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FIGEAC AÉRO est en route pour l’avenir

Jean-Claude Maillard, patron de l’entreprise aéronautique FIGEAC AÉRO
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Dans le contexte actuel, ce qui importe au Président-Directeur Général de FIGEAC AÉRO (entreprise française qui pèse 400 millions d’euros de chiffre d »affaires par an, avec un client principal Airbus ), c’est l’avenir de l’Industrie aéronautique à travers le monde.

Jean-Claude Maillard, patron de l’entreprise aéronautique FIGEAC AÉRO considère que le monde est revenu du COVID, que le monde a besoin et envie de voyager. Dans une économie mondialisée, avec des pays en plein développement (Inde, Chine, etc) on n’hésite pas à se déplacer pour le plaisir. Le COVID a été très dur pour le Transport Aérien mais le trafic aérien passager a enfin dépassé son niveau d’avant crise et poursuit sa croissance. Les compagnies aériennes, en augmentant leurs tarifs, retrouvent de la marge qui leur permet de rembourser leurs dettes et d’acheter de nouveaux avions car les compagnies aériennes ont besoin d’avions qui polluent moins. Pour ces deux raisons, les constructeurs ont beaucoup de commandes. Après le COVID qui a marqué FIGEAC AÉRO pendant 5 ans, Jean-Claude Maillard estime qu’il y aura maintenant 7 à 10 ans de croissance forte qui permettra un très fort développement du secteur aéronautique en France et à l’étranger avec ses Joint-Ventures, ce qui relativise la situation économique et politique en France.

Vendre à l’export et limiter les achats : un jeu d’équilibriste du nouveau gouvernement français

Selon Jean-Claude Maillard, lorsque le nouveau gouvernement français sera au pouvoir et quel qu’il soit, il devra prendre en compte les règles économiques du marché mondial et pour des raisons de budget et de résorption du chômage faire en sorte de produire plus en France sachant qu’aujourd’hui on achète beaucoup à l’étranger faute de production locale compétitive. Airbus vend hors de France, principalement en Asie, en Amérique, en Europe, et pour continuer à le faire en limitant les achats hors de la France ou de l’Europe il faudra avoir une Europe et une France compétitives.

S’associer avec les Majors de l’aéronautique étrangère pour appréhender le futur

En Arabie saoudite FIGEAC AÉRO s’est associé il y a quelques années avec la société SAMI (Saudi Arabian Military Industries) pour créer la Joint-venture SFAM (Sami Figeac Aéro Manufacturing ) pour construire une usine de production de pièces d’aérostructures de haute précision.

La Joint-Venture SFAM a été créée dans le but de produire des pièces mécaniques aéronautiques à Jeddah en Arabie saoudite. FIGEAC AÉRO en détient 40%, SAMI 30% et 30% appartiennent à DUSSUR (Saudi Arabian Industrial Investments Company), principal investisseur du pétrole saoudien. DUSSUR est une filiale du fond souverain du Royaume d’Arabie saoudite PIF (Public Investment Fund), le plus gros investisseur saoudien qui pilote plusieurs milliards d’investissements.

L’Arabie Saoudite s’ouvre de plus en plus au monde et diversifie son économie pour ne plus être dépendante du pétrole. Elle se tourne donc vers l’énergie et l’industrie en général. Les saoudiens veulent développer le transport aérien avec de nouveaux aéroports, avec des compagnies aériennes qui achètent beaucoup d’avions comme leurs voisins. Ils ambitionnent un gros développement de l’aéronautique civile. C’est un pays qui a déjà beaucoup investi dans la défense, le transport aérien et veut maintenant en produire une partie dans le pays. Ils ont donc besoin de partenaires experts qui les aideront dans ce but.

Un objectif de la Joint-Venture SFAM est de nouer des relations de long-terme avec une société major au Moyen-Orient souhaitant devenir une major dans le monde. L’Arabie saoudite représente une économie forte, une population au niveau de vie élevé, et une volonté d’investir dans le transport aérien et la construction aéronautique. Cette Joint-Venture SFAM permettra de consolider la position de FIGEAC AÉRO au Moyen-Orient tout en lui ouvrant aussi les portes des marchés de compensation industrielle civils et militaires saoudiens. Ainsi FIGEAC AÉRO aura un rôle de premier plan dans ce domaine.

