Loft Orbital accélère l’accès à l’espace Avec une filiale dans la capitale Européenne incontestée de l’industrie aérospatiale : Toulouse
Loft Orbital, acteur du New Space*, s’est implanté à Toulouse fin 2019 pour ouvrir son centre d’innovation et R&D et pour favoriser l’exportation de ses services vers l’Europe. Loft Orbital propose un service de microsatellites partagés entre plusieurs clients pour permettre un accès à l’espace plus simple, plus rapide et moins onéreux. Leur premier microsatellite, partagé entre plusieurs clients, sera mis en orbite en juin 2021.
*Né aux États-Unis, le « New Space » désigne l’industrie qui accroît considérablement l’accessibilité et l’attractivité de l’espace. Cette (re)évolution vers le New Space réinvente l’usage de l’espace jusqu’alors limité à des tâches d’observation et d’études de la Terre, d’exploration, de démonstration de technologie et d’une activité humaine en orbite basse. Le New Space se traduit concrètement par la privatisation de l’accès à l’espace et l’arrivée dans l’économie spatiale d’acteurs privés tel que Loft Orbital. Ces nouveaux entrants dans un secteur d’activité qui était jusqu’alors réservé aux États et Institutions publiques font bénéficier au spatial traditionnel des innovations et des technologies issues d’autres secteurs comme celles du numérique, du Big Data ou de l’aéronautique.
Loft Orbital – Un service d’infrastructures spatiales pour un accès simplifié à l’espace.
Dans l’ère du New Space et avec l’arrivée d’acteurs privés, la donnée spatiale est devenue un produit à forte valeur ajoutée. Pour rentabiliser les forts investissements, les données doivent être immédiatement disponibles et utilisées pour une très grande variété d’applications et de services commerciaux. Antoine de Chassy, cofondateur et PDG de Loft Orbital l’a bien compris : « Le marché des microsatellites est en pleine expansion avec une estimation de
10.000 satellites mis en orbite d’ici 2030. L’accès à l’espace peut se faire désormais sous forme de service ».
Loft Orbital, société du New Space fondée en Janvier 2017, fournit un service d’infrastructure spatiale en orbite basse afin de démocratiser l’accès aux données satellitaires pour les entreprises ou agences spatiales. Ce service comprend tous les segments d’une mission spatiale : achat des plateformes satellitaires (avec plusieurs charges utiles à bord pour les louer à des clients sous forme d’abonnements relatifs au temps d’utilisation du satellite), services AIT (Assemblage, Intégration et Test des systèmes spatiaux et aérostats), réservation d’un lancement, licences et assurance, la gestion des opérations orbitales et sols, et enfin une garantie de propriété des données pour leurs clients.
L’approche de Loft Orbital repose sur trois piliers : la standardisation de l’infrastructure, le partage des ressources (Rideshare) et un modèle de pur service. En Juin 2021 la première mission satellite en Rideshare de Loft Orbital partira de Cap Canaveral en Floride : la mission YAM-2 (lancement assuré par SpaceX). Ce microsatellite (de la taille d’une machine à laver) partagera cinq charges utiles entre acteurs privés (Eutelsat pour une application IoT, des missions de démonstration pour des logiciels en orbite pour deux autres clients et une charge utile pour Loft Orbital) et public (le gouvernement Emirati pour l’observation du Moyen
Orient). Loft Orbital prévoit le déploiement d’une constellation satellite à l’horizon 2025 avec une cadence de lancement trimestrielle dès 2023 afin de répondre à la demande grandissante du marché partout dans le monde.
New Space – Toulouse, la porte d’entrée pour l’Europe.
Fondé en 2017 par Antoine de Chassy, ancien cadre d’Airbus Defence and Space, et deux autres co-fondateurs, Loft Orbital s’est implanté à Toulouse fin 2019 afin d’y développer son business en Europe (mais aussi en Afrique et au Moyen Orient) et pour y monter son centre d’innovation et de R&D. Plusieurs programmes de R&D sont engagés à Toulouse.
En premier lieu, le développement d’une suite logicielle pour superviser toutes les phases d’une mission satellitaire. Cette suite logicielle inclut notamment « Cockpit », le système de contrôle de missions spatiales et produit phare de Loft Orbital. Cockpit pilote simultanément la très grande variété de charges utiles des clients (caméra, antennes, radios, logiciels de bord, etc.).
Ensuite, le développement de modules embarqués permet à Loft Orbital de faire voler à bord d’un même satellite plusieurs charges utiles pour plusieurs clients (Rideshare), chacun gardant une autonomie et une sécurité d’opérations totales. En plus de la gestion des ressources à bord, ces modules logiciels permettent de traiter à bord les données des clients collectées en orbite afin de ne redescendre que la donnée utile, et ceci en quasi-temps réel grâce à des satellites relais.
