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Figeac Aero, des ambitions fiables

Jean-Claude Maillard, PDGFifeac Aero, des ambitions fiables
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14 Décembre 2024 : Interview du PDG de Figeac Aero, Jean Claude Maillard suite à la communication des résultats semestriel du Groupe Figeac Aero.

AeroMorning :  Mr Maillard, vous êtes le PDG de la société Figeac Aero. Pouvez-vous nous présenter la compagnie que vous avez fondé en 1989 : activités, effectifs, CA, implantations ?

Jean Claude Maillard : La société Figeac Aero a été créée en janvier 1989, je l’ai appelée Figeac Aero tout simplement parce que je me suis installé à Figeac. Mon ambition était de faire de la sous-traitance. J’ai démarré avec mes modestes économies, une somme de 120 000 francs de l’époque, et nous avons commencé à faire de l’ajustage et du montage de petits sous-ensembles. A l’époque les équipementiers fabriquaient tout en interne sur toutes les parties des avions qu’il s’agisse des ailes, des moteurs, etc…Ils ne se délestaient de cette fabrication qu’en cas de surcharge de leurs équipes. Et puis avec l’augmentation des cadences, les constructeurs, les ensembliers et les équipementiers n’ont pas pu tout faire n’ayant ni les moyens humains ni les moyens financiers, et c’est à partir de ce moment là que la sous-traitance a augmenté. Aujourd’hui nous sommes présents sur tous les grands programmes aéronautiques.

Nous fabriquons de la pièce métallique aéronautique, et nous sommes spécialisés en mécanique et tôlerie. En gros nous traitons tout ce qui est en métal et qui vole pour 90% de notre chiffre d ‘affaires.

A côté, 10% de notre chiffre provient du secteur de l’Oil & Gas, nous faisons des pièces pour les équipements pétrole, défense, et énergie.

Notre maison mère est implantée à Figeac et nous avons mis en place une stratégie de développement international avec sept usines en France, trois au Maroc et en Tunisie, une aux Etat-Unis, une en Roumanie, et une au Mexique. Nous avons également une joint-venture en Chine et une autre en Arabie Saoudite. Nous bénéficions des zones « best cost » et « dollar ».

AeroMorning : les résultats semestriels publiés par votre société le 12 décembre 2023 montrent une solide progression de CA et de résultat, après ces années COVID où toutes les entreprises ont beaucoup souffert et se sont endettées ?   Pouvez-vous nous préciser le ou les importants nouveaux contrats gagnés cette année, l’étendue de votre portefeuille client et quelle est la croissance du marché dans vos activités ? 

Jean Claude Maillard : En 1989 nous faisions 10 A320neo par mois, aujourd’hui 56 et demain nous atteindrons les 75 par mois.

Cette année en mars 2024 nous allons faire entre 375 et 390 millions de chiffre d’affaires. Nous serons plus de 3 000.

Nous avons obtenu un contrat important pour la fourniture de pièces de structure et de fixation avec principalement Safran, et le gros du chiffre d’affaires se fait grâce aux montées en cadence des avions Airbus, Boeing et Gulfstream qui remontent. Donc le vecteur essentiel de notre reprise sont les montées en cadence. On a aussi pris de nouveaux marchés avec Safran grâce au LEAP qui équipe les A320 et les 737 MAX.

L’activité va croître pour 2 raisons, les cadences augmentent de façon très significative (on va passer par exemple de 5,5 A350 par mois à plus de dix par mois) et notre équipe commerciale et technique est au plus proche des clients et va continuer à développer de nouveaux marchés

Pour Figeac Aero, ce qui va être important dans les années qui arrivent sera tout d’abord d’annoncer des prévisions fiables qu’on va tenir, donc ambitieuses et réalistes. Le désendettement que nous avons entamé va ainsi s’accélérer, de façon que nous soyons prêts en cas de nouvelle crise pour la traverser plus facilement. Et enfin, tout cela sera facilité par la forte croissance du secteur aéronautique.

AeroMorning: comment se passe votre politique de recrutement alors que tout le secteur aéronautique semble souffrir d’un manque de personnel ? Quels sont les avantages et leviers et méthode que déploie Figeac Aero pour recruter ? Quels sont vos objectifs de recrutement ?

Jean Claude Maillard: Nous formons nos propres opérateurs en interne. Nous avons une société en Tunisie où de nombreux opérateurs et techniciens sont disponibles et acceptent de se déplacer en attendant que l’on forme et que l’on recrute.

Nous allons recruter des opérateurs sur machines à commandes numériques, des contrôleurs, des ajusteurs, des acheteurs, des logisticiens et des ingénieurs méthodes de production.

Grâce à nos initiatives d’attractivité et de fidélisation des talents, nous avons recruté plus de 1 700 personnes depuis avril 2021 et réduit de 10 points le taux de rotation du personnel sur le 1er semestre de l’exercice en cours.

AeroMorning: concernant la RSE, pouvez-vous nous préciser quelles actions sont mise en place au niveau de la société ? (recyclage, REACH, empreinte environnementale eau/ énergie, social, reporting CSRD Corporate Sustainability Reporting Directive, etc)

Jean Claude Maillard: Nous avons une direction qui travaille sur les économies d’énergie, l’amélioration des flux pour transporter et produire les pièces le plus proche des clients. Nous commençons à installer l’énergie solaire dans notre usine au Maroc. Nous avons une série d’action en cours qui sont menées par une direction spécifique du Groupe, récemment sous la direction de Franck Porier notre nouveau directeur RSE. Il provient du secteur aéronautique et connait particulièrement bien les problématiques du traitement de surface, qui utilisent beaucoup de produits chimiques.

En résumé, nous sommes en train de muscler notre approche RSE afin de faire de notre croissance une croissance rentable mais également responsable.

AeroMorning: Quelle est la place de la recherche (matériaux, procédés, etc) dans la société ou quels sont vos liens avec les organismes de recherche associés à votre activité et pour quel résultat ?

Jean Claude Maillard: 3,5% de notre chiffre d’affaire est alloué à la R&D, c’est une recherche appliquée aux procédés de fabrication. Nous oeuvrons beaucoup pour améliorer ou trouver de nouveaux produits pour travailler plus vite et mieux afin de réduire les délais et rester compétitifs. Nous poussons le plus loin possible sur nos 7 usines. Nous avons par exemple de nouveaux procédés d’usinage d’alliages légers ou de métaux durs et nous avons développé notre expertise dans l’usinage à grande vitesse (UGV) pour ne citer que ces innovations là.

AeroMorning: en conclusion, comment voyez-vous l’avenir de Figeac Aero pour 2024 et années suivantes, et quels motifs devraient convaincre de jeunes compagnons, techniciens  ou ingénieurs de venir chez vous ? 

Jean Claude Maillard: Nous allons continuer très fortement à développer la société. Nous avons réussi à traverser la crise du Covid, puis dans un second temps nous allons retrouver d’ici 2025 le chiffre d’affaire d’avant la crise, et ensuite nous allons poursuivre notre développement à un rythme moins élevé qu’entre 2010 et 2020 mais de façon significative dès 2025.

Nous projetons de développer toutes nos usines, et ainsi nos candidats à l’emploi pourront dès leur deuxième année dans l’entreprise de Figeac, demander une affectation sur les autres entités du Groupe, en France ou à l’étranger, avec un outil ultra moderne dans un marché qui évolue. Nous sommes amenés à produire en 2030 des pièces moteurs et des pièces structure pour les avions propres. Propos recueillis par Nadia Didelot pour AeroMorning