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Les Cadets de l’Air 2016 vécus par Léopold Comby (IPSA promo 2018)

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Chaque année, le programme des Cadets de l’Air permet à de jeunes pratiquants d’activités aériennes (voir encadré) de devenir pendant deux semaines les ambassadeurs de l’aéronautique française dans un pays hôte. Trois IPSAliens faisaient partie des heureux sélectionnés pour l’édition 2016 de l’événement : Léopold Comby, Pierre Lemeunier (promo 2018) et Alexandre Minasi (promo 2019). Une expérience mémorable comme le confie Léopold. De retour à Toulouse, ce passionné d’aviation livre ses impressions sur sa participation aux Cadets de l’Air à quelques semaines de rejoindre l’IPSA Paris pour commencer sa 4e année.

Comment as-tu entendu parler des Cadets de l’Air et pourquoi as-tu décidé d’y candidater ?

Étant pilote et constructeur amateur affilié à la fédération aéronautique du Réseau des Sports de l’Air (RSA), ce sont des amis pilotes qui m’ont fait découvrir le programme. Je voulais vivre un temps fort autour de ma passion avec d’autres jeunes venant des quatre coins du monde. Le tout condensé en un échange de deux semaines pendant l’été, ce qui était facilement conciliable avec la formation de l’IPSA.

Quel est justement ton « bagage aéronautique » ?

Après trois années à la Fédération Française Aéronautique (FFA) durant lesquelles j’ai passé mon Brevet de Base (1er niveau des licences de pilote) à l’aéroclub de Romans (LFHE), je suis devenu membre du RSA en 2013. Depuis, je continue de voler avec mon brevet de base au sein d’une association de constructeurs, membre du RSA. J’ai accumulé une soixantaine d’heures de vol sur des avions à train classique : le Jodel D112, puis le D18.

Parallèlement à ma 2e année à l’IPSA, j’ai passé mon Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Aéronautique (CEAE) afin de pouvoir partager avec des jeunes, démocratiser le milieu aéronautique et tenter de générer des vocations. Depuis l’an dernier, je participe à l’association IPSA Vol, en proposant des cours du Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA) aux étudiants de l’IPSA Toulouse avec un autre Cadet 2016 de l’école, Pierre Leumenier.

Qu’est-ce que tu attendais de cette expérience ?

Avec 18 pays partenaires, les Cadets de l’Air permettent de vivre une expérience en se confrontant avec d’autres approches et points de vue de l’aéronautique. Je m’attendais donc à y faire des rencontres enrichissantes et à tisser des amitiés fortes. Quand on est sélectionné pour représenter le savoir-faire et l’expérience de son pays, je m’attendais aussi à avoir des accès privilégiés à des lieux habituellement fermés au public et à des personnes d’importance. Je n’ai pas été déçu !

Dans quel pays es-tu parti ?

Je suis parti au Canada du 19 juillet au 4 août. Cette année, l’échange se déroulait en Nouvelle-Écosse. Nous étions quatre Cadets à représenter l’aéronautique française sur place : trois étudiants en école d’ingénieurs dont moi ainsi qu’une fille qui se destine à des études de droit. Nous avions entre 18 et 21 ans.

Quel a été le programme durant ces deux semaines?

Afin de nous donner le plus grand aperçu possible de la Nouvelle-Écosse, nous en avons fait le tour en changeant d’hébergement tous les 2-3 jours, passant de bases militaires en universités. Le planning était réparti entre des activités aéronautiques, culturelles et sportives. Les plus grands moments ont sûrement été le vol tactique en hélicoptère à bord d’un Griffon de l’armée canadienne, la repas avec le gouverneur de la province et la remontée en rafting de l’embouchure de la rivière Shubénacadie.

Comment t’étais-tu préparé pour les Cadets de l’Air ?

Il y a deux préparations bien distinctes. D’abords, il y a eu celle concernant la sélection, décomposée en trois épreuves : un entretien oral de motivation, un entretien oral d’anglais et des questionnaires de culture générale – avec une partie consacrée à l’aéronautique. Pour préparer ces épreuves, il faut se rafraîchir la mémoire sur la politique, les arts, la géographie, les sciences, les compétitions sportives et tous les thèmes d’actualité !

Une fois la sélection acquise, il a fallu préparer l’échange. Pour cela, j’ai effectué quelques recherches sur le pays et la région où j’allais me rendre, préparer mes discours pour les réceptions officielles, etc. Avec Pierre, nous avons également démarché des sponsors afin d’obtenir des goodies et représenter au mieux le milieu aéronautique français et ses acteurs, tout en laissant aux personnes rencontrées un souvenir pour marquer notre passage. Nous avons ainsi eu le soutien d’Airbus Aviation, d’Aerobatix, de la fédération du RSA et de l’IPSA. D’autres entreprises se sont d’ailleurs montrées intéressées et se sont déclarées prêtes à aider l’échange l’année prochaine.

Avais-tu créé un blog pour parler de l’aventure au jour le jour ?

L’échange étant vraiment intense, je n’ai pas pu en tenir un. Néanmoins, j’ai rédigé un compte-rendu des activité et événements qui me servira à relater mon retour d’expérience et d’écrire un prochainement publié dans un futur numéro des Cahiers du RSA, la revue nationale du RSA. Ce dernier sera très certainement mis en ligne sur leur site par la suite.

À propos de l’International Air Cadet Exchange (IACE) :

Ce programme, constituant une mission de l’Aéro-club de France depuis 1949, est proposé chaque année aux jeunes pilotes âgés entre 18 et 21 ans. Qu’ils soient pilotes, vélivoles, parachutistes ou encore aéromodélistes, tous les Cadets sont sélectionnés pour leur passion de l’aéronautique, leur sérieux et leur motivation. Durant une vingtaine de jours, ils deviennent alors les ambassadeurs de leur pays dans l’une des destinations d’échange, qu’il s’agisse de l’Angleterre, de l’Australie, de la Belgique, de la Corée du Sud, de Hong Kong, de la Suisse ou des Pays-Bas. Lors de ce séjour, les Cadets ont alors accès à de nombreuses activités liées à l’aéronautiques (vols, sorties touristiques, visites officielles, etc.).

Issus de l’aviation civile en France et de l’aviation militaire dans les pays anglophones, les Cadets de l’Air ont l’opportunité de découvrir les activités aéronautiques, la culture et les visions de divers pays. Le but de cet échange est de « promouvoir l’amitié et la tolérance par-delà les frontières en réunissant des jeunes » autour de leur passion commune : l’aviation.