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Lancement de Chéops pour l’étude des exoplanètes

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Chéops, le « satellite de caractérisation des exoplanètes » de l’ESA, doit être lancé à 9h54 CET le 17 décembre 2019 sur une fusée Soyouz-Frégate, depuis le port spatial de l’Europe situé à Kourou, en Guyane française. Les représentants des médias traditionnels et des médias sociaux sont invités à demander leur accréditation pour suivre le lancement en direct depuis le Centre d’astronomie spatiale européen (ESAC) situé près de Madrid, en Espagne.

Chéops est la première mission de l’ESA dédiée à l’étude des planètes extrasolaires, également appelées exoplanètes. Ce satellite est le fruit d’un partenariat entre la Suisse et l’ESA, dont la mission a été menée par un consortium spécialisé dirigé par l’Université de Berne, et qui a bénéficié de contributions importantes de 10 autres États membres de l’ESA.

La mission du satellite sera d’observer des étoiles brillantes que l’on sait déjà être accompagnées par des exoplanètes, et de mesurer les infimes variations de luminosité induites par le passage d’une planète devant le disque stellaire.

Chéops ciblera notamment les étoiles autour desquelles gravitent des planètes d’une taille comprise entre celle de la Terre et de Neptune afin d’obtenir des mesures précises du rayon de ces planètes. Grâce à ces données et à d’autres informations sur la masse de ces planètes, les scientifiques pourront ainsi déterminer leur densité, soit une première étape dans la caractérisation de ces planètes situées hors de notre système solaire. La densité d’une planète permet en effet d’identifier sa composition et sa structure, et donc d’indiquer si elle est plutôt tellurique ou gazeuse, voire si elle abrite des océans de grande taille.

Contrairement aux satellites précédemment lancés pour étudier les exoplanètes, comme celui de la mission Corot dirigée par le CNES, le Kepler de la NASA ou encore le TESS, Chéops n’est pas un projet de découverte d’exoplanètes, mais plutôt une mission de suivi, qui se concentre sur certaines étoiles déjà connues pour avoir une ou plusieurs planètes gravitant autour d’elle. Il identifiera également les étoiles étant les meilleures candidates pour une étude détaillée par les prochains observatoires devant être construits.

Chéops est ainsi la première mission de la nouvelle génération de satellites de l’ESA dédiés aux exoplanètes. Suivront Plato et Ariel, qui doivent être lancés dans les dix années à venir. Toutes ces missions permettront à la communauté scientifique européenne de rester pionnière en matière de recherche d’exoplanètes, mais surtout d’avancer dans la résolution de cette question fondamentale : quelles sont les conditions de formation d’une planète et de l’apparition de la vie dans l’univers ?

Sur la fusée Soyouz-Frégate qui s’élèvera dans les airs, Chéops sera le deuxième passager. Il fera en effet le voyage avec le premier satellite de la constellation de satellites Cosmo-Med de deuxième génération de l’agence spatiale italienne (ASI). Le lanceur transportera également trois « CubeSats », de petits satellites standardisés ayant la forme de cubes de 10 cm3, incluant notamment l’OPS-SAT de l’ESA, le premier banc d’essai spatial en orbite permettant de tester à moindre coût les nouveaux logiciels, applications et technologies en matière de contrôle de satellites.

Pour les médias présents sur le site de l’ESAC, un programme spécialement conçu a été prévu : les experts présenteront la mission, ses difficultés techniques et ses objectifs scientifiques, et les médias pourront suivre en direct la retransmission du lancement depuis le site de Kourou.

Planning prévisionnel de l’évènement au centre d’astronomie spatiale européen de l’ESA, le 17 décembre

(toutes les heures sont CET)

08h30 Ouverture des portes

09h15 Début du programme
Les scientifiques et les experts du centre des opérations de mission présenteront la mission, avec des retransmissions en direct depuis Kourou, et notamment le décollage à 9h54 CET. Suivront des moments de questions-réponses et des possibilités d’entretiens individuels avant la séparation de Chéops, prévue pour 12h20, et l’annonce de l’acquisition d’un signal par le centre des opérations de mission situé sur le site de l’INTA à Torrejón de Ardoz en Espagne.

14h00 Fin de l’évènement, les médias sont invités à déjeuner avec l’équipe et les représentants de l’ESA, du secteur et de la communauté scientifique.

Parmi les intervenants, figurent :

Markus Kissler-Patig, directeur des opérations du programme Science de l’ESA

Francesco Ratti, ingénieur de l’ESA ayant travaillé sur l’instrument Chéops
Ana Heras, scientifique de l’ESA travaillant sur le projet Plato

Davide Gandolfi, membre de l’équipe du programme Science de l’ESA, Université de Turin (Italie)

Laetitia Delrez, membre de l’équipe du programme Science de l’ESA, Université de Cambridge (Royaume-Uni) et Université de Liège (Belgique)

Isabel Rebollido, principale chercheuse d’un projet d’observation réalisé dans le cadre du programme « Guest Observer » de Chéops, Universidad Autónoma de Madrid (Espagne)