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Le transport aérien dans l’étau entre capacités réduites et demande en hausse

@Kuhne&Nagel
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Par Francis Seuront, Directeur des activités aériennes France chez Kuehne+Nagel

La demande de transport aérien croit alors que les capacités diminuent. Les logisticiens doivent gérer cette forte tension entre l’offre et la demande afin de répondre aux mieux aux besoins de leurs clients. Et c’est bien la relation entre les chargeurs et les transporteurs qui permet de trouver les meilleures solutions dans une logique de cas par cas.

Une demande de transport aérien en hausse pour de multiples raisons

La demande de transport aérien croit pour des raisons structurelles et conjoncturelles. Côté structurel, l’essor du e-commerce qui avait déjà commencé avant la pandémie, s’est amplifié avec les confinements fait peser un poids supplémentaire sur l’aviation. A volume constant les acheteurs en ligne (plutôt qu’en magasin) s’attendent à une livraison rapide, ce qui déporte une partie du volume du maritime vers l’aérien.

A cette lame de fond s’ajoutent des facteurs plus conjoncturels. Le premier est la pénurie de matières premières, à commencer par les semi-conducteurs et les puces. Ces composants sont essentiels pour la fabrique de nombreux biens, de la voiture à la brosse à dents électrique, et leur absence peut bloquer des lignes de production. Les industriels demandent donc un transport prioritaire et rapide pour les composants sur lesquels il y a une pénurie, et ce volume passe également par l’aérien.

Le second facteur conjoncturel est la réduction des capacités de transport maritime parce que les ports américains sont engorgés, les conteneurs sont insuffisants et de grandes villes chinoises se déconfinent. Cela cause davantage de déportement de volumes du maritime vers l’aérien, notamment pour les biens de valeur importante ou les biens périssables.

Une réduction temporaire des capacités de transport aérien

Alors que la demande augmente, l’offre ne suit pas, au contraire. Il y a deux principales raisons à cela. La première est que, du fait du Covid, des restrictions associées à des des changements d’habitude des voyageurs, la fréquence des vols passagers reste inférieure à celle de 2019. La réduction des vols implique une réduction de la capacité de transport de marchandises. En réponse, les compagnies aériennes se tournent progressivement vers le tout-cargo mais la conversion d’avions passagers en avions cargo prend du temps : les premières livraisons de nouveaux avions cargo auront lieu en 2023 et 2024.

En même temps, la guerre en Ukraine rend le survol des espaces aériens ukrainien et russe impossible. Leur évitement allonge les distances, ce qui augmente la consommation de carburant pour le même trajet. Il est nécessaire de réduire la quantité de marchandises embarquées dans un même avion, et cela impacte directement la capacité de transport des avions.

Résultat : moins d’avions volent depuis le début de la crise sanitaire et, depuis le début de la guerre en Ukraine, chaque avion peut transporter moins de marchandises.

Un retour à la normale pour 2025 ?

Il est quasiment impossible d’évaluer la durée avant le retour à la normale. En 2021, l’industrie prévoyait un retour à la normale en 2024. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, on estime que ce retour à la normale est repoussé à 2025 si la guerre se termine dans l’année, autrement cela repousse encore l’échéance. Sans parler des possibles imprévus d’ici là…

En conséquence, les transporteurs multiplient les contrats de location d’avions cargo pour des durées d’un à trois ans. Ces avions sont ensuite déployés pour établir des rotations régulières sur les zones en forte tension. Deux scénarios sont possibles : soit le transporteur gère l’avion et alloue une certaine capacité à chacun de ses clients, soit il offre la totalité de la capacité d’un avion à un chargeur.

Une relation de proximité pour trouver des solutions au cas par cas

Compte tenu des multiples contraintes avec le secteur aérien doit jongler, il n’existe pas « une » solution pour optimiser le transport mais une multitude de possibilités parmi lesquelles choisir : priorisation des marchandises, solutions sea-air, optimisation des espaces disponibles… avec, pour choisir la meilleure de ces solutions, un principe directeur. C’est en connaissant les contraintes et besoins du chargeur que le transporteur peut proposer  la meilleure solution.

L’étau offre inférieure / demande supérieure met en évidence l’importance de forger des partenariats entre chargeurs et transporteurs car le partage des informations pertinentes est la première étape pour apporter une solution de transport personnalisée et adaptée qui va dépendre du secteur d’activité, du type de produit et du contexte du client.