A l’occasion de son déplacement au Centre Spatial Guyanais à Kourou, le président de la République a réaffirmé sa volonté de maintenir la France dans la course à l’espace en annonçant un soutien de l’Etat pour 4 projets de micro et mini-lanceurs lauréats, pour répondre aux besoins publics d’un accès à l’espace flexible, robuste et disponible pour les petits satellites. Il s’agit :
- des projets HyPrSpace et Latitude, qui concourront pour une mission en orbite basse (LEO) de lancement de charge utile de 50kg ;
- des projets Sirius space services et Maiaspace, qui mèneront la compétition sur une orbite héliosynchrone (SSO) pour la gamme de 800kg et plus.
Dans un contexte de concurrence croissante engendrée par les ambitions des nations et l’émergence de nouveaux acteurs privés, la filière spatiale française doit maintenir sa position dans la compétition internationale et s’adapter à la nouvelle dynamique. Ainsi, le volet spatial de France 2030 accompagne la transformation de la filière avec un triple objectif :
- Renforcer le New Space français en soutenant principalement les acteurs émergents pour assurer la croissance sur les marchés.
- Investir dans les technologies de rupture qui façonneront l’avenir spatial en alignant recherche spatiale et innovations industrielles.
- Cibler les investissements sur les besoins avérés des utilisateurs et les marchés porteurs.
En complément du sommet de Séville du 6 novembre 2023 qui a confirmé le soutien européen au programme Ariane 6, pilier de l’accès souverain de l’Europe à l’espace, le gouvernement accélère dans l’objectif de positionner l’industrie spatiale française au premier rang mondial, en termes d’innovation et de compétitivité.
Ce soutien aux entreprises les plus performantes et les plus prometteuses se traduit par la nouvelle vague de projets lauréats de dispositifs France 2030 opérés par la BPI et le CNES pilotés par la Direction générale des Entreprises (DGE), Direction de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) et Direction générale de l’Armement (DGA), en lien avec le Secrétariat général pour l’investissement.
Au-delà des projets de micro et mini-lanceurs, 7 autres projets stratégiques, portant l’engagement de France 2030 sur le spatial à hauteur de 500M€, ont été présentés :
- Appel à projets « Développement de mini et micro lanceurs » : 3 nouveaux projets lauréats qui visent à accélérer l’innovation, améliorer les performances des technologies critiques et renforcer le positionnement de l’industrie spatiale française sur le marché commercial.
- Appel à projets « Constellations » : 3 nouveaux projets pour soutenir le développement et l’industrialisation de nouveaux composants, systèmes et sous-systèmes de constellations de satellites et leurs technologies habilitantes.
- Appel à projets « Services en orbite » : 1 nouveau projet vise la conception, l’assemblage et le lancement d’une mission de maintien à poste d’un satellite opérationnel.
Cette annonce est un signal fort pour l’ensemble de l’écosystème, soutenu et accompagné par l’Etat pour embrasser un modèle plus compétitif à l’international, en tirant parti des meilleures technologiques.
Bruno Le Maire a déclaré « Ces deux dernières années nous avons mené une politique spatiale ambitieuse : d’une logique institutionnelle nous sommes entrés dans une logique économique et de compétition. Ce changement de modèle, je l’ai porté en France et au niveau européen avec l’accord de Séville qui a marqué un tournant décisif dans notre histoire spatiale. Ce changement de paradigme était indispensable pour maintenir nos acteurs historiques dans la compétition internationale et faire émerger des jeunes pousses performantes qui répondent présentes. »