Crise ukrainienne : le CNES dresse un premier bilan des conséquences du conflit sur sa coopération avec la Russie
Les sanctions décidées par les gouvernements européens envers la Russie ainsi que les récentes annonces de ROSCOSMOS, l’agence spatiale russe, ont des répercussions significatives sur les différents programmes de coopération spatiale avec la Russie. Celles-ci sont actuellement évaluées avec la plus grande rigueur.
Dans le cadre d’un accord intergouvernemental, le Centre Spatial Guyanais accueillait depuis 2011, le lanceur russe Soyouz.
Le CNES examine actuellement les conséquences de la décision de la Russie
d’interrompre de manière anticipée les lancements de Soyouz depuis le Centre Spatial Guyanais, notamment pour les lancements Galileo et CSO-3 initialement prévus sur Soyouz en 2022.
L’arrivée imminente des nouveaux lanceurs Vega-C et Ariane 6 sur le marché permet d’envisager une reprogrammation des lancements institutionnels européens. Le CNES a mis en œuvre les procédures
permettant un départ rapide, sûr et encadré des ingénieurs et techniciens russes présents sur la base spatiale.
Bien qu’ayant fortement diminué au cours des dernières années, certains programmes scientifiques conjoints bilatéraux sont toujours en cours, notamment dans le domaine de la médecine spatiale à bord de la Station Spatiale Internationale.
Concernant les projets menés dans le cadre de l’ESA, les opérations de l’ISS se poursuivent avec l’implication de l’ensemble des partenaires de la station. S’agissant de la mission ExoMars, dont le départ en 2022 sur un lanceur Proton paraît compromis, les différentes options possibles sont actuellement étudiées au sein de l’ESA.
Le CNES continue de suivre la situation et poursuit la mise en œuvre stricte des directives du gouvernement, en lien étroit avec ses partenaires et tutelles.
Source: CNES