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BrexIN or Brexit ? To be European or not ?

brexit-la-gb-sortira-de-l-ue-?-aeromorning.comBrexit commenté par Tom Enders
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Le Royaume-Uni sortira ou restera dans l’Union Européenne ? Le monde aéronautique sortirait-il indemne d’une telle sortie ? Airbus Group d’abord, Rolls-Royce aussi tout autant que Safran en pâtiraient et ils ne sont pas les seuls. Pas question ici de revenir sur les accords qui ont été arrachées de haut vol par le Premier ministre britannique David Cameron il y a quelques jours, mais bien d’évaluer les pertes auxquelles une sortie du Royaume-Uni conduirait.

Selon les chiffres que l’on peut relever au détour des articles de la presse économique européenne, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne serait une catastrophe pour tous les secteurs industriels comme celui qui nous concerne, l’aéronautique. Globalement concernant les échanges commerciaux, le scénario le plus pessimiste estime à 1 400 milliards d’euros le manque à gagner et dans le cas le moins pessimiste à 470 milliards d’euros.

Comme quoi les chiffres s’envolent lorsqu’on considère le manque à gagner uniquement dû aux échanges commerciaux.

Mais pour certains analystes financiers tel que Jean-Michel Six, chef économiste Europe chez Standard & Poors, « Du fait des accords intracommunautaires, la France et l’Italie seraient les pays les plus mis à contribution si la participation britannique cessait. » … sans compter que « Pour Londres, l’économie réalisée serait bien faible au regard de la perte d’influence sur les décisions communautaires qu’entraînerait un Brexit.»

Toujours est-il qu’en un peu plus d’une semaine de nombreux dirigeants de l’aéronautique et de l’aviation se sont montrés pessimistes quant aux retombées d’une sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. Tom Enders le patron d’Airbus Group a été prudent mais pour le moins catégorique. Et cela se passait à Londres le 25 février où il avait fait le choix de présenter les comptes annuels du groupe qui emploie 14 000 personnes au Royaume-Uni. Des emplois dans la construction des Airbus civils et aussi militaires (toutes les ailes y sont construites même celles des gros porteurs militaires A400M), dans les hélicoptères, dans la défense et dans le spatial. Près d’une vingtaine d’usines affiliées à Airbus Group dressent donc fièrement leur drapeau sur le territoire britannique, « ce qui génère une centaine de milliers d’emploi dans le tissu industriel local », explique Paul Kahn le président d’Airbus Group UK. Pour cela il ne fait aucun doute qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aurait des conséquences incommensurables sur les décisions futures du groupe européen qui aujourd’hui prévoit d’investir 1 milliard de livres sterling durant les 7 prochaines années au terme d’un projet sur l’industrie aérospatiale civile appelée Aerospace Growth Partnership (AGP). Sans compter qu’Airbus Group investit 500 millions de livres par an dans la recherche et le développement. Aussi Tom Enders a clairement exprimé son avis considérant que « si le Brexit était décidé, personne ne sait quelles en seraient les conséquences… et ceci n’accroîtrait pas notre compétitivité en Grande-Bretagne », et à Paul Kahn de renforcer ce sentiment en affirmant que « ce n’est pas quelque chose que nous voyons d’un bon œil car Airbus est une société européenne avec une compétitivité basée sur l’ensemble du système industriel du groupe en Europe ».

Les industriels (Airbus Group mais aussi Thales, Safran …) ne sont pas les seuls à voir d’un œil inquiet un éventuel Brexit, les compagnies aériennes se rallient en affichant un désaccord bien marqué. Ainsi, EasyJet tout d’abord dont la dirigeante Carolyn McCall dit clairement « qu’un maintien britannique en Europe est la meilleure chose pour le Royaume-Uni » et qu’une sortie de l’UE conduirait EasyJet à augmenter le prix de ses billets d’avion. Et à François Bacchetta, directeur général d’EasyJet en France, de rappeler les performances du groupe en Europe et notamment en France (voir chronique de la semaine dernière) pour comprendre qu’un Brexit ne peut pas être synonyme de croissance.

Même l’irlandais Michael O’Leary, le CEO emblématique de Ryanair estime qu’un Brexit représenterait une épée de Damoclès sur la croissance du Royaume-Uni et il a bien décidé de faire campagne contre le Brexit.

De son côté, IAG, la maison mère des compagnies British Airways, d’Iberia et d’Aer Lingus, affiche une confiance déconcertante et son patron n’hésite pas à dire qu’un « Brexit n’aurait aucun impact matériel sur British Airways ».

Il faudra donc à l’Europe toute entière attendre le lendemain du referendum britannique fixé au 23 juin pour connaître sinon les conséquences, mais pour le moins la décision du peuple insulaire dont une grande communauté travaille aussi sur le Vieux Continent, qu’il s’agisse de Barcelone, Hambourg ou Toulouse pour ne citer que ces trois grands centres aéronautiques européens.

Nicole Beauclair pour Aeromorning