Interview de Mr Sylvain Bataillard, directeur stratégie et co-fondateur d’Hyprspace le 14 avril 2025
Hyprspace développe une technologie innovante avec des moteurs et des lanceurs réutilisables utilisant des propulsions hybrides combinent les avantages des moteurs à ergols liquides et solides.Les coûts de lancement sont donc réduits.Hyprspace prévoit de développer et produire des lanceurs capables d’emporter 250 kg de charge et de proposer des expériences en microgravité sur des lanceurs suborbitaux. Elle envisage aussi de construire des lanceurs plus gros.
La startup compte aujourd’hui 80 employés et se distingue par son choix technologique, utilisant pour l’alimentation ergol une simple vanne au lieu d’une turbo-pompe. Hyprspace est également en concurrence avec Rocket Lab (USA), MaiaSpace (Fr, ArianeGroup), Lattitude (Fr) et Sirius (Fr), mais annonce une solution plus économique que ses concurents.
Hyprspace a reçu 35 millions d’euros de France 2030 et 50 millions d’euros d’achat de lancements par le CNES mais le versement de l’essentiel de la somme France 2030 est conditionné par la réussite d’un premier vol entre 2026 et 2028. La société prépare aussi des levées de fonds privés et européens.
Hyprspace développe un démonstrateur suborbital à faible coût : hauteur de 7 mètres, diamètre de 100 cm etmasse au décollage de 2,5 tonnes.
Le moteur devra fournir une poussée de 100 kilo-Newton(kN) pour une durée de 120 secondes, capable de placer une charge de 200 à 250 kg en orbite basse. L’entreprise vise un premier vol en 2027.
Le succès de Hyprspace repose également sur une équipe de passionnés du spatial. Les trois co-fondateurs, Alexandre Mangeot, Président et directeur technique, Vincent Rocher, spécialisé en électronique embarquée, et Sylvain Bataillard, de formation ingénieur aéronautique, directeur de la stratégie, ont su insuffler une dynamique innovante et ambitieuse à la startup.
Basée à Bordeaux à proximité d’Ariane Group, la société Hyprspace recrute sur des postes en ingénierie, de la combustion à la structure, ainsi que l’électronique.
Nadia Didelot pour AeroMorning
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