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L’aéronautique en Occitanie

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L’aéronautique en Occitanie : un secteur dynamique et innovant face à des défis nombreux.

Dans un contexte de montée en cadence et de montée en puissance de l’industrie aéronautique, et dans une ambiance géopolitique mouvementée, le Club d’Entreprises Réussir, centré en Occitanie, a présenté ses vœux, animé par la Présidente Françoise Barutello, qui a ensuite laissé place aux exposés de Didier Katzenmayer, directeur des affaires industrielles et médiateur d’Airbus Opérations, et de Joseph Carles Maire de Blagnac et 4ème vice-président de Toulouse Métropole en charge de l’économie.

Lors de cette rencontre, ont été expliqués par Didier Katzenmayer les enjeux et défis d’Airbus, leader mondial de l’aéronautique, les résultats et les projets de la filière, les solutions envisagées pour l’emploi, le financement de la filière, la souveraineté industrielle et la sécurité de la filière. Mr le Maire de Blagnac, heureux des succès d’Airbus a évoqué les atouts de la ville de Blagnac. Le président du pôle France Travail, anciennement Pôle Emploi, Pascal Matheux était présent. Les représentants du Conseil Général entre autres institutions, des Universités du Capitole et Jean Jaurès étaient également présents, ainsi que ceux, mutuelles, banques ou entreprises de tous secteurs. Cela a permis de voir à cette occasion comment l’aéronautique en Occitanie contribuait au développement économique, social et environnemental de la région et de la France.

L’aéronautique sur Toulouse / Blagnac et environs est un moteur de croissance économique et il n’était pas étonnant de retrouver au club Réussir les principaux acteurs de la filière tels qu’Airbus, ATR, l’Aéroport de Blagnac, ainsi que les représentants des sociétés aéronautiques ENEXE et Risk &Ops pour ne citer que les principaux présents.

L’aéronautique en Occitanie, un moteur de la croissance économique avec Airbus en chef de file

Des bons résultats : Airbus est le premier employeur privé de la région, et a livré 735 appareils en 2023, soit 18% de plus qu’en 2021. Le groupe vise un résultat d’exploitation ajusté de 5,5 milliards d’euros en 2024. A côté d’Airbus, à Blagnac, il y a ATR, leader des avions régionaux à turbopropulseurs, et qui a enregistré 80 commandes fermes en 2023, soit une hausse spectaculaire de 60% par rapport à 2021. On trouve aussi à Blagnac la société Air France Industries qui assure la maintenance des petits porteurs sur le site d’Aero Constellation.

Ainsi, un grand nombre de sous-traitants et d’équipementiers, qui représentent plus de 80% des emplois de la filière gravitent autour d’Airbus et ATR et bénéficient de l’attractivité du parc aéroportuaire.

L’aéronautique sur Toulouse / Blagnac et les défis pour accomplir ses objectifs

La crise du Covid a durement impacté l’emploi, et de nombreux postes restent à pourvoir, les candidats étant difficiles à trouver. La Valeur travail a changé, les jeunes et même les moins jeunes ont soif de liberté et comme dans le monde entier ils préfèrent télétravailler et sont attirés par les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. De plus le changement climatique pèse sur le désamour de l’aéronautique, de façon très injuste puisque c’est l’une des industries précurseurs en décarbonation et qui représente seulement environ 2% à 3% des émissions mondiales de CO2.

L’emploi et la formation pour Airbus et toute la filière aéronautique occupent une place de premier plan. Il a été souligné que travailler dans l’industrie aéronautique c’est travailler dans une industrie décarbonée, propre, qui offre des emplois passionnants dans les hautes technologies et que les jeunes doivent mieux connaître. L’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie UIMM a récemment pris l’initiative de sensibiliser les parents à ses métiers. Et par ailleurs Airbus travaille de concert avec les responsables des ressources humaines de toute la filière pour mieux organiser la formation et la conservation des talents dans les entreprises, face à la volatilité ambiante des salariés.

Il a ensuite été évoqué le challenge pris à bras le corps par Airbus pour le financement de la filière en rappelant que la nouvelle tranche « Partenaires 2 » du fonds d’investissement Ace Aéro serait dotée de 400 millions d’euros pour continuer la nécessaire consolidation de la filière industrielle en apportant les fondations nécessaires pour pouvoir rassurer la filière bancaire qui va devoir reprêter sur le court et moyen terme.

