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Coopération entre TPE/PME

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La coopération entre TPE/PME spécialisées est clé pour le développement de la filière drone en Europe

Antonio Bedmar, Directeur général d’Abionica (Espagne) et Valentin Brossard, CEO de Hionos (France)

Drone | Aéronautique | Réglementation européenne

Le développement de la filière drone en Europe repose notamment sur la capacité des TPE/PME du secteur à coopérer au-delà des frontières des États membres. Abionica (Espagne) et Hionos (France) l’illustrent parfaitement : les deux TPE travaillent en partenariat pour apporter les expertises nécessaires aux projets de leurs clients dronistes, intégrateurs ou encore régulateurs.

Hionos fournit ainsi des outils de développement pour accélérer la mise au point de systèmes critiques de pilotage et d’autopilotes certifiables. De son côté, Abionica apporte une expertise en intégration de technologies pour construire des solutions complètes et des services opérationnels dans la catégorie des drones certifiés.

Antonio Bedmar, Directeur général d’Abionica et Valentin Brossard, CEO de Hionos portent un regard croisé sur ces coopérations au sein de l’écosystème du drone en Europe et sur le potentiel de croissance du marché.

Tous les projets drone – mise au point d’aéronefs, développement de composants, conception de services de transport ou de logistique – reposent sur des partenariats. Cette coopération ne s’envisage qu’à l’échelle transnationale. De part et d’autre des Pyrénées, Abionica, intégrateur de systèmes espagnols et Hionos, spécialiste des systèmes de pilotage certifiés, côté français, le démontrent.

Aucun projet ne se mène seul
« Aucun projet de drone ou de service associé ne se mène seul. Chaque projet se base sur des partenariats, établis sur mesure en fonction des besoins », explique Antonio Bedmar, Directeur général d’Abionica. Sa société mène ainsi des évaluations du risque de l’opération, au regard de la réglementation avec un partenaire allemand. Elle développe également des services d’identification d’aéronefs spécifiques à l’espace aérien américain avec un opérateur de services local. Et bien sûr, elle coopère avec Hionos.

« Ensemble, nous fournissons des solutions de contrôle de vol intégrées. Hionos travaille au niveau de de la fourniture et de la configuration d’autopilotes. Abionica intervient au niveau système. Nous apportons une réponse globale sur la chaîne de valeur », ajoute Valentin Brossard, CEO de Hionos. Avec son environnement Pulsar Factory, Hionos donne de l’agilité aux fabricants de drones dans la mise au point des contrôleurs de vol de leurs engins, en accélérant le cycle développement-validation.

Le rôle clé des TPE-PME
Au fil du temps, les deux partenaires ont tissé des liens avec un réseau de TPE/PME européennes, et même au-delà. Ils sont ainsi en position de contribuer à des projets variés.

« Dans notre filière, les sociétés les plus actives sont soit des TPE-PME comme les nôtres, soit de très grands groupes. Il n’y a rien entre les deux, en particulier en Espagne. Nos petites structures délivrent des projets très concrets aux clients. Les grands groupes sont davantage tournés vers la technologie… et aussi mieux placés pour capter des budgets institutionnels », précise Antonio Bedmar.

« En France, le fossé est peut-être moins large entre structures de tailles différentes. Nous avons ainsi travaillé avec un grand groupe national de défense et aéronautique à la réflexion et à la mise au point du système de commande d’un drone de 100 km de portée. Tout comme nous accompagnons des TPE visant le marché du transport de personnes. Les TPE-PME sont souvent celles qui trouvent de nouvelles façons de travailler et qui sont à l’origine des nouvelles technologies», complète Valentin Brossard.

Penser au-delà des filières nationales
Pour Abionica, comme pour Hionos, le marché et le champ des coopérations ne s’envisagent qu’à l’échelle européenne, voire au-delà. Il dépasse largement le périmètre domestique, d’autant plus que les filières nationales peinent à se consolider. En Espagne, les tentatives de regroupements d’acteurs du drone au sein de clusters, pour peser dans la relation avec les autorités aéronautiques, n’ont pas fonctionné.

« L’écosystème espagnol doit se développer et s’ouvrir. Nous sommes encore dans une tradition tournée vers les acteurs nationaux. Or le marché espagnol, pour grandir, doit attirer des acteurs étrangers, européens et miser sur ces collaborations. Comme nous l’avons fait avec Hionos », affirme le Directeur général d’Abionica.

« La capacité à se regrouper en association facilite la collaboration. Plusieurs associations des professionnels du drone se sont créées, dont les plus actives en France : l’ADIF1 (100 % française) dont Hionos fait partie et Drones 4Sec qui a un rayonnement européen. Cela facilite l’identification de partenaires.Toutefois, il demeure vital pour la filière de ne pas s’arrêter aux acteurs nationaux. Il s’agit de fortifier le marché européen pour faire jeu égal avec les acteurs américains, chinois du secteur », confirme le CEO de Hionos.

1 Association du Drone de l’Industrie Française

Un cercle vertueux entre applications civiles et militaires
Les deux acteurs verraient d’un bon œil un renforcement de la réglementation européenne pour la catégorie d’usage dite “Specific” – qui regroupe les principales applications commerciales des drones. Cette évolution libérerait tout le potentiel de la filière avec des exigences de certification plus strictes. En parallèle, la guerre en Ukraine conduit aussi à des réflexions réglementaires et à la valorisation de l’apport technologique des TPE/PME.

« Avec le conflit en Ukraine, l’Agence Européenne de Défense (EDA) pousse pour certaines évolutions réglementaires à l’échelle du continent. Ces travaux pourront être bénéfiques pour faire progresser l’ensemble de la filière », note Antonio Bedmar.

« Avec la guerre, les investissements militaires se multiplient. Dans bien des cas, la demande porte sur des technologies ou des services déjà développés pour des applications civiles. Les militaires leur offrent de nouveaux débouchés, ce qui permet d’en réduire le coût et d’atteindre des points de rentabilité. Ces investissements vont in fine faciliter l’émergence de solutions comme le transport médical par drone (sang, organes…) avec un modèle économique viable », complète Valentin Brossard.

Les deux partenaires s’accordent à dire que le potentiel du marché est énorme sur tous les continents. Ils citent aussi l’Afrique, où le transport par drone promet un bond en avant dans le transport et la logistique, sans avoir à développer d’infrastructures terrestres. « Il reste quelques évolutions à mettre en place sur le plan réglementaire, une intégration à optimiser entre dronistes, opérateurs et autorités aériennes. Nous sommes prêts pour une croissance exponentielle », conclut le Directeur général d’Abionica.

Source :HIONOS/ABIONICA