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Des ambassadeurs de l’innovation en aviation légère

calamalo-aviation@Calamalo Aviation
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L’aviation légère regorge de projets novateurs, c’est du moins le constat que nous avons fait ces dernières années. Malgré l’existence de budgets bien plus modestes que ceux des grands avionneurs civils, les acteurs de la filière ne disposent pas moins d’ambitions pour mettre au point des aéronefs prometteurs. L’actualité récente a vu éclore des concepts qui mettent en avant l’utilisation de technologies durables et dont l’objectif vise en partie à améliorer la mobilité aérienne. Trois d’entre eux nous ont particulièrement séduit …

 

VoltAéro : un avion hybride au service de la mobilité régionale

Transporter jusqu’à neuf personnes à bord d’un avion hybride sur des lignes régionales aujourd’hui non exploitées : telle est l’ambition portée par les dirigeants de VoltAéro, Jean BOTTI et Didier ESTEYNE. En dévoilant une maquette de leur nouvel appareil en octobre dernier, ces deux professionnels de l’aéronautique ont marqué le premier pas vers la concrétisation d’un projet qui pourrait bien contribuer à l’évolution de la mobilité.

Si par le passé des entreprises ont vainement tenté d’offrir au marché un appareil capable de couvrir de petites distances avec un nombre limité de personnes, le fantasme de l’avion régional léger transportant hommes d’affaires ou simples voyageurs entre des villes peu desservies n’a jamais trouvé d’application concrète. La difficulté à rentabiliser un tel avion sur des distances très courtes a sans doute dissuadé les clients potentiels. Avec les avancées récentes dans le domaine de la propulsion électrique, l’équipe de VoltAéro veut malgré tout croire en la capacité de la technologie à réduire les coûts opérationnels.

Pour y parvenir, l’avion développé sera équipé de cinq moteurs électriques de 60 kW, alimentés en énergie par un moteur thermique. Cette solution présente l’avantage de pouvoir s’affranchir de l’autonomie limitée des batteries actuelles, qui donneraient des ailes un peu courtes à l’appareil. La consommation en vol et l’empreinte sonore devraient aussi tirer les bénéfices de l’électrique. Côté performances, les développeurs annoncent une autonomie de 3h30, ce qui ouvrirait à VoltAéro le marché des sociétés de taxi aérien, de location ou de transport de PDG. Un marché que la start-up estime à 2000 appareils, au moins suffisant pour plancher sur la production de 150 machines par an à terme.

 

L’avion conçu par VoltAéro repose sur une configuration bipoutre @VoltAéro

 

 

Diamond fait voler un bimoteur hybride

Le géant de l’aviation légère autrichien n’est jamais à court d’idées. Après s’être engagé dans le développement d’un avion d’entrainement militaire léger à turbine voilà deux ans, Diamond allie ses forces avec Siemens pour mener un projet d’avion léger hybride. Et quand deux entreprises aux reins solides s’associent, les choses vont vite : le premier prototype bimoteur du plan de développement s’est envolé le 31 octobre dernier, avec aux commandes le chef pilote d’essais Diamond.

Le vol d’essai initial a permis de valider la capacité de l’avion à fonctionner selon ses différents modes de puissance, dont le mode tout électrique. Avec ce dernier, l’autonomie de l’appareil reste limitée à 30 minutes, mais la présence d’un générateur diesel de 150 ch devrait autoriser des vols d’au moins cinq heures. L’installation atypique des moteurs de 75 kW chacun sur les deux côtés du fuselage s’explique par le choix des concepteurs qui souhaitent minimiser les modifications apportées à une cellule basée sur le monomoteur DA40 de la marque. En plus de la capacité hybride, le cahier des charges du bimoteur prévoit que le décollage soit effectué en mode tout électrique, ce qui contribuera à considérablement réduire l’empreinte sonore au sol.

 

Le prototype bimoteur a fait son premier vol fin octobre dernier @Diamond

 

La baisse de la consommation et des coûts opérationnels est évidemment visée par Diamond et Siemens, qui n’en sont pas à leur premier avion hybride. En 2009, le duo s’était en effet déjà penché sur le développement d’un prototype monomoteur et avait tiré de précieux enseignements sur l’intégration des systèmes électriques. Quant à l’avenir, les deux partenaires ont fait savoir qu’un modèle de série devrait voir le jour sur la base du travail accompli. Au vu de la puissance de l’actuel prototype, on peut imaginer que l’avion sera capable d’emporter jusqu’à 4 personnes. Une nouvelle étape vers une aviation légère plus propre et abordable … Si les coûts de l’avion final ne se révèlent pas exorbitants.

 

Quand un ancien skipper imagine l’hydravion léger de demain

Après une carrière de skipper bien remplie et des milliers d’heures de vol en ULM aux quatre coins de la planète, Loïc POCHET s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale en créant CALAMALO Aviation. Objet de l’ambition qu’il porte avec engouement : le développement d’un avion biplace amphibie de 140 ch. Lors d’un entretien réalisé pour AeroMorning, celui-ci nous a confié les raisons qui l’ont poussé à imaginer l’appareil qui porte le nom de la start-up. « C’est au cours de mes nombreuses aventures aériennes que l’idée m’est venue de penser cette machine. En écoutant les avis des pilotes et en constatant l’admiration que suscitait l’hydravion avec lequel je volais, il m’est apparu que le marché manquait d’un hydravion léger équipé de technologies issues du monde de la voile. »

 

Avec ses ailes repliables et sa capacité amphibie, le CALAMALO promet d’offrir beaucoup de flexibilité à ses utilisateurs @CALAMALO

 

Si l’avion attire l’œil par la beauté de ses lignes, c’est sans doute le fruit d’un travail mené par la multitude d’experts que Loïc orchestre : « j’ai la chance d’être suivi par une équipe de professionnels formidables, dont les compétences se complètent ». Parmi les membres de cet équipage figure Jean-Michel MATEO, spécialiste du dessin aéronautique. Talentueux designer 3D, ce dernier s’est attelé à donner à l’avion ses formes définitives, sur la base de contraintes techniques imposées par les ingénieurs. « Un travail remarquable » nous confie Loïc.

Mais l’esthétique ne faisant pas tout, il faut aussi miser sur des caractéristiques techniques convaincantes si l’on veut séduire la clientèle. Pour se faire, l’avion est conçu sur la base d’un cellule amphibie, capable donc de se poser aussi bien sur l’eau que sur terre. « En mettant au point un avion amphibie, nous offrons une machine capable de se poser à peu près partout. Notre cible de clients concerne aussi bien les entreprises de surveillance aérienne des espaces maritimes que les pilotes privés en quête de liberté ».

Pour rendre son avion propre d’un point de vue environnemental, Loïc souhaite à terme produire une structure entièrement recyclable : une première pour un appareil léger en composite visant une certification EASA CS-23. Quant aux prochaines échéances du projet, Loïc nous répond qu’il souhaite mettre au point un modèle à l’échelle ½ pour valider les techniques de conception. Une première étape sur le chemin qui pourrait conduire à l’aboutissement d’une aventure entrepreneuriale française emprunte de concepts novateurs et écologiques. Souhaitons à l’équipe CALAMALO la plus belle réussite.

https://www.hydravion-calamalo.com

 

Loïck LAROCHE-JOUBERT