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Le Drian au chevet des industriels de la défense

drian-signe-contrat-defense-helicopteresSignature à Koweït City du contrat d’acquisition de 30 hélicoptères H225M Caracal par Guillaume Faury, PDG d’Airbus Helicopters en présence du ministre de la Défense Jean-Yves le Drian. Photo Ministère de la Défense
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Le Drian toujours au chevet des industries françaises de défense

Un nouveau déplacement du ministre de la Défense dans l’Etat du Koweït le 9 août a permis de finaliser un contrat de vente portant sur 30 hélicoptères H225M Caracal dont 24 seront utilisés par l’Armée koweitienne pour des besoins de reconnaissance et de sauvetage et 6 sont destinés à la garde nationale. Un véritable ballon d’oxygène pour Airbus Helicopters.

Le H225M Caracal est l’hélicoptère dont les armées doivent disposer si elles veulent être efficaces contre les agressions extérieures.

« C’est la dernière évolution des appareils militaires des familles Super Puma et Cougar qui connaissent une réelle réussite avec plus de 500 exemplaires livrés dans le monde », peut-on lire dans le communiqué publié par Airbus Helicopters à l’occasion de la signature du contrat à Koweït City.

Un contrat qui a été signé par le PDG d’Airbus Helicopters Guillaume Faury et le ministre de la Défense koweitienne et dont le montant est évalué à plus d’un milliard d’euros.

Au ministère de la Défense française, on se réjouit de ce contrat qui « consacre une nouvelle fois la cohésion de l’Équipe France et la qualité des industries françaises de Défense.

Par cette décision, le Koweït renforce encore le partenariat stratégique qui lie nos deux pays depuis plusieurs décennies alors que nous sommes aujourd’hui engagés côte à côte dans la lutte contre Daech en Irak et en Syrie » a déclaré Jean-Yves Le Drian le ministre de la Défense que nous avons déjà qualifié de super vendeur. Non pas qu’il n’y ait pas de super-vendeur chez Airbus Helicopters, mais ce contrat comme l’affirme dans d’autres termes le ministre confirme que de telles ventes militaires ne peuvent pas se concrétiser par un industriel, soumis s’il en est à des réglementations très strictes aux niveaux des états. Le Koweït est un pays ami avec qui la France a forgé depuis une trentaine d’années des relations de confiance et avec qui elle a signé un pacte de Défense avec le Koweït toujours en vigueur.

Au-delà de ce contrat tout à l’honneur de la France, la vente de ces 30 Caracal va permettre de charger la ligne d’assemblage et les ateliers de production d’Airbus Helicopters tant à Marignane qui pilote ce programme mais aussi chez ses fournisseurs.

Car cette filière n’est pas particulièrement porteuse actuellement. L’hélicoptériste de Marignane connaît actuellement un trou d’air dans la vente de ses machines civiles qui souffre de deux maux principaux : le ralentissement des activités pétrolières off-shore dû à la chute du prix du pétrole et à la mévente des hélicoptères privés, au même titre que les avions d’affaires connaissent eux aussi un recul en répercussion de la situation économique incertaine dans laquelle les pays évoluent et le ralentissement économique dans certains pays tels que le Mexique ou encore la Chine.

Ainsi Airbus Group qui a présenté ses résultats semestriels  le 27 juillet dernier affichait un chiffre d’affaires en recul de 9 % pour sa division Helicopters (2 687 M€ contre 2 950 M€ à la mi-2015, avec des prises de commandes lui aussi en baisse de 14 %, ce qui ramène son carnet de commande à 11 421 M€ (- 3 %) à fin juin 2016. Dans ces conditions, il est évident que le contrat koweitien donne un nouveau souffle à Airbus Helicopters.

Un nouveau souffle qu’aimerait bien voir se renouveler les dirigeants de Marignane qui avaient compté sur un autre contrat, celui avec la Pologne.

Mais le nouveau gouvernement de Varsovie a décidé de remettre en question l’appel d’offres que son prédécesseur avait lancé et qui avait été remporté par Airbus Helicopters. Une décision qu’a aussitôt contestée Jean-Yves Le Drian. Et tout comme pour le contrat Rafale en Inde (toujours pas signé), les Français tant le constructeur de la cellule que son motoriste Safran Helicopters Engines vont être amenés à faire de la compensation industrielle supplémentaire en Pologne pour qu’enfin ce contrat qui porte sur l’acquisition de 50 Caracal soit finalisé. Un contrat d’un montant de 3 milliards d’euros et qui est toujours en négociations.

Pourtant, qu’il s’agisse d’Airbus ou de Safran les deux groupes maisons-mères de l’hélicoptériste et du motoriste avec certains de leurs fournisseurs d’ailleurs, sont tous deux déjà très impliqués dans l’industrie aéronautique polonaise.

Ainsi Airbus Group annonce acheter pour environ 187 millions d’euros par an d’aérostructures, d’équipements et de services auprès d’entreprises polonaises tandis qu’elle emploie 900 personnes qualifiées dans le pays dont 98 % de citoyens polonais.

De son côté Safran dispose d’une unité de production via sa filiale Safran Nacelles Systems depuis 2001 laquelle fait l’objet d’un agrandissement annoncé en début 2015.

Outre cette implantation, Safran fait état de 30 fournisseurs polonais avec lesquels il travaille régulièrement.

Reste que les deux autres challengers d’Airbus Helicopters et de Safran (qui fournit les turbines Malika 2 pour les H225M Caracal ne restent pas à rien faire. Notamment l’Américain Sikorsky qui dispose d’une usine de Mielec (République tchèque) consacrée à la production des Black Hawk et des S70 ce dernier étant proposé à la Pologne possède un atout de taille. Tandis qu’AgustaWestland (groupe Leonardo, ex. Finmeccanica) a racheté l’unité de production d’hélicoptères PZL Sokol à Swidnik (Pologne). Leonardo Helicopters propose quand à lui son AW149.

 

De sérieux concurrents pour Airbus Helicopters qui n’a cependant pas dit son dernier mot.

 

Nicole Beauclair pour AeroMorning