Enfin, un laboratoire RF (Radio Fréquence) est en cours de montage chez Loft Orbital à Toulouse afin de développer et tester un nouveau type de charges utiles radiofréquence reconfigurables. Cette innovation couvre un large champ d’applications dans le domaine des télécommunications, civiles comme militaires.
« Dans notre ADN, nous portons à la fois le monde du spatial et de la Tech. Loft Orbital se spécialise dans deux types de technologies : celles embarquées dans les satellites qui permettent de communication avec plusieurs charges utiles au sein d’une même plateforme. Mais également des technologies dites sol, utilisant les technologies web les plus pointues » –
Pierre Bertrand, Directeur R&D.
Ce choix d’implantation dans la ville rose s’explique par la richesse de l’écosystème spatial toulousain. En effet, Toulouse est une ville pionnière avec une expérience acquise dès l’installation du CNES dans les années 60, la ville prend aujourd’hui de l’ampleur sur le secteur du New Space.
Aujourd’hui, Toulouse comptabilise 9.000 emplois pour 400 sociétés, soit la moitié des employés du spatial en France et ¼ du secteur européen. Capitale européenne du spatial, Toulouse est forte d’une expérience sur plusieurs décennies avec de nombreux acteurs et projets comme le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales – forte contribution en robotique avec les missions ATV de ravitaillement de l’ISS), le MEDES (« Médecine de l’espace » – étude des effets d’un vol spatial sur le corps humain), ou encore le projet SuperCam (développé par le CNES, le CNRS et les laboratoires IRAP et COMAT pour le bien de la mission de la NASA « Mars2020 »). Ce n’est pas un hasard qu’en 2019, l’OTAN ait choisit Toulouse pour y installer son Commandement de l’Espace (CDE) et le campus du CNES comme base (en attendant un nouveau bâtiment en 2025, toujours à Toulouse).
L’écosystème spatial toulousain se voit aussi renforcer par des acteurs privés multiples : des très connus tels que Thales Alenia Space, Airbus Defence & Space ou Météo France, mais aussi une centaine de start-ups que l’on peut trouver dans Aerospace Valley. Ce pôle de compétitivité est le plus grand européen sur les domaines aéronautiques et spatiaux, et a une
résonance à l’international. On y trouve des grands acteurs du spatial tels que le CNES, Airbus, ONERA (laboratoire aérospatial) mais aussi des écoles spécialisées (ISAE-Supaero, ENAC, INSA, les INP…), et le NewSpace Factory. Ce cluster qui regroupe une dizaine de talents industriels français rayonne au sein du nouveau centre d’innovation de Toulouse : le B612 (en référence à la planète d’origine du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, une figure légendaire de l’Aéropostale de Toulouse). Le B612 accueille ce cluster dédié au New Space, tout comme des sociétés internationales innovantes qui peuvent y placer des équipes axées sur l’innovation et la collaboration. Au total, leurs capacités couvrent de nombreuses compétences : expertise en ingénierie, unités satellites, charges utiles, petites plates-formes, moyens de test, logiciels sol, antennes au sol et bien plus encore.
Toulouse se positionne comme un leader incontournable du spatial avec Toulouse Aerospace. Ce quartier au Sud-Est de la ville rassemble le pôle de compétitivité de l’Aerospace Valley (qui a permis de financer plus de 475 projets pour un montant de 1,2 M€), son cluster NewSpace Factory et des filières de formations d’excellences. En parallèle, la Cité de l’Espace (située au nord de la zone) permet au grand public de s’informer et s’émerveiller sur le sujet dès le plus jeune âge.
Avec le spatial dans son ADN et sa volonté de se développer en Europe, Loft Orbital s’est ainsi implanté dans le centre-ville de Toulouse. Ce afin de faire profiter de la qualité de vie de la ville rose à ses employés et de se rapprocher de ses partenaires du monde de la Tech. Invest in Toulouse, une entité de l’Agence d’Attractivité de Toulouse Métropole, a joué un rôle clé pour donner vie à ce projet en lien avec le territoire et ses filières d’excellences, comme le New Space. Antoine de Chassy salue d’ailleurs le travail d’Invest in Toulouse :
« Nous n’aurions pas pu mener à bien ce développement accéléré dans d’aussi bonnes conditions ailleurs en Europe. Notre implantation à Toulouse a été facilitée par l’accompagnement de l’Agence d’Attractivité et de l’équipe d’Invest in Toulouse. Nous avons recruté 20 collaborateurs en un an, et sans ralentir durant la crise sanitaire. C’est également avec le soutien de la Région Occitanie et de Bpifrance que nous avons pu nous développer si rapidement et dans d’aussi bonnes conditions. ».
Loft Orbital poursuivra ses investissements dans sa filiale toulousaine avec un plan de recrutement ambitieux et un objectif de 50 personnes minimum d’ici fin 2022 afin de viser un équilibre des activités en France et aux US à l’horizon 2023.
Source : Loft Orbital