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Airbus présente ses résultats 2023

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Airbus présente ses résultats pour l’exercice 2023 :

Le jeudi 15 février 2024, Airbus a présenté ses résultats pour l’année 2023.

  • 735 avions commerciaux Airbus livrés
  • Chiffre d’affaires de 65,4 milliards d’euros ;
  • EBIT (publié) 4,6 milliards d’euros
  • Planification d’environ 800 livraisons d’avions en 2024. (Cela montre à quel point il est long et difficile de revenir aux niveaux de livraison d’avions d’avant la crise: 800 en 2018 et 863 en 2019).
    Plusieurs activités d’Airbus Defence and Space apportent des contributions négatives en 2023 : 0,6 milliard d’euros de charges résultant de la mise à jour des estimations à l’achèvement de certains programmes spatiaux (Onesat principalement) et -41 millions d’euros liés au programme A400M.

Jetons un coup d’œil aux multiples défis qu’Airbus Defence and Space doit relever dans les années à venir.
OneSat est le nom générique d’une série de satellites construits par Airbus Defence and Space / Space Systems pour les services de communication par satellite en bande Ka depuis l’orbite géostationnaire.
Ce programme doit faire face à deux problèmes principaux : Premièrement, le développement de OneSat a été lancé alors que les technologies nécessaires n’avaient pas été développées au préalable. Cela entraîne des retards et des coûts supplémentaires. D’autre part, les services de satellites géostationnaires fournis par OneSat sont confrontés à une concurrence sévère et imprévue de la part des nouveaux services obtenus avec de nombreux satellites LEO (Low Earth Orbit) mis en service par de nombreuses start-ups agiles et quelques nouveaux grands acteurs.

Quant à Airbus Defence and Space / Military Air Systems, il est actuellement en charge du programme A400M.
La particularité de l’A400M est qu’il peut être classé à la fois comme stratégique (transporteur lourd, pour les longues distances) et tactique (capable d’atterrir sur des pistes en mauvais état ou des terrains non préparés).
L’impact négatif de cette combinaison de missions sur un seul avion, le lancement du programme sans que toutes les technologies nécessaires soient disponibles, l’interférence politique entre les partenaires pour répartir le travail, tout cela a conduit à des retards, des dépassements de coûts, un avion en surpoids, des problèmes de fiabilité qui existent encore aujourd’hui avec les moteurs, ce qui a conduit à des ventes médiocres. Cela explique pourquoi l’A400M, dont l’entrée en service a eu lieu en 2013, apporte toujours une contribution négative en 2023, dix ans plus tard.

Airbus Defence and Space / Military Air Systems travaille également sur Eurodrone, un projet industriel de 7,1 milliards d’euros mené par un consortium composé de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne et de leurs principaux géants : Airbus Defence and Space, Dassault Aviation et Leonardo. Les premières livraisons du drone sont attendues en 2029, soit 15 ans après le lancement du projet.

Chaque pays a en tête une utilisation différente du drone : La France veut une arme à utiliser au Sahel en Afrique, tandis que l’Allemagne vise la surveillance de son propre territoire.
L’Allemagne a également imposé, pour des raisons de sécurité, une solution bimoteur qui rendra le drone plus lourd et plus coûteux à produire, à entretenir et à vendre, les concurrents étant pour la plupart monomoteurs.
Si la définition reste inchangée (un examen préliminaire retardé du projet Eurodrone sera effectué dans le courant de l’année), il reste à voir si l’Eurodrone finira par devenir le drone préféré de l’Europe, ou s’il restera dans l’arsenal de quelques-uns. L’avenir nous le dira.


La troisième ligne de programme d’Airbus Defence and Space est « Connected services », qui comprend la cybersécurité.
La concurrence est rude avec Thalès qui a racheté la société de cybersécurité Imperva fin 2023 pour 3,6 milliards de dollars. Airbus est actuellement en pourparlers pour racheter BDS (Big Data et Cybersécurité) à ATOS pour 1,6 à 2,0 milliards de dollars.

Être capable de maîtriser les technologies satellitaires, les avions militaires et les drones, le big data et la cybersécurité (toutes les activités d’Airbus Defence and Space) est essentiel pour avoir une contribution significative sur l' » avion connecté  » civil ainsi que pour le FCAS (Future Combat Air System), un chasseur de 6ème génération assisté par des drones et entièrement connecté aux autres avions/ drones amis environnants, au sol et aux satellites. Tels sont les multiples défis qu’Airbus Defence and Space doit relever pour contribuer positivement aux résultats du groupe Airbus.
Nadia Didelot pour AeroMorning