Replica watches
chaire sirius space tals 24 space business law conference 728
Enac ecole nationale de l'aviation aeromorning
Liebherr Aerospace
Collins aerospace aeromorning 2024
Groupe-Liebherr-aeromorning.com
chaire-sirius-space-tals-24-space-business-law-conference-728
enac-aeromorning-slider
Liebherr Aerospace
collins-aerospace-aeromorning-2024
Le convertisseur de puissance électrique pour poste de pilotage de Liebherr à bord des familles Airbus A320 et A330
liebherr
chaire sirius space tals 24 space business law conference
Collins
AirFormation centre de formation Aeronautique
chaire-sirius-space-tals-24-space-business-law-conference
Collins
AirFormation-e-learning-centre-formation-aeronautique
previous arrow
next arrow

De nombreux défis à relever en 2024

FacebookTwitterLinkedInPinterest

U-Space : de nombreux défis à relever en 2024

U-Space, entreprise qui conçoit des nanosatellites, comme toutes les entreprises du Newspace (ensemble des startups se lançant dans l’industrie et le commerce de l’espace) fait face aux défis du financement, d’acceptation par le grand public, de recrutement et de souveraineté industrielle. Observons à travers U-SPACE les défis du Newspace.

La recherche de clients

U-Space conçoit des nanosatellites pour deux segments de clientèle : le privé et l’étatique. L’étatique : Du côté français U-Space est doté d’une bonne implantation côté CNES et défense où l’entreprise a des contacts directs pour répondre aux axes prioritaires Etat/Industrie. Elle s’appuie sur l’« Alliance Newspace », association des acteurs de la filière NewSpace sur le territoire français pour faire rayonner au niveau national et mondial leur savoir-faire.  L’Alliance siège au Comité de concertation Etat-Industrie sur l’Espace (COSPACE) afin de définir avec l’Etat les axes stratégiques de la France pour la filière spatiale.

A l’étranger U-Space noue des relations avec les agences spatiales étrangères par l’intermédiaire de l’Etat français.  Par exemple, U-Space participe à certaines délégations Business France sur des salons à l’étranger et cela lui permet de promouvoir ses produits.

Un autre vecteur d’accès à une clientèle étrangère est de capitaliser sur les activités de Thalès ou d’Airbus qui ont des activités à l’export.  Quand ces sociétés vendent à l’étranger, le pays demande souvent des « offsets » (des contreparties).  De façon très classique et historique celles-ci incluent généralement de la formation en engineering, mais de plus en plus de la formation pratique qui se traduit par des stages en France dans les locaux U-Space ou dans le pays avec la construction sur place d’un centre d’assemblage de satellites.

La partie privée de recherche de clientèle se joue sur les salons commerciaux tels qu’Euroconsult, World Business Week, Symposium 4S, Space Tech Expo Brême qui regroupent des équipementiers, des fabricants de satellites et des clients, et c’est là où U-Space peut capter de nouveaux clients privés.

La fidélisation des clients de U-Space est intrinsèque à ses services car quand U-Space vend à un client, celui-ci accède à un service de support aux opérations. De plus en amont d’une possible construction de nanosatellite, U-Space propose des études préalables ou des études de faisabilité. En ont déjà bénéficié le CNES, EVER IMPACT, CONTINENTAL, THALES ALENIA SPACE pour ne citer qu’eux.

La recherche de financements : Mis à part les recettes obtenues par les contrats remportés par U-Space, celle-ci a procédé à l’ été 2022 à une levée de fonds qui lui a permis de remporter 7 millions d’euros en provenance de trois fonds privés français : Karot Capital, Def Invest de la BPI et BNP Paribas développement.

Le Président  de U-Space, Mr Fabien Apper a déclaré : « Cela a assisté notre première croissance, permis de faire de la recherche et du développement, de concevoir nos premiers programmes, de lancer la construction de notre usine, avec des livraisons prévues fin mars avril 2024 suite à nos 8 signatures de contrats ».

L’entreprise devra faire ses preuves à tous les niveaux. Sur la structuration de la société U-SPACE est passée de 20 salariés à l’été 2022 à 70 salariés aujourd’hui et prévoit d’atteindre les 100 salariés à la fin de l’année 2024.

Autre levier de financement, les subventions publiques. U-SPACE a bénéficié en 2022 d’une aide conséquente de La Région Occitanie ainsi que de l’Agence d’Innovation de Défense et une subvention sur un appel à projet « Constellation ‘’ France 2030.

