Journée mondiale des compétences des jeunes : l’aéronautique et le spatial séduisent près de 60% des 18-34 ans

Emploi : l’aéronautique et le spatial séduisent 58% des 18-34 ans par leurs opportunités de carrière

Paris, le 15 juillet 2025 – À l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes, célébrée le 15 juillet, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) met en lumière les aspirations et les attentes des jeunes actifs vis-à-vis d’un secteur en pleine transformation. Alors que l’aéronautique et le spatial prévoient 25 000 recrutements en 2025*, une nouvelle étude YouGov menée par le GIFAS révèle l’attrait durable de ces filières auprès des jeunes générations. Si l’enthousiasme demeure, les enjeux de visibilité des métiers et de diversité, notamment en matière de mixité, restent cruciaux. En ce sens, le GIFAS poursuit ses actions pour faire découvrir les opportunités du secteur et renforcer les passerelles entre la jeunesse et les industries du futur. Ce fut notamment le cas lors du Salon du Bourget 2025 qui a connu un véritable succès avec plus de 305 000 visiteurs enregistrés cette année dont 7 000 scolaires venus spécialement découvrir les métiers de l’aéronautique.

Un secteur qui continue de faire rêver

L’étude Yougov pour le GIFAS, menée auprès de jeunes français entre 18 et 34 ans, révèle que le secteur aéronautique et spatial conserve son pouvoir d’attraction auprès des jeunes générations. Plus d’un jeune sur cinq (22,4%) rêvait, au moment de son orientation, d’exercer un métier dans le secteur, que ce soit comme pilote (5,6%), ingénieur ou scientifique (12,9%), ou astronaute (3,9%).

Cette attractivité se confirme à l’âge adulte : plus d’un tiers des 18-34 ans (43,3%) se dit attiré par le secteur, dont 21,3% qui y travaillent déjà ou sont particulièrement intéressés.

Des réponses concrètes aux attentes des jeunes actifs

Cette attractivité naturelle s’accompagne d’atouts concrets qui répondent aux attentes actuelles des jeunes actifs. Les résultats mettent en effet en lumière une forte adéquation entre les aspirations professionnelles des jeunes et ce que propose le secteur. Face aux préoccupations majeures concernant la rémunération (56% citent une rémunération insuffisante) et l’équilibre vie professionnelle/personnelle (46,8%), le secteur apporte des réponses concrètes : plus de la moitié des répondants (54%) reconnaissent la qualité des conditions de travail offertes.

Les priorités exprimées par les jeunes reflètent des préoccupations pragmatiques : rémunération compétitive (43,2%), stabilité de l’emploi (37%), et recherche d’un travail stimulant (25,2%). Autant d’aspects sur lesquels le secteur se démarque, avec notamment 46,2% des répondants qui soulignent la diversité des profils recherchés.

Cette perception positive se reflète également dans les perspectives de carrière, avec près de six jeunes sur dix (58%) qui considèrent que le secteur offre des opportunités d’évolution intéressantes.

Les métiers techniques : entre excellence reconnue et besoin de valorisation

Au-delà de cette adéquation entre attentes et réalité, l’étude révèle un paradoxe significatif concernant les métiers techniques : alors que près de trois quarts des jeunes (73%) reconnaissent que les métiers techniques du secteur nécessitent un savoir-faire hautement qualifié, deux tiers des répondants (67%) avouent ne pas bien connaître ces métiers. Plus révélateur encore, plus de quatre jeunes sur dix (42,1%) estiment que les informations sur ces métiers ne sont pas facilement accessibles, tandis qu’une large majorité (72,8%) plaide pour une meilleure valorisation des métiers techniques dans le parcours scolaire.

«Cette méconnaissance des métiers techniques, particulièrement marquée chez les jeunes, interroge la manière dont ces parcours professionnels sont abordés à l’école notamment. C’est en montrant la richesse de ces professions, leur technicité et leurs perspectives d’évolution que nous pourrons collectivement susciter de nouvelles vocations», commente Philippe Dujaric, directeur des Affaires sociales et de la Formation du GIFAS.

La féminisation du secteur, un défi prioritaire pour l’avenir

Si la méconnaissance des métiers constitue un premier défi, la question de la féminisation apparaît comme un enjeu encore prioritaire. Seules 15% des femmes interrogées se projettent dans l’aéronautique et le spatial, contre 28% des hommes. Plus révélateur encore, 45% des répondants perçoivent le secteur comme peu ouvert aux femmes, un chiffre qui atteint 55% chez les 18-24 ans. En réponse à cet enjeu, le Salon du Bourget a déployé cette année un dispositif spécial sur toute la durée du salon, Femmes de l’Aéro et du Spatial, qui a mis en avant la place des femmes d’aujourd’hui dans l’aéronautique et le spatial

«Les résultats de cette étude confirment la pertinence de notre engagement pour la féminisation du secteur. Si nous nous réjouissons de voir que notre filière continue de faire rêver, nous devons intensifier nos efforts pour lever les freins qui persistent, notamment auprès des jeunes femmes», déclare Frédéric Parisot, délégué général du GIFAS.

Succès des dispositifs présentés au Salon du Bourget auprès des jeunes

Pour répondre à ces différents enjeux (valorisation des métiers techniques, féminisation du secteur et meilleure information sur les opportunités), le Salon du Bourget 2025 a proposé deux dispositifs complémentaires qui ont rencontré un franc succès. La filière a été à la rencontre des jeunes à travers L’Avion des Métiers. Ce dispositif a offert une immersion concrète dans vingt métiers phares du secteur, avec des démonstrations pratiques et des échanges directs avec les professionnels. Cette espace a connu une véritable réussite avec plus de 7000 scolaires accueillis tout au long de la semaine.

En parallèle, L’AERO RECRUTE, a permis aux visiteurs de découvrir les nombreuses opportunités d’emploi et de formation du secteur, avec près de 150 entreprises mobilisées pour recruter les talents de demain. Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique plus large de renouvellement et d’ouverture du secteur, qui prévoit 25 000 recrutements en 2025. Une opportunité unique pour les jeunes de découvrir des métiers d’avenir, au cœur d’une industrie en pleine transformation technologique et environnementale.

Source: données sociales du GIFAS, 2024