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Les grands titres de l’actualité aéronautique et spatiale 2018 – Partie I

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Constamment en quête des dernières nouvelles aéronautiques et spatiales, nous avions à cœur d’opérer un retour sur les événements marquants de 2018 avant que cette belle année ne s’achève. Quoi de mieux que de réunir dans un même article les grands titres qui ont fait l’actualité aérospatiale ? Nous vous livrons avec cela, comme à notre habitude, une analyse des faits qui met en lumière les nombreux enjeux auxquels les acteurs du secteur devront faire face dans les mois et années à venir.

Une année encourageante pour l’Aviation Générale 

L’Aviation Générale a repris quelques couleurs en cette année 2018. Entre les nouveaux projets d’avions et les résultats encourageants de la General Aviation Manufacturer Association(GAMA) concernant les livraisons d’appareils, ses acteurs peuvent croire en une légère reprise. Ce n’est pas du luxe pour un secteur qui doit encore panser les plaies de la crise de 2008.

Entre 2015 et 2018, les livraisons d’appareils au troisième trimestre ont ainsi progressé de 4,3%, passant de 1 558 à 1 625 unités. Par rapport à l’année 2017, la tendance est aussi à la hausse avec une croissance des livraisons au troisième trimestre de 6,07%. Des données qui doivent toutefois être nuancées par la valeur des livraisons : dépassant les 13 milliards de dollars en 2017, elle n’excède pas la barre des 12,7 milliards en 2018. Cette baisse notoire s’explique surtout par une recrudescence des livraisons d’avions d’entrée de gamme à destination des écoles de pilotage, dont l’activité est largement stimulée par la hausse des besoins en pilotes.

Avec 116 unités livrées au troisième trimestre, le Cirrus SR22 pourrait encore devenir en 2018 l’avion léger le plus produit du marché @Cirrus Aircraft

Côté aviation d’affaires, cette année aura vu le catalogue des fabricants s’étoffer et se solidifier. Bombardier, dont la division avions commerciaux a cédé une partie du programme CSeries à Airbus, peut se féliciter d’avoir enfin certifié son Global 7500. Avec un rayon d’action allant jusqu’à 14 260 km, l’avion est aujourd’hui le biréacteur d’affaires le plus spacieux et à la plus grande autonomie du marché – hors gammes Airbus ACJ et Boeing BBJ -. Dassault prépare toujours sa riposte avec le développement du Falcon 6X, version remotorisée du projet avorté de Falcon 5X. 

L’avionneur brésilien Embraer a fait la Une des titres aéronautiques en octobre lorsqu’il a dévoilé sa nouvelle gamme d’avions d’affaires Prateor. Les Prateor 500 et 600, directement dérivés des Legacy 450 et 500, sont ainsi sensés redonner du poids au fabricant sur le marché des « Midsize » et « Supermidsize », grâce à l’adoption de moteurs plus puissants et à des améliorations aérodynamiques. Des atouts qui permettront de mieux faire face au dernier fleuron de Pilatus dont les livraisons sont montées en cadence au cours de l’année passée : le PC-24, certifié il y a tout juste un an, promet de prendre des parts de marché significatives sur le segment des cabines moyennes, avec notamment ses capacités d’atterrissage sur terrains non préparés. Au 30 septembre, Pilatus en avait livré 9 unités et visait toujours l’objectif de 23 unités pour l’année 2018.

Le Bombardier Global 7500 en vol @Bombardier




Nouvelles alliances et enjeux stratégiques en aviation militaire

En 2018, l’actualité de l’aviation militaire a incontestablement été marquée par le lancement du projet de Système de Combat Aérien Futur (SCAF) au salon ILA de Berlin. Après avoir décidé de développer seul son chasseur de 4e génération et donnant naissance au Rafale à la fin des années 80, le gouvernement français a fait le choix d’une union forte avec son partenaire allemand pour mettre au point sa future arme de combat aérien. Les deux nations européennes ont ainsi concrétisé le lancement d’un projet qui devrait voir le jour à l’horizon 2040 et qui gravitera autour d’une alliance chapeautée par Dassault et Airbus.

L’ambitieux programme comprendra le développement de plusieurs types d’aéronefs et reposera à terme sur la mise en réseau de différentes plateformes volantes en situation d’hostilité. L’étude d’un avion de chasse de 6e génération a été confiée à Dassault, qui prendra le leadership d’un programme intégrant Airbus et Thalès. En octobre, l’avionneur français a profité du salon Euronaval pour lever le voile sur ce chasseur en présentant la maquette d’un avion de combat furtif aux lignes futuristes.

Une première maquette du chasseur de 6e génération développé par Dassault a été dévoilée au salon Euronaval en octobre @Dassault

Notons que le projet du SCAF apporte également une réponse au besoin constant de souveraineté et d’indépendance technologique exprimé conjointement par la France et l’Allemagne, dans une Europe qui a vu cette année le F-35 américain remporter son premier contrat au sein de l’Armée de l’Air belge. En fin d’année, une contribution de l’Espagne au SCAF franco-allemand a par ailleurs été évoquée pour la première fois.