Vision du marché aéronautique civil en Chine et joint-venture franco-chinoise

FIGEAC AÉRO participe à une autre joint-venture en Chine à 50/50 avec NANSHAN, filiale d’un énorme producteur d’aluminium chinois, la société Shandong Nanshan Aluminum Co. Ltd.dont 6% de la production d’aluminium est dédiée au secteur aéronautique. Etant donné les besoins en aluminium du secteur aéronautique, une alliance entre un acteur performant de la production mécanique aéronautique comme FIGEAC AÉRO avec un géant de l’aluminium en Chine a du sens. FIGEAC AÉRO a déjà remporté sur place un premier contrat de long-terme auprès d’un constructeur de premier ordre, pour la fabrication de pièces destinées à un jet d’affaires.

La Chine dispose d’une industrie de qualité dans le spatial, dans le militaire où elle produit ses propres armes et avions militaires, et elle possèdera à terme des constructeurs aéronautiques civils avec lesquels il faudra compter. Elle fabrique déjà en petite quantité le COMAC C919, de la taille d’un Airbus A320.

L’industrie aéronautique chinoise avance très prudemment, avec la volonté de construire des avions sûrs, ce qu’elle sait long et compliqué.

Pour FIGEAC AÉRO, la Chine semble prioritaire sur l’Asie du Sud-Est car en Chine il y a un très gros marché disponible. Ce qui n’est pas le cas en Asie du Sud-Est même si les coûts de production sont plus bas. Et pour pouvoir produire à des prix attractif FIGEAC AÉRO recherche avant tout des marchés de grande taille. Ainsi pour FIGEAC AÉRO, il y aura du sens d’investir en Asie du Sud-Est une fois le marché chinois adressé.

De la même façon FIGEAC AÉRO a développé une présence industrielle au Mexique afin d’être en capacité d’accompagner ses clients du marché nord-américain.

Plus de Recherche et Développement pour conserver l’emploi et rester compétitifs

Pour ce qui est de la part du budget Recherche et Développement dans le chiffre d’affaires de FIGEAC AÉRO, celui-ci passera certainement de 3,5% à 4%.

En effet avec l’augmentation des salaires et l’inflation en France, pour rester compétitif et conserver de l’emploi en France, il faudra développer de nouveaux process de fabrication plus automatisés et avec un coup d’avance par rapport à l’étranger sur le plan technologique. Et l’automatisation passera par des robots dont on voit aujourd’hui de nombreux développements.

FIGEAC AÉRO internalise aussi de plus en plus le traitement de surface dans ses usines. Jean-Claude Maillard fait remarquer que le fait de ne plus sous-traiter le traitement de surface génère des économies de transport, de CO2 et réduit les cycles de production.

Il ajoute qu’un autre type de R&D axé sur l’accompagnement et l’écoute de ses clients (avionneurs, motoristes, etc) est en cours pour l’avion du futur, qu’il soit en composite ou métallique. Il explique : « Il nous faudra être prêts à répondre à leurs besoins futurs. Que va-t-il falloir produire, comment ? En France, des contacts ont déjà été établis avec Safran Moteurs qui travaille sur la nouvelle génération de moteurs, mais c’est toute la filière aéronautique qui va devoir s’adapter ».

Tout ceci justifie pour FIGEAC AÉRO une augmentation du budget Recherche et Développement à 4% du chiffre d’affaires.

La société FIGEAC AÉRO a clôturé 2024 avec de bons résultats. Le Plan Pilote 2028 FIGEAC AÉRO définit ce que sera la société en Mars 2028. Ce Plan Pilote 2028 est robuste car la société est une entreprise mondialisée donc moins sensible aux possibles aléas en France.

Le PDG Jean-Claude MAILLARD prévoit que ce Plan 2028 permettra d’atteindre 600 millions d’Euros de chiffre d’affaires en 2028, développer l’emploi en France et à l’étranger et surtout de réduire très fortement la dette existante, avec un ratio d’endettement actuel de 4 par rapport à l’EBITDA qui devrait tomber entre 2 et 2,5 en Mars 2028. FIGEAC AÉRO est en route pour l’avenir.

Nadia Didelot pour Aeromorning.