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MicroCarb, une nouvelle etape franchie

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MISSION FRANCO-BRITANNIQUE POUR LE CLIMAT MicroCarb
 Une nouvelle etape franchie ! 

Le Royaume-Uni a livré à Toulouse, deux sous-systèmes majeurs de la mission spatiale franco-britannique MicroCarb, visant à lutter contre le changement climatique à travers la mesure des concentrations de dioxyde de carbone.

Cette mission, dont le lancement est prévu en 2022, permettra de surveiller et de cartographier les sources et les puits de gaz carbonique (CO2) et de soutenir l’Observatoire Spatial du Climat, l’un des éléments essentiels de l’Accord de Paris. Il s’agira de la première mission européenne destinée à caractériser les fluctuations des gaz à effet de serre à la surface de la Terre et à mesurer les quantités de CO2 absorbées par les océans et les forêts, principaux « puits » de la planète.

Les hommes rejettent dans l’atmosphère des milliards de tonnes de CO2 chaque année, principalement via la combustion de combustibles fossiles et environ 50% de ces rejets restent dans l’atmosphère et sont à l’origine du réchauffement climatique. L’autre partie des rejets est absorbée pour la moitié par les océans et pour le reste dans d’autres puits, mais notre capacité à suivre la répartition du CO2 est très limitée.

MicroCarb jouera un rôle central dans les efforts internationaux déployés pour quantifier le CO2 émis et absorbé par les processus naturels et les activités humaines.

Le PCS (Pointing and Calibration System) embarqué, développé par RAL Space, une entité du STFC (Science and Technology Facilities Council) et le dispositif de tests optique développé par le NPL (National Physical Laboratory) du Royaume-Uni, ont tous deux été livrés à Airbus Defence and Space, le maître d’œuvre de l’instrument MicroCarb.

Pour Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, « La lutte contre le changement climatique est un élément clé de la coopération spatiale entre la France et le Royaume-Uni. MicroCarb est un exemple de l’engagement de nos deux pays dans ce combat majeur du XXIème siècle. Grâce à ses instruments de pointe, la mission MicroCarb permettra une meilleure connaissance des effets de la concentration de CO2 dans notre atmosphère liée à l’activité humaine. »

Pour Graham Turnock, Président de l’UKSA (United Kingdom Space Agency), « Ces instruments illustrent parfaitement l’inventivité et l’ingéniosité qui existent dans le secteur spatial britannique. Ils marquent une nouvelle étape passionnante dans notre collaboration avec la France sur cette mission essentielle pour lutter contre le changement climatique. L’espace joue un rôle crucial dans nos efforts de surveillance et de lutte contre le changement climatique et MicroCarb, première mission européenne de mesure des sources et des puits de carbone, nous fournira les informations dont nous avons besoin pour rendre la Terre plus saine. »

Le PCS embarqué, point d’entrée de l’instrument, comprend deux sources d’étalonnage, le White Lamp Subsystem et le Sun Diffuser (diffuseur solaire), qui seront intégrées à l’instrument en janvier 2021.

Un équipement optique de support sol sera utilisé tout au long de la phase d’intégration et de qualification comme référence pour l’étalonnage absolu de l’instrument, contribution majeure du Royaume-Uni dans le renforcement de la qualité et de l’exactitude des données pré- et post-vol.

Ces dernières années, la collaboration spatiale entre le Royaume-Uni et la France s’est intensifiée grâce aux programmes SWOT, IASI-NG et à présent MicroCarb. L’UKSA, le CNES, Airbus Defence and Space, RAL Space et le National Physical Laboratory travaillent ensemble sur le premier spectromètre européen de surveillance du CO2 depuis l’espace.

À partir de 2022, MicroCarb pourra mesurer la teneur en CO2 sur l’ensemble de la colonne atmosphérique avec une grande précision, de l’ordre de 1 ppm, et avec une taille de pixel de 4,5 km x 9,0 km. Emportant un instrument plus compact, presque trois fois plus léger que celui embarqué dans OCO-2, MicroCarb est construit autour d’une plateforme (bus) pour microsatellites développée par le CNES et issue de la filière Myriade ; il permettra d’effectuer des mesures locales des concentrations de CO2 dans les zones d’activité humaine intense.

La France soutient ce projet à travers des budgets dédiés au Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) car il est indispensable de mieux comprendre le cycle du carbone afin de résoudre les problèmes d’émission de carbone.

À propos du CNES

Le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) est l’établissement public chargé de proposer au Gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre au sein de l’Europe. Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Le CNES, créé en 1961, est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites et est l’interlocuteur naturel de l’industrie pour pousser l’innovation. Le CNES compte près de 2 500 collaborateurs, femmes et hommes passionnés par cet espace qui ouvre des champs d’application infinis, innovants et interviennent sur cinq domaines d’intervention : Ariane, les sciences, l’observation, les télécommunications, la défense. Le CNES est un acteur majeur de l’innovation technologique, du développement économique et de la politique industrielle de la France. Il noue également des partenariats scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est l’un des principaux contributeurs de l’Agence spatiale européenne (ESA).

À propos de l’UK Space Agency

L’UK Space Agency oriente les efforts du Royaume-Uni en vue d’explorer l’espace et d’en tirer profit. Elle est responsable de toutes les décisions stratégiques relatives au programme spatial civil national. Elle veille à ce que les investissements du gouvernement dans la science et la technologie spatiales génèrent une valeur significative pour l’économie et la vie des citoyens britanniques. Comme indiqué dans la stratégie industrielle, l’UK Space Agency collabore avec l’industrie pour développer de nouvelles technologies et infrastructures et de nouveaux services, et ainsi assurer au Royaume-Uni de profiter des opportunités offertes par l’ère spatiale commerciale.

L’UK Space Agency :

  • Soutient le travail du secteur spatial britannique dans le pays et à l’étranger, en le mettant au service de l’économie britannique, qui connait actuellement un rebond, 
  • Investit dans la science et l’exploration pour améliorer notre compréhension de l’univers et apporter des avantages pratiques tels que de nouvelles technologies facilitant la vie sur Terre,
  • Est source d’inspiration pour la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs britanniques,
  • Fournit un environnement réglementaire sûr et favorable pour le lancement et l’exploitation de véhicules spatiaux, les opérateurs de lancement et les ports spatiaux britanniques,
  • Encourage la coopération mondiale dans le domaine spatial à travers la participation du Royaume-Uni à l’Agence spatiale européenne et à des partenariats internationaux.

L’UK Space Agency est une agence exécutive, financée par le ministère britannique du Commerce, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle.

@spacegovuk sur Facebook, Twitter et Instagram.

Source:CNES