Replica watches
chaire sirius space tals 24 space business law conference 728
Enac ecole nationale de l'aviation aeromorning
Liebherr Aerospace
Collins aerospace aeromorning 2024
Groupe-Liebherr-aeromorning.com
chaire-sirius-space-tals-24-space-business-law-conference-728
enac-aeromorning-slider
Liebherr Aerospace
collins-aerospace-aeromorning-2024
Le convertisseur de puissance électrique pour poste de pilotage de Liebherr à bord des familles Airbus A320 et A330
liebherr
chaire sirius space tals 24 space business law conference
Collins
AirFormation centre de formation Aeronautique
chaire-sirius-space-tals-24-space-business-law-conference
Collins
AirFormation-e-learning-centre-formation-aeronautique
previous arrow
next arrow

Fusion-Acquisition, c’en est assez pour le Pentagone

La-chronique-AeroMorning.comChronique Nicole Beauclair
FacebookTwitterLinkedInPinterest

« Big is beautiful » Not so sure !

En France nombre d’entreprises restent convaincues que pour vivre heureux il faut rester caché. Un dogme à laquelle je n’adhère pas obligatoirement.

Pourtant ces derniers jours, les prises de position du responsable des achats du Pentagone Frank Kendall sont en contradiction totale avec cette idée.

Car le rachat de l’hélicoptériste Sikorsky par le plus gros fournisseur du Pentagone, à savoir Lockheed Martin, constitue pour lui une menace sur le pouvoir d’innovation des fournisseurs.

Il est même allé plus loin que la seule problématique de l’innovation affirmant que « la tendance à la réduction du nombre de fournisseurs qui deviennent de plus en plus gros a aussi pour effet de limiter la base des fournisseurs, de mettre des barrières à l’entrée de plus petits fournisseurs et, in fine, de réduire la compétition, ce qui revient à dire que le prix à payer par le contribuable américain est plus élevé afin de maintenir nos forces armées ».

Il est évident que lorsque le groupe United Technologies Corporation a annoncé son intention de se démettre de sa filiale Sikorsky en mars 2015, nous étions loin d’imaginer de tels soubresauts réalimentés par le fait que l’acheteur, Lockheed Martin, dévoilé en juillet dernier est un géant du secteur qui devance de très loin les autres groupes américains en terme de ventes au Pentagone. Selon les estimations de l’agence Bloomberg, son chiffre d’affaires avec le DoD en 2014 s’est élevé à près de 51 Milliards de dollars loin devant Boeing (18,8 Md$) et encore plus d’UTC, relégué à la 6e position (y compris les ventes de Sikorsky) qui n’atteint pas les 7 Md$ derrière Northrop Grumman (10,7 Md$), Raytheon (12,7 Md$) et General Dynamics (15,7 Md$).

Depuis des années les fusions-acquisitions sont de mise dans le secteur aéronautique civil et de défense.

Par le passé de grandes transactions ont ainsi été entérinées, certaines ont été retoquées par les autorités antitrust telle que le rachat d’Honeywell par le groupe General Electric en 2001. La volonté de GE de mettre la main sur un magna des équipements aéronautiques a été cependant assouvie par l’acquisition du groupe britannique Smith Industries en 2007… moyennant quelques ajustements de périmètres comme certains disent. Et l’on remarquera que ces fusions-acquisitions trouvent leur justification dans des domaines très divers. Volonté d’asseoir sa suprématie dans un domaine particulièrement tel que les grosses turbines comme l’a encore montré GE récemment en rachetant les activités Énergie et Réseaux d’Alstom. Volonté de « dolariser » ses productions comme c’est le cas de la chaîne des fournisseurs qui souhaiter disposer des mêmes armes financières que les Américains. Volonté encore des grands maîtres d’œuvre de diminuer leurs coûts en réduisant la base des entreprises avec lesquelles ils travaillent en direct.

En 2007, ainsi que je l’avais écrit dans Air & Cosmos, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale stipulait qu’ « aucun pays européen ne peut plus se permettre l’actuelle dispersion des efforts »… « aucune nation en Europe – pas même la France, ni le Royaume-Uni – n’a plus la capacité d’assumer seule le poids d’une industrie de défense » … « Afin de promouvoir une industrie compétitive en France et en Europe, la France favorisera le développement de groupes industriels européens de niveau mondial ».

Que souhaite alors le patron des achats du Pentagone en montant ainsi au créneau ? Il se défend de vouloir remettre en cause une décision validée par le département de la justice américaine (DoJ) pas plus tard que le 25 septembre. Mais il tient à souligner qu’il serait de bon ton à l’avenir de se pencher un peu plus sur ces phénomènes de fusions-acquisitions afin de préserver cette manne industrieuse que sont les plus petites et moyennes entreprises.

Toujours est-il que le président de l’Association des industries aérospatiales américaines, l’AIA, a réagit aux propos du sous-secrétaire Franck Kendall en rappelant que la consolidation industrielle était mue par la recherche de l’efficacité et que la raréfaction des programmes d’armement est un critère qui accélère cette quête à la consolidation des industries de défense. Et il est certain que ce qui importe surtout est que les Etats disposent d’industriels aux bases financières solides capables de soutenir leur politique d’armement … tout en préservant un tissu dense de PME innovantes. Et des deux côtés de l’Atlantique, on sait le faire. Les mesures prises en faveur des PME afin de leur faciliter l’accès aux programmes de défense ne sont pas que des leurres.

Nicole Beauclair pour AeroMorning

Be the first to comment on "Fusion-Acquisition, c’en est assez pour le Pentagone"

Leave a comment

Your email address will not be published.




Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.