En pleine tourmente pré-Brexit, la Grande-Bretagne n’a pas perdu de temps pour annoncer qu’elle rassemblerait aussi ses forces pour mettre au point sa future arme de combat aérien. Le gouvernement de Theresa May a profité du salon de Farnborough en juillet pour présenter au monde entier une maquette du Tempest, chasseur de 6e génération et pièce maîtresse du nouveau programme de SCAF britannique. Si BAE Systems prendra la tête du programme, il n’est pas exclu que le Royaume-Uni s’associe avec d’autres nations pour mener à bien son projet. La Turquie et la Suède seraient pressentis comme des partenaires potentiels.

Le Tempest est la pièce maîtresse du projet de SCAF britannique @Farnborough International

Outre-Atlantique, 2018 a été l’année de la victoire pour l’équipe Boeing/Saab. Impliqué conjointement dans la course au développement du futur avion d’entrainement militaire T-X de l’US Air Force, le duo a officiellement été sélectionné fin septembre pour fournir 351 appareils et 46 simulateurs aux forces armées. Il s’agit d’un contrat de 9,2 milliards d’euros qui marque l’aboutissement de trois ans et demi de compétition face au duo Lockheed Martin/Korean Aerospace Industries et à l’avionneur italien Leonardo.

Le Boeing T-X a fait l’objet d’une coopération avec l’avionneur suédois Saab @Saab





Année des premières pour l’industrie du spatial

Pendant de longues années encore, nombreux sont ceux qui garderont en tête l’image de cette Tesla décapotable rouge voguant dans le cosmos. Propulsée vers l’espace en février et suivie en direct par des internautes du monde entier, celle-ci incarne davantage un symbole qu’une prouesse technique. Le véritable succès réside dans le lancement de la fusée qui l’y a conduite : la Falcon Heavy de Space X, conçue pour transporter une charge de 63 tonnes en orbite basse. Le lanceur a rempli sa mission et ses deux propulseurs principaux réutilisables ont atterri sur la plateforme de départ comme prévu. Au-delà de l’aspect première, ce vol semble réaffirmer que la solution du lanceur réutilisable tant soutenue par Elon Musk se rapproche de la faisabilité commerciale.

La Falcon Heavy de Space X s’est envolée le 6 février @Space X

L’honorable fusée Ariane, fleuron de la coopération spatiale européenne, a effectué en septembre son 100e vol, illustrant la pérennité d’un programme qui aura permis à l’Europe d’affirmer une forme d’indépendance pour l’accès à l’espace. Avec seulement cinq échecs depuis son premier lancement en juin 1996, le lanceur est l’incontestable détenteur du record de fiabilité du marché. Un atout qui lui confère un moyen de faire face à la concurrence et notamment à la menace des lanceurs réutilisables incarnée par Space X.

Un 100e vol et un record de fiabilité pour Ariane 5 @Arianespace

En dépit d’une fiabilité record, Ariane 5 n’échappera pas à un départ à la retraite. En 2018, ArianeGroup a avancé sur le projet de sa remplaçante Ariane 6 et ses équipes industrielles se sont dites en bonne voie pour faire voler le premier prototype en juillet 2020, conformément au calendrier initial. Alors que l’industrialisation du lanceur a été amorcée en octobre, les industriels s’inquiètent encore du retard accumulé par l’ESA et les agences spatiales impliquées dans le programme quant aux garanties pour fournir au nouveau lanceur une moyenne de cinq missions par an. L’affaire reste à suivre.

La Chine a quant à elle poursuivi la montée en puissance de son équipement spatial au cours de l’année passée. Au terme du premier semestre, la nation avait déjà réalisé 22 lancements, dépassant ainsi son record du nombre de fusées lancées en une année complète, établi en 2016. D’après les objectifs des responsables chinois, entre 35 et 40 lancements devraient être accomplis au terme de l’année 2018, essentiellement destinés à l’envoi de charges sur orbite basse. 

Un autre acteur de l’industrie spatiale a beaucoup fait parler de lui cette année. Le groupe Virgin, fondé par Richard Brandson, a vu deux de ses entités réaliser une première. VirginOrbit a accompli le vol initial de LaucherOne, sans toutefois allumer ses moteurs. Le lanceur spatial est conçu pour envoyer des charges vers l’orbite terrestre basse avec des coûts très faibles, grâce à l’adoption d’une technique originale, qui consiste à effectuer le lancement à partir de l’aile d’un Boeing 747 en croisière.

Virgin Galactic, considéré comme un pionnier de l’aventure du tourisme spatial, a réalisé avec succès le lancement de sa navette VSS Unity au-delà de l’atmosphère terrestre. En atteignant pour la première fois les 82 km d’altitude, l’équipage d’essais a rapproché un peu plus les clients de VirginGalactic de la concrétisation de leur rêve spatial.

La navette VSS Unity a atteint l’altitude record de 82 km début décembre, conformément aux annonces de Richard Brandson courant novembre @Virgin Galactic

Loïck LAROCHE-JOUBERT pour AeorMorning