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l’EBAA France alerte sur les conséquences d’un décrochage industriel et concurrentiel sans précédent

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L’aviation d’affaires française menacée : l’EBAA France alerte sur les conséquences d’un décrochage industriel et concurrentiel sans précédent

L’EBAA France alerte une nouvelle fois sur les conséquences dramatiques des choix fiscaux opérés depuis 2025. L’aviation d’affaires française est aujourd’hui prise pour cible pour des raisons symboliques ; sans considération de l’impact pour l’économie, l’emploi dans les territoires et la souveraineté française. 

Réduire ce secteur à l’image caricaturale d’un « transport de luxe » relève a minima de l’ignorance : l’aviation d’affaires c’est plus de 80% de déplacements professionnels, 32,1 milliards d’euros de production économique et plus de 101 500 emplois directs et indirects dans tout le pays.

Un secteur essentiel au développement des territoires et des entreprises

L’aviation d’affaires relie quotidiennement les centres de décision aux usines, aux laboratoires de R&D et aux bassins d’emplois dans les régions. Elle constitue un maillon indispensable de l’aménagement du territoire : 262 aéroports locaux sont aujourd’hui desservis par l’aviation d’affaires, contre seulement une centaine pour l’aviation de ligne Ce réseau soutient des emplois non délocalisables : pilotes, techniciens de maintenance, logisticiens, personnels aéroportuaires et restauration, médecins. À titre d’exemple, l’aéroport du Bourget représente à lui seul plus de 3 500 emplois directs et de 10 000 emplois induits.

Une fiscalité punitive et contre-productive

La hausse brutale de la taxe de solidarité appliquée aux passagers de l’aviation d’affaires, entrée en vigueur en mars 2025, a placé la France en tête des pays les plus taxés au monde sur ce segment.

L’aviation d’affaires ne refuse pas de contribuer à l’effort national. Elle l’a toujours fait, et continuera de le faire. Ce que le secteur conteste, c’est un dispositif injuste dans sa conception, déséquilibré dans son application et inefficace dans ses résultats.

L’EBAA France appelle ainsi à la lucidité : la hausse de la taxe n’a pas généré les recettes escomptées. Sur les 150 millions d’euros attendus, seuls quelques dizaines de millions d’euros au mieux devraient effectivement être collectés. Deux raisons principales l’expliquent : la taxe est déclarative, ce qui fait que ce sont essentiellement les opérateurs français qui la supportent, tandis que les compagnies étrangères y échappent visiblement en grande partie ; et la surtaxation a provoqué une contraction de l’activité des compagnies françaises, réduisant mécaniquement les recettes fiscales.

Ainsi, l’activité des compagnies françaises a reculé de 21,8 % au troisième trimestre 2025, quand celle des opérateurs étrangers progressait de 4 %, instaurant une distorsion majeure de concurrence. En pratique, ce sont les concurrents étrangers qui profitent de cette situation, en captant la demande française sans contribuer ni à l’impôt national, ni à l’emploi en France, ni à l’écosystème industriel local, et ce sans le moindre bénéfice sur le plan environnemental.

L’effet net est donc perdant pour l’État, pour les entreprises du secteur et pour la souveraineté nationale. Ce mécanisme fiscal, présenté comme vertueux, produit l’inverse de l’effet recherché : il détruit le pavillon français, fragilise des emplois non délocalisables, assèche des compétences rares, empêche la transition écologique et affaiblit une filière où la France était non seulement pionnière, mais leader reconnu à l’international.

Projet de Loi de Finances 2026 : les demandes de l’EBAA France

Dans le cadre du Budget 2026, l’EBAA France ainsi formule des demandes claires :

  1. La diminution du tarif de solidarité appliqué à l’aviation d’affaires, afin d’aligner son niveau sur celui appliqué aux classes « affaires et première » du transport aérien régulier.
  2. La mise en place de mécanismes de collecte équitables, garantissant que tous les opérateurs, français et étrangers, contribuent de manière identique.
  3. Le fléchage des recettes de la taxe vers la décarbonation du secteur, seul moyen d’assurer que le secteur puisse continuer sa transition.

Source: EBAA France c/o

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