Champion de France de rugby à XV en 1911, capitaine de l’équipe de France pour le tournoi des Cinq Nations en 1913, pilote hors pair à l’instar de Georges Guynemer et René Fonck, Maurice Boyau figure en cinquième place du palmarès des as français de la Grande Guerre. Mobilisé en 1914, il rejoint deux ans plus tard l’escadrille 77, dite « des sportifs ». Sa spécialité ? L’attaque des ballons captifs, les « drachens », stations d’observation ennemies que l’état-major cherche à tout prix à détruire. Il sera porté disparu au cours d’un combat aérien, le 16 septembre 1918, à l’âge de 30 ans. Un match de rugby, auquel il devait participer en tant que capitaine de l’équipe du Racing Club de France, est disputé en son honneur à quatorze, les joueurs refusant de le remplacer, symbolisant la perte irrémédiable d’un homme au destin hors du commun.