A cette occasion, U-Space a créé un consortium avec les entreprises Anywaves, Unseenlabs, Reflex CES pour partager sa feuille de route en bonne intelligence et en bonne harmonie.

Des Valeurs et une culture

Un point auquel est attaché U-SPACE est l’aventure humaine et l’aventure collective, relever ensemble les défis ambitieux. Il y a chez U-SPACE deux séminaires par an. A l’origine il s’est agit d’un séminaire de cohésion. Face au succès de celui-ci il a été décidé d’en faire deux par an, rassemblant toutes les équipes, avec des groupes de travail, des sessions de brainstorming, en juin et en décembre de chaque année. Sont alors mis à l’agenda de la cohésion et du brainstorming, un bilan des objectifs et l’énumération des efforts à faire et des défis à relever très utile à l’entreprise deux fois par an.

L’entreprise vise l’excellence technique.

Un dernier point important : la bienveillance. L’entreprise dit qu’elle fait le maximum pour veiller à la santé des salariés.

Des actions de vulgarisation auprès du grand public :

U-SPACE mène quelques actions à destination du grand public notamment via LinkedIn pour de la vulgarisation. Fabien Apper a ajouté « Personnellement j’ai été nommé parrain du site internet des métiers du spatial du lycée de Saint-Orens, et je pense qu’il est important de démarrer au plus tôt »

Un avantage concurrentiel :

L’entreprise U-SPACE se différencie et se démarque par la façon dont elle industrialise ses produits « en série » et qui répondent aux vrais défis à relever de ses clients, avoir des constellations profitables.

USPACE se positionne sur un double avantage, apporter un juste équilibre investissement/revenu sur les 5 à 7 ans avec un coût des satellites diminué, et amener la qualité et la performance des satellites qui doivent produire de la donnée en permanence pour qu’il y ait un retour sur investissement.

Une hyper croissance réussie à poursuivre :

2024 est une année charnière pour U-SPACE qui va augmenter ses cadences. U-SPACE a déjà démontré qu’elle savait gérer l’hyper-croissance et la structuration de l’entreprise en passant de 2 à 8 projets tout en réussissant à gérer le développement de ses produits. Cela est permis par la mise en place d’un schéma d’entreprise et d’un schéma spécifique au produit, à l’aide de conseillers du spatial français et d’anciens membres du projet One Web dont elle bénéficie des retours d’expérience au travers d’un comité de conseillers qui la renseigne sur les bonnes pratiques à suivre.

U-Space n’est pas verticalisée industriellement et se fournit en externe pour la réalisation de certains de ses produits. Ses fournisseurs sont à 80% français tels que Comat, Syrlinks, Microtech ou Sodern par exemple. Avec l’aventure One Web, beaucoup d’entre eux sont montés en compétences au grand bénéfice de U-Space.

Une souveraineté européenne et nationale à préserver et accélérer

U-Space estime qu’à l’instar des américains, on a besoin en Europe de créer des programmes spatiaux d’envergure susceptibles de gagner des compétitions.

Ainsi c’est un très bon signe que le projet Iris2 soit en cours, un très gros programme mené par la communauté européenne, capable de concurrencer Starlink et embarquant de très nombreux acteurs du spatial. En France une réelle stratégie de défense spatiale qui intègre les nouveaux acteurs a manqué pendant longtemps.

Aux USA, sur les programmes lancés par la DARPA (agence de recherche américaine qui développe des technologies de pointe pour l’armée et d’autres usages), il a été décidé de ne pas se contenter de faire uniquement des gros satellites mais d’avoir aussi un programme fort pour les constellations de petits satellites. Cela a vraiment « tiré » l’industrie américaine. (Tyvac racheté par Lockheed Martin, Blue Canyon Technologies racheté par Raytheon…)

Pour U-Space, il y a bien en France des initiatives de l’Agence de l’Innovation de Défense et du Commandement de l’Espace mais pour le moment aucun grand programme d’envergure ne se trouve dans les feuilles de route de la DGA (Direction Générale de l’Armement.). Une stratégie claire est attendue du Ministère des Armées à ce sujet.

Par le passé les capacités offertes par les constellations de petits satellites alimentaient surtout les conversations des lieux académiques et de recherche. Et dans les instances décisionnaires du spatial ne se retrouvaient que les représentants de l’Etat, d’Airbus et de Thalès. Aujourd’hui les choses ont évolué, et on assiste à une bonne dynamique qui intègre les nouveaux entrants, créant un collectif plus fort. La dynamique est en cours. Nadia Didelot pour AeroMorning