin de ne pas gêner le trafic aérien autour. L’activité habituelle des contrôleurs aériens qui ont bénéficié d’une formation chez Airbus pour cet exercice n’a subi qu’un impact très minime. La solution ne devrait en rien bouleverser la fonction classique du contrôle aérien. Cette solution Dragonfly, envisagée pour être implémentable sur l’ensemble de la flotte Airbus, rencontre un retour très positif car elle est très utile en cas d’incapacité des pilotes pour assurer la continuité du vol (asphyxie, maladie, etc…). Pour la capacité d’atterrissage automatique sans ILS, Dragonfly a exploré la technologie de l’intelligence artificielle orientée vision pour affiner et étendre la technologie testée par ATTOL dans des conditions météorologiques plus larges. En principe, les tests en cours livreront leurs résultats en Avril 2023 prochain, date d’échéance du projet. Avec cette solution, l’avion pourrait se poser partout et en tout temps, avec un engagement du pilotage automatique pour l’atterrissage.

Enfin, les pilotes devraient voir leurs tâches grandement assistées en phase de roulage au sol. Le taxiing en étant l’une des plus délicates dans les aéroports, Dragonfly comme sur les voitures, propose pour le roulage un ensemble de fonctions de surveillance du risque de collisions, avec déclenchement d’alarmes, le tout en collaboration avec la Tour de contrôle, ce qui ferait de Dragonfly un potentiel « sécurité » en plus à ce stade. Dragonfly, un bien joli nom pour un système de pilotage qui veut dire « libellule », pourrait devenir l’emblème du pilotage de demain.   

Nadia Didelot pour AeroMorning