Lancé l’année dernière avec pour ambition d’étendre les frontières du transport commercial, le projet d’avion supersonique BOOM a récemment passé un cap dans sa quête de clients. Le salon du Bourget était aussi l’occasion idéale pour annoncer les dernières avancées dans le développement de cet avion hors du commun.
Le supersonique 48 ans après Concorde
« Quitter New-York le matin pour une conférence à Paris et se retrouver le soir même à la maison » tel est le leitmotiv de l’équipe commerciale de BOOM. En développant un avion capable de transporter jusqu’à 55 passagers à mach 2.6, les concepteurs du transporteur supersonique espèrent repousser les frontières du vol commercial. 15 ans après l’arrêt du Concorde, il est grand temps selon eux de relancer le rêve du supersonique. Un rêve qui s’adressera à une clientèle d’affaire soucieuse de voyager vite et dans des conditions de confort inégalées.
Les avancées dans le domaine de l’aérodynamique numérique et des matériaux composites sont aujourd’hui suffisantes pour croire en ce remplaçant du Concorde qui devrait consommer au moins deux fois moins que son prédécesseur tout en volant plus vite et plus silencieusement.
Franchissement d’une étape vers l’envol du supersonique
Si le projet fascine les amateurs, les concepteurs ont récemment achevé la phase d’étude technique de l’avion, rapprochant ainsi le rêve de la réalité. Pour pouvoir valider certains choix d’ingénierie, un premier avion supersonique monoplace rentrera prochainement en phase de construction. Appelé Baby BOOM, son premier vol devrait intervenir fin 2018.
A ce jour, le concept de BOOM aurait séduit 5 compagnies aériennes, parmi lesquelles Virgin, qui serait la compagnie de lancement. Ces clients potentiels auraient réservé un ensemble de 76 avions, ce qui suffirait à rendre le projet viable. Avec un premier investissement de 41 millions, le projet BOOM est, selon ses développeurs, sur la bonne voie pour une mise en service après 2020. Au vu du défi technique que représentent la conception et la certification d’un avion de transport supersonique, on attend tout de même de voir si BOOM tiendra son pari.
Loïck Laroche-Joubert, au Bourget pour AeroMorning