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Baromètre risques pays et sectoriels Coface – T1 2024 : 2024, année pivot

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Paris, le 31 janvier 2024Après un exercice 2023 meilleur que redouté, l’année 2024 s’annonce à la fois décisive et indécise, tant sur le plan (géo)politique avec plus de 60 élections nationales – présidentielles et/ou législatives – qu’économique, avec des risques qui s’accumulent sur une économie mondiale qui continue de ralentir.

Dans ce contexte, Coface modifie les évaluations de 13 pays (12 reclassements et 1 déclassement) et 22 secteurs (17 reclassements et 5 déclassements), traduisant une sensible amélioration des perspectives, certes fragile, dans un environnement qui demeure très instable, donc incertain.

Une croissance mondiale qui plie mais ne rompt (toujours) pas

Pour la troisième année consécutive, la croissance de l’économie mondiale va ralentir, à 2,2 % en 2024 après 2,6 % l’an dernier.

Si l’atterrissage en douceur semble se confirmer aux Etats-Unis, l’activité devrait toutefois ralentir au premier semestre dans le sillage des dépenses des ménages dont les stocks d’épargne accumulée pendant la pandémie sont largement entamés.

L’économie chinoise, qui semblait avoir repris pied au second semestre 2023 (croissance du PIB de 5,2 % en 2023, légèrement au-dessus de l’objectif officiel de croissance) marque le pas en ce début d’année. Le rebond de la consommation reste fragile et les inquiétudes concernant la correction du marché immobilier, la résolution de la dette des gouvernements locaux et les pressions déflationnistes continuent de peser sur l’investissement privé et le moral des consommateurs.

En Europe, une (quasi) stagnation est attendue au premier semestre. L’industrie manufacturière reste pénalisée par des coûts toujours élevés d’une demande extérieure en berne.

Inflation et taux d’intérêts : un environnement adverse pour les entreprises

Malgré une baisse en 2023, et une dynamique de court terme plutôt rassurante, l’inflation sous-jacente demeure deux fois supérieure à la cible des banques centrales dans la plupart des zones monétaires développées.

L’enjeu de 2024 sera de voir si le tour de vis monétaire engagé depuis plus de dix-huit mois par les banques centrales est suffisant pour faire le « dernier kilomètre » et ramener l’inflation à 2 %. Et surtout l’y maintenir. Des marchés du travail toujours tendus, avec des taux de chômage inférieurs à leur niveau structurel, des taux d’emplois vacants historiquement élevés et une dynamique salariale soutenue, suggèrent que le combat n’est pas encore gagné – indépendamment de tout choc d’offre pouvant survenir dans l’environnement géopolitique actuel.

L’univers de taux bas auquel l’ensemble des agents – ménages, entreprises, Etat – s’était habitué ces quinze dernières années appartient désormais au passé : sauf accident, les taux devraient rester à des niveaux élevés tout au long de l’année, dans toutes les économies avancées.

Les anticipations des marchés, qui intègrent jusqu’à 6 baisses de taux (de 25 pb[1]) sur l’année nous paraissent excessives, de part et d’autre de l’Atlantique. En Europe, en dépit du faible dynamisme de l’activité, les pressions inflationnistes sous-jacentes toujours supérieures à 2 % ne devraient pas permettre à la BCE et à la Banque d’Angleterre d’entamer un assouplissement monétaire avant, au mieux, l’été 2024.

Cet environnement économique adverse va maintenir les entreprises dans une situation difficile. Une forte accélération des défaillances constitue ainsi un des principaux risques baissiers sur notre scénario central qui, à bien des égards, tient plus du chemin de crête que du boulevard.

Les économies émergentes, moteurs de la croissance mondiale, mais toujours très hétérogènes

En 2024, les pays émergents seront le principal moteur de l’économie mondiale, contribuant à hauteur de 1,7 point de pourcentage aux 2,2 % de croissance du PIB mondial. Les trois quarts de la croissance mondiale seront donc imputables aux économies émergentes, un plus haut depuis 2013. Parmi les régions les plus dynamiques figurera, une fois encore, l’Asie du Sud-Est, avec une croissance de 4,6 %, après déjà 4 % l’an dernier.

Les pays les plus pauvres et les plus endettés connaitront eux plus de difficultés. Avec des taux élevés et un dollar qui restera fort, une recrudescence des défauts souverains est à craindre, certains pays se trouvant déjà en situation de défaut, ou de quasi défaut, comme le Sri Lanka, le Ghana, l’Ethiopie, le Malawi, le Pakistan et le Laos.

Escalade des tensions en Mer Rouge, le coût du transport maritime s’envole

L’instabilité dans la région de la mer Rouge constitue une menace majeure pour le trafic maritime. Cette route commerciale, qui constitue la voie maritime la plus rapide pour relier l’Europe (notamment Rotterdam ou Londres) à l’Asie voit transiter 12 % du commerce mondial et 30 % du trafic mondial de containeurs.

Face à la menace dans la région, la plupart des compagnies maritimes évitent d’ores et déjà le canal de Suez et optent pour le cap de Bonne-Espérance, rallongeant le parcours de plus d’une dizaine de jours et amenant des frais supplémentaires, notamment pour le carburant. Pour celles qui continuent de l’emprunter, les frais liés à la sécurité et aux assurances explosent.

Pour éviter ces frais, les transporteurs réorientent leurs navires vers les routes commerciales européennes et méditerranéennes, ce qui réduit l’espace disponible pour les marchandises circulant sur les routes transpacifiques et Nord-Sud, entraînant également des tarifs plus élevés. Malgré des augmentations de taux de fret qui ont plus que doublé en provenance de Shanghai, voire triplé sur certaines routes vers l’Europe, ils restent, en moyenne, encore en-deçà de leurs niveaux records de début 2022. Pour l’heure, nous pensons que l’impact inflationniste sera contenu – de l’ordre de 0,1 point d’inflation au niveau mondial (0,2 point en Europe) et ne semble pas de nature à faire dérailler notre scénario central.