Le fonds d’investissement Ace Aéro est un véhicule financier aéronautique créé pour soutenir les PME et ETI de la filière aéronautique française, qui ont été gravement touchées par la crise du Covid 19. Ce fonds existe depuis deux ans et est financé par l’Etat, les grands donneurs d’ordre industriels tels qu’Airbus, Safran, Dassault Aviation, Thalès et le fonds Tikehau Capital, dirigé par Marwan Lahoud. Ses objectifs sont de renforcer les fonds propres des entreprises stratégiques françaises pour la filière, de préserver les compétences, d’encourager la modernisation numérique et la transformation environnementale. Il permet aussi de répondre aux exigences règlementaires et de sécurité du secteur aéronautique. La région Occitanie intervient aussi dans ce fonds.

Airbus Opérations explique l’objectif d’Airbus de produire 75 unités livrées par mois sur la famille d’avions A320 d’ici deux ans et les mesures prises pour y arriver. Ainsi Airbus a déjà concrètement déployé une reconversion de l’usine Lagardère de Blagnac qui hébergeait l’A380.  Celle-ci a été transformée en chaîne Single Aisle (A320/321/A321XLR), et il est prévu de monter progressivement en cadence sur cette famille d’avion qui occupe aujourd’hui environ 60% du marché mondial des avions de cette taille.

Dans ce périmètre « Single Aisle » il y a l’A321 XLR qui n’a pas de concurrence. Cet avion permet d’emporter 10 tonnes de carburant supplémentaire au décollage ce qui allonge le rayon d’action disponible. La cabine va pouvoir être aménagée à la fois en économique, mais aussi en business, etc… Cela permettra d’offrir aux compagnies aériennes des perspectives de nouvelles routes, allant jusqu’à 8700 km, là où le trafic n’est pas suffisant pour un avion plus gros de type Long Range. Et tout cela avec des émissions de CO2 réduites et dans des conditions économiques très satisfaisantes.

Au niveau de la politique produits Airbus, avec le long-courrier A350 et il manquait sa version cargo. Ce développement est commencé avec Air France pour client. 

Parmi les défis à relever, il y a celui de la plateforme industrielle de Toulouse et environs qui doit monter en puissance, se montrer capable de reprendre beaucoup d’activité, et il faudra travailler avec l’ensemble de l’écosystème pour fluidifier les déplacements. Pour cette raison, de gros travaux d’infrastructures sont en cours.

Tout cela a des répercussions au niveau de la chaine d’approvisionnement, filière interconnectée qui comprend des fournisseurs dans le monde entier, avec des tensions géopolitiques. 

Pour s’interconnecter efficacement et améliorer leurs opérations, les entreprises de la filière ont, par exemple, besoin d’un bon ERP (Enterprise Resource Planning), type de logiciel que les entreprises utilisent pour gérer leurs activités quotidiennes telles que la comptabilité, les achats, la gestion de projets, la gestion des risques et la conformité, ainsi que les opérations de chaine d’approvisionnement.

La démarche Aero Excellence, lancée par le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) correspond à un référentiel unique qui a pour but d’apporter à une entreprise une évaluation factuelle, vérifiable sur les trois domaines principaux de la filière : l’Excellence Opérationnelle, la performance environnementale et la cybersécurité

Aero Excellence contribue à faciliter l’accès aux financements publics et privés, notamment par le biais du Plan de Relance Aéronautique, du Fonds de Modernisation Aéronautique, et du soutien au financement bancaire et à l’exportation pour les TPE et PME.

L’aéronautique est élément majeur pour l’économie de l’Occitanie mais aussi pour la France et l’Europe car la majorité des projets sont au niveau européen. Fédérer toutes les sociétés parties prenantes à la montée en cadence de l’industrie aéronautique et mieux les interconnecter pour une meilleure efficacité globale est un challenge à relever.

Par les initiatives des industriels eux-mêmes, avec l’aide du GIFAS, de l’Etat, de fonds d’investissements, la filière s’organise pour relever les défis humains, écologiques, technologiques et opérationnels dont la résolution contribuera à un monde plus interconnecté et plus ouvert, en gardant Toulouse comme une ville agréable à vivre. Nadia Didelot pour AeroMorning