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Paris Air Forum 2019 – 6e édition,3 Ministres et tout ce qui vole pour la Data Revolution

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Vendredi 14 juin 2019 #parisairforum

Pas moins de 3 Ministres se sont déplacés pour cette 6e édition du Paris Air Forum, cette année à la Maison de la Mutualité à Paris : Madame Elizabeth Borne, ministre des Transports, et Madame Florence Parly, ministre des Armées, ont toutes deux participé à l’ouverture de la journée qui a été ensuite clôturée en fin d’après-midi par Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Organisée par La Tribune avec Forum-Media, partenaire scientifique, et le Groupe ADP, parrain fondateur de l’évènement depuis 2014, il incombait aux trois présidents d’ouvrir cette journée de rencontres, conférences, tables rondes et présentations. Ainsi, Max Armanet, Président du comité scientifique du Paris Air Forum et Président Forum-Media, accueille l’audience dans la grande salle du Théâtre de la Maison de la Mutualité à Paris. Il rappelle les enjeux de l’aérien et de l’environnement et place cette 6e édition du Paris Air Forum sous le thème de la Data Révolution.

Le Président de la Tribune, Jean-Christophe Tortora, souligne dans ce contexte le défi de l’aérien :

une croissance du trafic mondial avec plus d’avions mais moins d’émissions pour ainsi éviter que l’aviation ne devienne un bouc émissaire. Une autre raison forte pour la réitération de cette journée – surtout dans notre temps des moyens de communication modernes à distance avec la virtualité digitale et les médias sociaux – réside toujours dans l’importance de «se parler et se rencontrer» en personne malgré le digital.

Puisque les drones et futurs véhicules à décollage vertical se développent et sont à intégrer dans une mobilité urbaine, s’y pose également la question de la sécurisation des zones aéroportuaires.

Ainsi, Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP et parrain fondateur du Paris Air Forum, se félicite de cette 6e édition et rappelle que la contribution du secteur de l’aviation et de l’aérospatial à l’économie française est primordiale, également soutenue par la situation géographique de la France ainsi que par son potentiel touristique. Il souhaite surtout faire de l’aviation un vecteur et secteur de progrès.

Très bons résultats des industriels du secteur en 2018

A la veille du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget, organisé par le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), le président du GIFAS et PDG de Dassault Aviation, Monsieur Eric Trappier, se joint à l’ouverture du Paris Air Forum 2019 en soulignant les très bons résultats des industriels du secteur en 2018, dont trois quarts réalisés par l’activité civile, ainsi que la très forte composante à l’export représentant 85% du chiffre d’affaires consolidé. C’est également le premier poste positif pour la balance commerciale de la France, alors une industrie importante, bien affichée par le nombre de ministres et la concentration des dirigeants civils et militaires présents aux sessions durant la journée.

Elizabeth Borne, l’aérien pour désenclaver

Elisabeth Borne, ministre des Transports, lors de son allocution d’ouverture du Paris Air Forum 2019, exprime et soutient les ambitions de la France en tant que premier pays touristique du monde, ainsi que les dessertes aériennes importantes pour désenclaver tous les territoires français (DROM-TOM etc.). Elle souligne sa préférence pour des structures plus légères avec une petite ligne aérienne face aux lignes TGV ayant besoin de grands investissements d’infrastructures au sol avec un bilan carbone pas toujours évident. Elle rappelle que le transport aérien est le premier secteur mondial qui s’est doté d’un engagement de contenir ses émissions carbones à l’état actuel de 2% en 2020 et ceci malgré la croissance ! Cela assurera la pérennité du transport aérien qui, sur ses derniers 50 ans, a réduit ses besoins en kérosène avec 5 fois moins d’émissions de CO2, et s’engage à 50% de réduction jusqu’en 2050. Le transport aérien futur sera plus « propre » et plus écologique, vu les efforts dans la diminution des gaz à effets de serre, tout en maintenant sa compétitivité et son efficacité. La ministre accentue également que ce ne sont pas des décisions nationales mais au niveau européen qui s’imposent, avec le fait piquant que la Suède et les Pays-Bas taxent deux fois moins le transport aérien que la France, ces pays étant pourtant bien perçus pour leur engagement environnemental. En affirmant le soutien du gouvernement avec l’engagement de la France pour un transport aérien plus efficace et plus écologique, elle a ensuite quitté la salle pour aller porter un message similaire à l’Assemblée Nationale dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités (LOM).

Florence Parly, répondre par l’innovation incrémentale ou disruptive aux révolutions

Seconde ministre participante à l’ouverture, Florence Parly, ministre des Armées, dresse les futurs enjeux de l’aéronautique militaire auquel le gouvernement répondra par un plan dévoilé le lundi suivant au salon du Bourget. Elle souligne notamment le pouvoir de la donnée avec les applications de l’Intelligence Artificielle (IA). Les évolutions technologiques, voire la révolution digitale, bousculent les équilibres stratégiques et militaires et demandent de repenser la défense. Les innovations doivent être incrémentales et disruptives en même temps : « aux révolutions il faut répondre par l’innovation ». Le concept de guerre, et ainsi la prise de décision, sont profondément modifiés avec les besoins accrus de rapidité, de furtivité et d’interconnectivité. Ces défis technologiques répondent à un tempo de guerre qui s’accélère avec un temps de réaction qui se retracte, d’où l’utilité de l’IA et des armes interconnectées.

