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Mais, jusqu’où ira le Docteur Tom Enders ?

enders-sait-faire-lobbyingTom Enders
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Nombreux ceux qui, il n’y pas encore si longtemps surtout en Allemagne, l’affublaient du titre de « Major Tom » en référence à son grade d’officier de réserve.

Au delà de ses compétences de parachutiste acquises au sein de la Bundeswehr, Tom Enders, c’est peut être un peu moins connu, est aussi Docteur, en bon français « Professeur ». Car le Dr. Tom Enders, PDG d’Airbus Group a suivi un cursus universitaire riche au sein des universités de Bonn et de Los Angeles (UCLA) dans le domaine des sciences sociales et politiques. Il a soutenu une thèse de doctorat en 1987, qui lui confère ce titre de Docteur Enders.

 

Son cursus universitaire lui vaut d’intégrer diverses fonctions dans des instituts (Société allemande pour la politique étrangère ou encore la Fondation Konrad Adenaeur) et assumera différentes fonctions politiques dans des gouvernements qui ne s’apparentent pas à ceux de l’actuelle chancelière Angela Merkel. Ce qui peut expliquer les différends qui jalonnent ce patron d’entreprise européenne vis-à-vis de la politique de son propre pays.

 

Finance, économie, politique, des compétences qui lui font intégrer le groupe MBB qu’il a rejoint au début des années 1990, lequel MBB est devenu Dasa avant de fusionner avec Aerospatiale-Matra et Casa pour donner naissance à EADS en 2000 et à Airbus Group en 2014. Pendant ce temps, Tom Enders a conquis tous les échelons de la hiérarchie en se dédiant dans un premier temps aux activités de défense du groupe. Et ce, tout en poursuivant sa quête d’exploits. Et une fois encore il a démontré son impétuosité en devenant le co-pilote du planeur stratosphérique Perlan 2 lors d’un de ses vols d’essais le 7 mai dernier à l’aéroport municipal de Minden-Tahoe dans le Nevada. Tom Enders n’en était pas à son coup d’essai. Car le « Professeur Enders», que d’aucuns auraient pu plus facilement imaginer derrière un bureau de bout en bout de la journée, a aussi passé son brevet de pilote d’hélicoptère et n’a jamais oublié qu’il fut parachutiste. Ainsi, lui qui réalise encore quelque 20 sauts par an selon la presse allemande avait eu le privilège de faire partie des 10 parachutistes qui ont effectué en novembre 2010 le premier saut historique à partir de l’Airbus militaire A400M.

 

En co-pilotant le Perlan 2, la semaine dernière, Tom Enders n’a pas uniquement assouvi sa soif de voler. Tout comme l’avion électrique E-Jet dont le premier vol a eu lieu en mars 2014, la mission Perlan 2 qu’Airbus Group a rejoint comme partenaire principal en 2014 se veut d’avoir une contribution effective « à l’innovation pour permettre de voler plus haut, plus vite et de manière plus propre autour de la Terre voire même plus loin », insiste le PDG d’Airbus Group.

 

Mais ce n’est pas tout car Tom Enders affiche aussi sa volonté de faire le « buzz ». De rappeler au monde entier que le groupe qu’il dirige travaille tant à l’innovation qu’à la préservation de l’environnement comme le prône les directives de la COP 21. De plus au moment où la filière spatiale européenne est confortée par la signature de la seconde et dernière phase de la constitution d’Airbus Safran Launchers (ASL), Tom Enders ne veut pas se voir voler la vedette par les nouveaux entrants que sont les milliardaires Elon Musk (avec son lanceur réutilisable Falcon 9) ou Jeff Bezos (avec New Shepard). Et il n’est pas innocent d’ailleurs que l’an passé Airbus Group ait établi en Californie un centre d’innovation qui porte le nom de A-Cubed (A3).

 

Airbus Group ne l’a pas confirmé, mais selon divers articles de presse le groupe aurait pris 57 % du programme ce qui représenterait 4 millions de dollars. Presque une goutte d’eau au vu du résultat net du groupe en 2015 qui s’est élevé à 2 696 millions d’euros mais qui pourrait « rapporter gros » pour les retombées que cette expérience peut procurer en volant sans moteur à plus de 9 000 km d’altitude : observation de la Terre et étude de la couche d’ozone, analyse de l’atmosphère traversée, réchauffement climatique, connaissance du vol dans des conditions de températures et de pression inconnues pour un avion, etc.

 

Sans aucun doute, le patron d’Airbus Group sait faire du lobbying.

 

Nicole Beauclair pour Aeromorning

(Mis a jour du 13 février)