“ Au lieu de faire de l’aviation un bouc émissaire de la dégradation du climat, faisons émerger une filière aérienne dynamique et soutenable qui satisfasse le besoin universel des humains de voyager et de nouer des relations avec leurs semblables.” Brice Lalonde, président d’Equilibre des Energies.
Le secteur aérien tient une place essentielle dans les échanges commerciaux et le dynamisme économique de la France et de l’Union européenne. C’est aussi un vivier d’innovation et d’emplois en Europe ; environ 6 millions de personnes travaillent directement ou indirectement dans ce secteur.
Mais le transport aérien suscite des inquiétudes quant à son impact sur le climat, en particulier au regard de la croissance qu’il a connue au cours de ces dernières années, et la question se pose de savoir si, et comment, l’aviation peut être intégrée à la société décarbonée que les responsables politiques européens s’attachent à promouvoir.
« Dans ce contexte, nous avons rencontré de hauts responsables politiques, des personnalités du monde industriel et des experts reconnus qui, chacun dans leur domaine, ont décrit ce qui peut être fait pour réduire le bilan CO2 de l’aviation. La synthèse de ces entretiens nous a conduit à lister dix catégories de mesures qui, si elles sont mises en œuvre sans tarder, permettront d’atteindre l’objectif de décarbonation à horizon 2050. », explique Jean-Pierre Hauet, Chief Scientist d’Equilibre des Energies.
Parmi ces mesures, le développement des carburants d’aviation durables (les SAF) occupe une place centrale et Equilibre des Energies se félicite que, grâce à l’action menée sous l’égide de la Présidence française, le règlement ReFuelEU soit en bonne voie d’aboutissement.
Mais en parallèle, des progrès techniques restent possibles sur l’efficacité des moteurs et la performance des avions, sans oublier les perspectives offertes par l’avion à hydrogène. Sur le plan organisationnel, des améliorations sont possibles quant à l’efficacité de la gestion du trafic aérien.
Un plan pluriannuel devrait être établi au niveau européen, prenant acte de l’objectif de décarbonation à horizon 2050 et tenant compte les difficultés spécifiques auxquelles est confronté le secteur aérien. Si la décarbonation est possible, elle est difficile et ne pourra pas se faire au même rythme que celle d’autres secteurs où les solutions techniques sont d’ores et déjà disponibles. Il faudra par ailleurs mobiliser des moyens financiers importants pour soutenir cette progression. Mettre en place les conditions qui permettront à son secteur aérien de rester le leader mondial devrait être l’un des grands objectifs de l’Europe.
Source : Equilibre des énergies