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Un nanosatellite CubeSat à l’IPSA ? Il suffisait d’e-penser !

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Une salle pleine à craquer, du culot et des invités prestigieux : pour sa grande conférence « 2017 : A CubeSat Odyssey », l’association étudiante IPSA ONE avait mis les petits plats dans les grands. Retour sur cet événement organisé le mardi 17 octobre dans les locaux de l’IPSA Paris.

Ils ont beau avoir encore quelques années d’études à accomplir avant de devenir officiellement ingénieurs, les membres d’IPSA ONE ne manquent pas d’ambition. La preuve : devant un parterre réunissant étudiants, enseignants, responsables des laboratoires et la direction de l’école, mais aussi des professionnels et chercheurs externes, ces IPSAliens ont largement convaincu les plus sceptiques du bienfondé de leur projet audacieux consistant à créer par eux-mêmes un nanosatellite CubeSat, autrement dit un satellite à taille extrêmement réduite. « Parmi les nombreux avantages du CubeSat, l’un des plus importants est son coût réduit en comparaison avec un satellite standard, expliquait ainsi Jordan Culeux (IPSA promo 2020), président et cofondateur de l’association. Cela permet non seulement de repenser la taille des fusées, mais aussi de donner envie à de nouvelles entreprises, y compris des startups et PME, d’investir dans l’espace, ce qui n’était pas le cas auparavant ! Surtout, les CubeSats peuvent aussi servir à former des jeunes ingénieurs comme ceux de l’IPSA, en leur offrant l’occasion de mettre un premier pied dans le spatial avant d’aborder des projets plus importants après la fin de leurs études. C’est pour cette raison et pour la passion qui nous anime qu’IPSA ONE a été créée. »

Bientôt un « grand succès » ?

De la passion, il en faut certainement pour parvenir à accomplir un tel défi. Pour Howard Nye, ancien Senior Executive de l’Agence spatiale européenne (ESA) et invité de l’association lors de cette conférence, c’est même essentiel. « Une fois que vous commencez à travailler dans le secteur spatial, vous ne pourrez pas le quitter : la passion l’emportera toujours ! » Devant l’auditoire, l’expert a également rappelé le travail qui attend les étudiants. « Si les Russes ont remporté la course aux satellites face aux États-Unis lors de la guerre froide, c’est parce qu’ils ont délibérément stoppé un projet de satellite complexe pour concevoir à la place Spoutnik 1, un appareil plus simple et basique. Ce premier satellite envoyé dans l’espace est finalement assez proche de l’esprit des CubeSats que nous connaissons aujourd’hui. Désormais, l’espace devient commercialisable et de nombreuses entreprises changent la donne : les CubeSats ont évidemment leur carte à jouer. Les étudiants d’IPSA ONE vont devoir travailler sur de nombreux facteurs pour mener à bien leur projet. Ils devront réfléchir aux futures missions de leur nanosatellite, aux dangers potentiels, au processus, au calendrier, à sa constitution, sa consommation d’énergie, ses prérequis, etc. Ils devront surtout toujours garder en tête leurs objectifs et ne pas les changer en cours de route. Pour cela, je leur fais confiance : je trouve que l’énergie et l’ambition de ces étudiants est formidable. Je leur souhaite donc un grand succès ! »

L’utopie, un moteur pour l’innovation

Autre invité de marque cette conférence, le vidéaste Bruce Benamran à la tête de la célèbre chaîne YouTube « e-penser ». L’occasion pour cette star de la vulgarisation scientifique sur Internet de se prêter au jeu de l’interview avec Jordan et Lou Emil Suppo, responsable de la communication d’IPSA ONE. « S’il y a une nécessité de démocratiser l’espace ? Je le pense, oui. D’ailleurs, j’aime l’idée qu’on ait dérivé de « conquête » à « exploration spatiale ». Les enjeux politiques de la guerre froide ont laissé place à des enjeux économiques, avec des personnes prêtes à envoyer des gens sur Mars par exemple. Évidemment, à chaque fois qu’un montant ou une date est annoncée par ces personnes, les scientifiques la remettent en question. Pour autant, ces annonces donnent un élan, un impetus, à de nouveaux projets. Moi, je ne désespère pas de pouvoir un jour faire Paris-New York en une heure, avec 10 minutes de microgravité durant le voyage ! C’est pour cela aussi que je trouve très bien un projet comme celui d’IPSA ONE. Je pense que le CubeSat est l’avenir du satellite et peut-être même du nanolanceur. Si on a besoin d’envoyer seulement 12 kilos et pas plusieurs tonnes dans l’espace, ça va peut-être changer les choses. »

Viser toujours plus loin

Questionné sur le réalisme de projets comme SpaceX ou Blue Origin, Bruce Benamran confirme les voir d’un bon œil sans pour autant y croire les yeux fermés. « Selon moi, la colonisation de Mars reste largement utopiste, mais encore une fois, je pense qu’il faut toujours viser très loin ! C’est comme dans la chanson « La Quête » de Jacques Brel dans laquelle il vise une étoile inaccessible : on doit vouloir aller le plus loin possible, avec l’idée que d’autres pourront continuer le chemin. Toutefois, il faut des étapes rationnelles tout de même et du sérieux. Mais cette folie de vouloir aller au-delà doit toujours demeurer ! Les visionnaires et utopistes vont de pair avec les techniciens hyper spécialisés, des gens très pointus. Les uns ont besoin des autres. Voilà je crois aussi beaucoup à la pluridisciplinarité. Des ponts se font maintenant entre des domaines parfois très différents et qu’on ne pensait même pas associer il y a quelques années en arrière ! » Une vision pleine d’optimisme, chaudement applaudie par le public présent, qu’auront probablement l’occasion de partager à nouveau les membres d’IPSA ONE dans le futur, le créateur d’e-penser ayant ensuite accepté de devenir le parrain de l’association !

Un projet élaboré à suivre de près

Les yeux tournés vers l’espace, mais la tête bien ancrée sur les épaules, les membres d’IPSA ONE ont visiblement déjà appliqué les conseils de Howard Nye. « Pour réussir à faire ce CubeSat de A à Z, il nous faudra acquérir de l’expérience, tout en sachant qu’une telle aventure ne s’accomplit pas en deux jours ni avec seulement 20 étudiants, notait Jordan. Voilà pourquoi nous avons choisi de mettre en place ce que nous avons nommé le projet Arago en hommage au célèbre astronome français, permettant de définir la structure à établir, pour le côté intellectuel et physique. Pour cette même raison, nous sommes en discussion avancée avec un endroit pour le développer et collaborons déjà étroitement avec le laboratoire ICAR du CNRS. Une collaboration sera aussi bientôt possible avec le Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace (LPC2E) également intégré au CNRS !» Avec Arago, l’association divise ses activités liées au CubeSat en trois pôles de développement distincts : le premier est dédié à la propulsion électrique via le plasma et la réalisation d’un moteur Vacuum Arc Thruster (VAT) ; le deuxième se concentre sur les futures applications du nanosatellite, en partenariat avec l’association IPSA Space Systems (qui construit une fusée Diamant) et un lycée technologique travaillant sur la structure ; enfin, le troisième se nomme Anna et correspond à la création d’une interface-plateforme mettant en relation l’ensemble des membres du projet, afin d’obtenir une gestion efficace et un suivi en temps réel de son évolution et des tâches de chacun. Pour ne rien manquer des avancées et prochains événements d’IPSA ONE, retrouvez l’association sur Facebook et YouTube !