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Latécoère, toujours toulousain mais plus trop français

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Les tractations ont duré plus longtemps que prévu, mais elles ont abouti à profondément internationaliser la dette et donc incidemment le capital du groupe aéronautique toulousain Latécoère. Car ce sont des fonds de capital investissement « vautours », comme le révélait mon confrère du quotidien Le Monde Guy Dutheil dès le mois d’octobre dernier, qui lorgnaient sur Latécoère. Et ils ont réussi.

En rachetant sa dette, qui s’élevait à fin 2014 à 310,2 M€, les dirigeants de Latécoère Pierre Gadonneix le président du conseil de surveillance et Frédéric Michelland, PDG du conseil d’administration, estiment que si l’assemblée générale entérine le projet, ils auront «constitué un noyau stable d’actionnaires de long terme autour des fonds d’investissement Apollo Global Management et Monarch Alternative Capital qui deviendront actionnaires de référence du groupe. Des discussions qui ont été menées au plus haut niveau sous l’œil attentif du ministère de l’Economie.

Petit milieu de la finance. Frédéric Michelland me l’avait confié lors de sa prise de fonction en décembre 2013. Il a débuté sa carrière à New York dans le milieu financier en salles de marché comme trader et a affirmé que son expérience de l’époque lui servait encore pour prendre rapidement les décisions qui s’imposent pour le groupe Latécoère. La petite dizaine d’années passée à New York lui ont permis de se constituer un réseau de relations dans le monde des affaires. Or les trois fondateurs de Monarch Alternative Capital se sont connus alors qu’ils étaient en poste au sein de la banque Lazard Frères, celle-là même dont est issu notre ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

Quant à Apollo, c’est ce fonds de capital investissement qui est déjà entré au capital de métallurgistes réputés dans le milieu aéronautique : Aleris, Constellium, Ascometal, Metals USA, etc. pour n’en citer que quelques uns.

Alors que vont faire les nouveaux actionnaires de Latécoère en rachetant sa dette ? Sans entrer ici dans le détail de l’opération financière, l’arrivée de Monarch et d’Apollo va permettre de renforcer ses fonds propres pour un montant de 278 M€, une réduction de 178 M€ de la dette financière la ramenant à 100 M€, un apport de 100 M€ en argent frais (new money), et comme nous l’avons déjà dit la constitution d’un nouveau noyau d’actionnaires.

L’argent frais, à n’en pas douter sera utilisé pour soutenir la montée en cadence des programmes de ses deux très gros et principaux clients : Airbus et Boeing.
Investissements pour permettre cette montée en cadence, reconstitution de stock sans lesquels aucun fournisseur ne peut réellement livrer à temps, etc., etc.

Mais il est évident que sans plan industriel drastique la situation de Latécoère ne pourra durablement se redresser.

Aussi, si l’on considère les propres propos de Frédéric Michelland, actuel PDG du Conseil d’administration et qui dans le proche avenir a pour vocation de devenir directeur général (avec comme président Pierre Gadonneix), l’objectif est de recentrer les activités du groupe sur des activités stratégiques.

Pour des personnes proches du dossier, ces activités sont en premier lieu les activités portes pour lesquelles Latécoère est devenu un partenaire incontournable des plus grands avionneurs. Mais c’est aussi l’activité câblage détenu au monde pour l’essentiel par 3 grands industriels, lui-même avec sa filiale Latelec, Labinal (Safran) et Fokker (Stork). Se recentrer sur ces activités serait donc judicieux.

Alors que deviendraient les aérostructures et l’ingénierie ? Fokker-Stork qui s’était montré intéressé sortirait de la donne puisqu’il était attiré par le câblage.
Reste Spirit AeroSystems qui souhaite toujours plus accroître ses activités auprès d’Airbus pour équilibrer/diversifier sa clientèle, mais aussi Stelia Aerospace qui résulte de la fusion de deux des filiales d’Airbus Group : Sogerma et Aerolia.

Un détour un peu tarabiscoté pour enfin constituer ce grand pôle des aérostructures sinon européen pour le moins français qui pourrait trouver enfin tout son sens.

Nicole Beauclair pour Aeromorning

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