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Ethiopian prend possession de son premier Airbus A350-900

ethiopianL'A350 a séduit Ethiopian pour sa réduction de 20 % de consommation et son empreinte sonore réduite, affirment Tom Williams le COO d'Airbus ainsi que Tewolde Gebremariam, le CEO d'Ethiopian Airlines - Photo NB
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C’est très exactement le 25ème A350 qu’a livré Airbus à Ethiopian.

Et si l’on compte la livraison d’un autre A350-900 le même jour à Finnair, Airbus a livré à la date du 30 juin 26 appareils depuis sa mise en service commercial en 2015. Ce qui revient à dire que le nombre d’A350 livrés à la fin du 1er semestre 2016 s’élève à 11 appareils. Même si pour l’instant l’avionneur européen est quelque peu en retard sur son échéancier, puisqu’il prévoit toujours d’en livrer au moins 50 pour l’année calendaire en cours, cette livraison du 28 juin avait une allure de fête.

Pourquoi cela ? En premier lieu parce qu’il s’agit du premier A350-900 qui sera exploité par une compagnie africaine, Ethiopian Airlines qui le loue auprès de la société de leasing AerCap. Ensuite parce qu’Ethiopian Airlines n’était pas un client d’Airbus. Cet appareil est le premier Airbus à entrer dans sa flotte, qui jusqu’au 28 juin, était constituée principalement d’appareils de facture Boeing si ce ne sont 17 avions régionaux, des turbopropulseurs Bombardier Q400. Pour ce qui concerne sa flotte de Boeing, elle est constituée de treize 787, dix 777-300ER/-200LR, sept 767-300, deux 757-200ER, cinq 737-700NG et quatorze 737-800W dont la moyenne d’âge est de 5 ans. Une flotte à laquelle s’ajoute celle d’avions cargo : six Boeing 777F et deux 757-200F.

« La moyenne d’âge de la flotte est de 5 ans affirme Tewolde Gebremariam le PDG du groupe Ethiopian qui était présent à Toulouse avant de faire le vol de convoyage de Toulouse à Addis-Abeba où il s’est posé le 29 juin dans la matinée. A celà une raison : le groupe Ethiopian a lancé en 2010 un plan à 15 ans, Vision 2025, qui résulte de la volonté de porter la compagnie à un niveau international. C’est dans ce contexte que le renouvellement de la flotte a été engagé afin d’exploiter des appareils capables de réduire les coûts d’exploitation tout en offrant aux passagers un niveau de confort inégalé. C’est dans ce cadre et pour améliorer sa compétitivité, qu’Ethiopian a aussi en commande 13 A350-900 supplémentaires (dont encore un en leasing auprès d’AerCap tandis que les 12 autres ont été commandés directement auprès d’Airbus), 8 Boeing 787-8/9 et 20 Boeing 737MAX-8.

A la question de savoir pourquoi Ethiopian a choisi Airbus contre son fournisseur habituel, le patron d’Ethiopian a expliqué qu’après que ses équipes aient défini la mission du futur appareil, le choix de l’A350XWB s’est imposé comme étant la meilleure alternative pour desservir les destinations habituelles, telles que les quatre aéroports qu’elle relie en Chine qui sont à très haute densité.

C’est un véritable changement de cap pour la compagnie aérienne africaine, qui contrairement à ses consœurs, affiche une santé florissante et qui fête cette année ses 70 ans d’existence.

Comme tous les appareils de la flotte d’Ethiopian, l’Airbus A350XWB est agencé en deux classes, une classe dite Cloud Nine (entre la première et la classe affaires) de 30 fauteuils et d’une classe arrière dite économie de 313 sièges. L’appareil débutera ses vols commerciaux sur des destinations telles que Dubaï (Emirats arabes unis) et Lagos au Nigeria avant de relier ses autres destinations au fur et à mesure que les A350 seront mis en services commerciaux.

Un second A350 en août 2016

Si Airbus n’a pas souhaité divulguer l’échéancier de ses livraisons d’A350 pour l’année 2016, c’est toutefois avec une certaine fierté que le patron d’Ethiopian a dévoilé que la compagnie prendrait livraison de son second appareil à la fin du mois d’août. De quoi laisser du temps à de nouveaux pilotes de poursuivre leur formation. Une formation qui pour l’heure est menée à Toulouse avec le soutien d’Airbus mais qui progressivement se fera en interne. Car Tewolde Gebremariam a expliqué que « Ethiopian était en négociation avancée pour l’acquisition d’un simulateur de vol  FFS (full flight simulator) qui viendra compléter son service en interne » puisque la compagnie dispose déjà d’un simulateur pour chacun des types d’avion qu’elle exploite.

Cet aspect formation est d’ailleurs stratégique pour la compagnie d’Afrique de l’Est ce qui la porte au niveau de ses compétiteurs internationaux. De la même façon a-t-il précisé, le partenariat mené tant avec Airbus, qu’avec le motoriste Rolls-Royce (moteurs Trent XWB) mais aussi AerCap fait que la formation à la maintenance n’est pas laissée de côté. « A l’heure actuelle les premiers ingénieurs de maintenance sont en formation au sein d’Airbus, explique Tewolde Gebremariam, ensuite Ethiopian dispensera les opérations de maintenance dans ses propres ateliers qui sont certifiés par l’organisme national ETCAA, ainsi que la FAA américaine et l’AESA européenne. » La division MRO d’Ethiopian dispose de capacités tant dans les domaines des moteurs, que des équipements et des cellules.
Elle emploie plus de 1 800 techniciens. De plus la compagnie dispose de ses propres services de maintenance en ligne sur chacun des aéroports qu’elle relie.

Si le patron d’Ethiopian a expliqué comment le choix de l’A350 s’était fait, il ne cache pas que pour l’Airbus A350-1000 qui offre de bonnes perspectives car « il vole à haute altitude et à des températures très élevées », il existe une compétition très forte avec les propositions de Boeing. « On regarde », a-t-il conclu sans laisser filtrer un seul indice qui pourrait éclairer sur le choix final.

A Toulouse, Nicole Beauclair pour AeroMorning