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Faillite des compagnies aériennes : quel avenir pour le marché et quelles conséquences pour les voyageurs ?

5ème meilleure compagnie aérienne
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Primera Air, Cobalt, Small Planet Airlines, Flybmi, Sky Works Airlines ou encore Germania Airlines : ces 6 derniers mois, il s’est produit en moyenne une faillite de compagnie aérienne chaque mois. Flambées des prix du carburant, incertitudes liées au Brexit, problèmes de trésorerie, perte de licence, concurrence acharnée : les raisons sont nombreuses et variées. Ces faillites fragilisent le secteur aérien et mettent en difficulté de nombreux voyageurs. A titre dexemple, Germania Airlines transportait environ 4 millions de passagers par an, Flybmi en a fait voyager 522 000 en 2018 ; quant à Cobalt Air elle a transporté 740 000 voyageurs en seulement 16 mois dexistence.
Ce phénomène des faillites de compagnies aériennes avait déjà fait l’objet d’un rapport de la Commission européenne en 2013 qui mentionnait quentre 1,4 et 2,2 millions de passagers ont subi linsolvabilité dune compagnie aérienne, et que 12 % dentre eux étaient restés bloqués loin de chez eux. 

Dans le cas d’un achat de vol sec auprès de la compagnie aérienne ayant cessé ses opérations, le voyageur ne dispose d’aucun recours. Dès lors qu’une procédure est entamée (mise en liquidation judiciaire), la compagnie aérienne ne dispose plus de ses fonds.

« Cependant des recours existent pour les passagers ayant réservé via un tour operateur ou une agence de voyage, notamment dans le cas des cessations dactivité de Primera Air, de Small Planet Airlines et de Germania Airlines qui avaient des partenariats avec de nombreuses agences en tant que compagnies charter », explique Anne-Laure Hery, porte-parole chez Air indemnité, leader français des services dindemnisation des passagers aériens.

En effet, selon le Code du Tourisme, l’agence qui a vendu la prestation reste responsable de la bonne réalisation de cette dernière. Elle doit donc organiser un transport de remplacement si le vol est annulé suite à la cessation des activités de la compagnie aérienne.

« Mais dautres recours existent également dans les cas où le passager a acheté son billet auprès dune compagnie partenaire, qui réalisait du « code share » (partage de codes) avec dautres transporteurs aériens. Cest le cas de Flybmi qui a mis dans lembarras, en cessant brutalement toutes ses opérations, des voyageurs ayant réservé via Air France ou encore Brussels Airlines. Par ailleurs, certaines assurances voyages peuvent couvrir ce type de situation. Enfin, il reste toujours la possibilité de sadresser à sa banque : la procédure de « charge back » permet, dans certains cas, dobtenir lannulation dun paiement. » poursuit Anne-Laure Hery.