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Des Airbus C295W pour le Canada, mais quid des avions de chasse ?

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Coyright Airbus

Peu de médias européens sinon canadiens avaient porté attention à l’annonce faite conjointement par Airbus Defence and Space et PAL Aerospace le 28 octobre dernier. Il s’agissait de l’accord final qui portait sur la constitution de la coentreprise (une Joint Venture en anglo-saxon) – AirPro – dont le projet avait été annoncé initialement en janvier dernier. Une création conditionnée à la commande par le gouvernement fédéral canadien d’avions de recherche et de sauvetage (SAR) sur la base des appareils C295W du constructeur européen.

Le Canada souhaite en effet remplacer la flotte de CC-115 Buffalo et CC-130 Hercules en service dans les Forces canadiennes depuis une bonne cinquantaine d’années : six De Havilland CC-115 Buffalo basés à Comox (Colombie Britannique), et quatorze Lockheed CC-130H Hercules dont 5 exemplaires basés à Winnipeg (Manitoba), 5 à Trenton (Ontario) et 4 à Greenwood (Nouvelle Écosse).

Au vu de l’annonce de cet accord entre Airbus DS et PAL Aerospace, on aurait dû le comprendre dès la fin octobre : le choix s’était porté sur le constructeur européen face à l’autre constructeur européen, le seul qui restait en lisse, l’italien Leonardo (ex. Finmeccanica) dont le C-27J Spartan a été développé, est-il nécessaire de le rappeler, conjointement avec l’Américain Lockheed Martin.

Aussi, même si le gouvernement fédéral canadien n’a officialisé le choix des 16 avions C295W seulement le 1er décembre courant, le dossier était déjà « bâché » dès le 28 octobre, même si des détails ont reculé son annonce officielle.

Il est clair que dès les premières demandes d’information auprès de constructeurs d’avions capables de remplacer la flotte de CC-115 Buffalo et CC-130 Hercules, le gouvernement canadien avait imposé des conditions drastiques non seulement en ce qui concerne les capacités des appareils afin qu’ils satisfassent pleinement les missions auxquelles ils sont destinés, mais aussi au niveau industriel. C’était un des volets incontournables du contrat pour ces appareils SAR.

Au Canada, ainsi que le rappelait il y a peu le ministre le l’Innovation, des Sciences et du Développement économique Navdeep Bains, « Conformément à la politique des retombées industrielles et technologiques, la totalité de la valeur du contrat sera investie dans l’économie canadienne… ». Ceci au moins dans le cas  des avions SAR.

D’ores et déjà on peut assumer qu’une partie de cette contrainte est remplie. En effet, les moteurs des C295W sont des Pratt & Whitney Canada PW127G, tandis que les systèmes électro-optiques seront fournis par L3 Wescam. L’entraînement des pilotes sera réalisé dans le nouveau centre mis en place par CAE (spécialiste mondial des simulateurs de vol), tandis que la mise en œuvre de la JV AirPro, qui assurera pendant toute la durée de vie du programme le soutien opérationnel de la flotte des C219W vient en complément de cette obligation de compensation.

Nicole Beauclair pour AeroMorning