Le cyberespace est exposé aux attaques anonymes et furtives avec des tentatives de perturbation de nos systèmes. Pour relever tous ces défis, il faut également former et retenir les talents pour la défense et le développement mutuel du civil et du militaire, d’où la création récente de l’Agence de l’Innovation et de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication (DGNUM). Cette Direction doit assurer la cohérence globale des systèmes d’information et de communication du ministère des Armées et contribuer ainsi au maintien en condition opérationnelle de tous les systèmes de défense, de plus en plus interconnectés. La France va également coopérer avec l’Allemagne et l’Espagne pour une stratégie d’intelligence artificielle commune, dont les détails seront également communiqués à l’ouverture du salon du Bourget.

« L’homme aura besoin de l’intelligence artificielle pour réagir de manière éclairée dans le bon tempo. » Les troupes bien formées et résilientes avec le bon moral ne pourront jamais être remplacées, ni par le numérique, ni par le digital (!), conclut la ministre des Armées.

S’ensuivent une série de table rondes, discussions et conférences sur les thèmes du digital et de l’environnement dans le contexte de l’aéronautique et du spatial français et européen dans quatre salles en parallèle. Les intervenants cadres dirigeants nationaux et internationaux les plus représentatifs des entreprises et organisations du secteur y sont présents. Autour des thèmes de l’aviation civile, de l’industrie aéronautique, de la défense et de l’espace sont discutés les enjeux de la continuité numérique, notamment pour les PME (Eric Trappier, Président du GIFAS, PDG de Dassault Aviation) ainsi que l’importance de la maîtrise de la donnée. Néanmoins, l’Homme restera dans la boucle malgré l’IA et toutes les automatismes et algorithmes (Général Philippe Lavigne, Chef d’état-major de l’Armée de l’air).

Le système du combat aérien du futur (SCAF) en coopération franco-allemande, les avions mono-pilote, l’avenir des compagnies aériennes avec le low-cost, les retards d’avions, sont aussi bien discutés avec les défis et problématiques du contrôle aérien en Europe, que les nuisances pour les riverains des aéroports, qui se font entendre dans une séance par des représentants d’association.

La formation aux nouvelles technologies et la séduction des talents du digital au coeur des enjeux

Pour l’industrie du futur et ses besoins opérationnels, il faut des femmes et des hommes bien formés aux nouvelles technologies, afin de faire évoluer les systèmes polyvalents et interconnectés ; la formation ainsi qu’attirer et retenir les talents du digital sont des challenges énormes et à l’échelle mondiale. Argument démontré avec des donnés-clé par Joyce Kline (Managing Director, Accenture), qui présente des chiffres pour la « guerre des talents » mondiale. Il est vital, pour assurer la chaîne de la valeur des industries aéronautiques et spatiales, d’attirer et de retenir les meilleurs talents du numérique et du digital afin de garantir l’innovation, les opérations ainsi que la maintenance (MRO – maintenance, repair & overhaul) dans un contexte extrêmement concurrentiel pour toutes les industries.

Un Village Innovation présente les nouveautés des startups du milieu aéronautique. Dans l’après-midi sont remis lestrophées auxjeunes pousses lesplus innovantesdu secteur.

Nouveauté 2019 : possibilité de rendez-vous One-to-One entre participants et représentants d’entreprises durant la journée en salon dédié, organisés par avance avec un calendrier optimisé en fonction de la disponibilité individuelle et l’intérêt de chaque partie.

Frédérique Vidal, pour des initiatives innovantes européennes et la préservation de l’indépendance et de la souveraineté

L’allocution de clôture par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique VIDAL, stipule que l’esprit de l’innovation va de pair avec la prise de risque et le droit à l’erreur pour permettre de rebondir après un échec. La ministre soutient le développement des startups avec une culture d’entreprendre aussi pour les étudiants avec une professionnalisation dès la licence jusqu’au doctorat ainsi que des fonds d’investissement pour des innovations de rupture (loi PACTE).

L’union fait la force et les initiatives innovantes doivent d’abord être européennes avant d’être françaises avec des nombreux exemples de projets déjà opérants (Galileo, Copernicus [suscitant la convoitise des GAFAM...], la constellation Oneweb…).

Les grandes programmations pour la défense, la recherche et l’innovation doivent préserver l’indépendance et la souveraineté ainsi qu’assurer la compétitivité, en permettant également une transition écologique et numérique. L’intelligence artificielle et les données constituent les enjeux vitaux pour les domaines aérien, spatial et militaire, permettant de garantir l’avenir avec plus d’avions et moins de pollution. Cordula Barzantny pour AeroMorning

Toutes les sessions ont été soutenues par un service de traduction simultanée anglais/français en fonction de la langue utilisée par chaque intervenant, mais il n’y avait finalement pas beaucoup de personnes qui utilisaient les casques sans fil mis à disposition.

Le monde aéronautique et spatial se rencontre en France et parle anglais.

Lien Web : https://evenement.latribune.fr/paris-air-forum-2019/

15/06/2019