Global Bioenergies franchit une étape fondamentale sur le chemin menant à la production de biocarburants aériens
Evry, le 20 octobre 2021 : Global Bioenergies annonce la réalisation de très
importants progrès sur son procédé de conversion de ressources végétales en isobutène. Les performances accrues du procédé accélèreront la conquête des marchés de la cosmétique dans les prochaines années, et permettent d’envisager un coût de production qui ferait de ce procédé le meilleur au monde pour la conversion des sucres industriels en biokérosène.
Depuis 2019, la Société s’est focalisée sur les applications de son procédé aux marchés de la cosmétique, dans lesquels les dérivés d’isobutène ont une large place. Global Bioenergies a ainsi lancé sa propre marque de maquillage, LAST®, la première marque à combiner des performances de longue tenue et d’absence de transfert avec un taux de naturalité supérieur à 90%.
Pour permettre aux acteurs établis du domaine de profiter eux aussi de cette innovation et d’augmenter le taux de naturalité de leurs formules maquillage, Global Bioenergies construit actuellement une unité de production sur le site de Pomacle, près de Reims. Cette unité, d’une capacité d’une centaine de tonnes par an, débutera ses activités au premier trimestre 2022.
En 2024, Global Bioenergies prévoit l’ouverture d’une usine de plus grande taille, produisant en milliers de tonnes, qui servira les marchés plus vastes de la dermo-cosmétique et des soins capillaires. Les dérivés d’isobutène renouvelable remplaceront ceux, d’origine fossile, actuellement utilisés dans les formules ; ils contribueront également à la substitution des silicones volatiles, progressivement bannies du marché.
L’amélioration des performances du procédé permettent à Global Bioenergies de renforcer et d’accélérer ce plan de développement par étapes. Elles permettent aussi de se rapprocher de son objectif historique d’impacter l’environnement à l’échelle mondiale en produisant de très grands volumes sur le marché des biocarburants. Le procédé porte en particulier la perspective concrète de produire des biocarburants aériens, – un premier vol a été réalisé cette année, afin de décarboner massivement le transport aéronautique.
Romain Chayot, directeur de la construction des souches, explique : « Jusqu’à présent, le procédé fonctionnait correctement et de façon reproductible, mais les performances semblaient bridées.
A l’issue d’une longue étude, nous avons identifié que la production en faible quantité d’un composé spécifique empoisonnait insidieusement la souche lors de la phase de production. Nous avons réussi à construire de nouvelles souches quasiment dénuées de ce poison, permettant in
fine de débrider les performances du procédé. »
Pierre Monsan, pionnier de la biologie industrielle et administrateur de Global Bioenergies, précise : « Le travail qui a été réalisé par la Société est remarquable. C’est sur la base d’une étude scientifique du niveau d’excellence, publiée récemment dans Nature Communications, qu’il a été
possible d’identifier l’origine des limites d’efficacité rencontrées par le procédé initial. Avec les nouvelles souches, les bénéfices de la fermentation d’un gaz, qui s’extrait spontanément du milieu réactionnel par volatilisation, sans s’y accumuler, s’expriment pleinement : le procédé va ainsi pouvoir s’approcher d’un fonctionnement en continu optimal, le Graal recherché depuis si longtemps par notre domaine de la biologie industrielle.
Au-delà de la prouesse scientifique, c’est la perspective d’atteindre le coût d’exploitation le plus bas du domaine que nous avons entre les mains, et donc la possibilité de devenir un acteur majeur dans la compétition mondiale qui s’amorce sur le biokérosène. »
Bernard Chaud, directeur de la stratégie industrielle, précise : « Depuis 2017 nous travaillons avec SkyNRG, notre partenaire dans le projet REWOFUEL financé par l’Union Européenne, à la qualification de notre technologie pour le transport aérien en collaboration avec l’ASTM, organe
qui qualifie les biocarburants aériens à l’échelle internationale. Nous nous attendons à ce que l’avis de la task-force composée des constructeurs d’avions et des motoristes nous permette d’obtenir la certification de nos composants pour les vols commerciaux dès 2022. »
Marc Delcourt, co-fondateur et Directeur Général de Global Bioenergies, conclut : « Plusieurs solutions, comme les avions électriques ou à hydrogène, ont été évoquées pour réduire les externalités du transport aérien, c’est-à-dire les ravages environnementaux conséquents à ses
émissions de CO2. Mais le consensus s’accorde à identifier le biokérosène comme la meilleure solution pour les prochaines décennies : avec un surcoût limité, – qui se réduit d’ailleurs en raison de la remontée rapide du cours du pétrole -, le biokérosène sera utilisable dans les avions déjà
construits, sans aucune modification des moteurs.
Après une première phase dédiée au biokérosène base huile, qui atteint aujourd’hui certaines limites, la priorité mondiale évolue vers le développement de filières plus productives à base de sucres industriels, associées à une réduction de CO2 d’un facteur 3 à 5. Notre technologie unique au monde, qui mérite pleinement le qualificatif de ‘Deeptech’, s’inscrit dans ce contexte et suit une feuille de route en quatre étapes offrant une priorité de court terme sur les marchés de la cosmétique, limités en volumes mais mieux valorisés que ceux de l’énergie. Les progrès
techniques récents nous confortent dans notre conviction que notre procédé touchera bien, à l’avenir, les grands marchés de l’énergie.
Réduire les émissions de CO2 du transport aérien fait partie des 10 grands objectifs du plan France 2030. Les multiples applications de notre procédé (cosmétique, transport aérien, mais aussi plastiques, caoutchoucs, chimie de spécialité et de commodité), permettront de décarboner à grande échelle nos industries. Parce que les usines s’appuieront sur les ressources agricoles et s’ancreront dans les territoires, le déploiement de notre procédé redonnera à notre pays de la souveraineté industrielle et énergétique.
Enfin, j’aimerais remercier nos 10 000 actionnaires, qui portent la Société par la confiance qu’ils lui accordent. Combinée à l’engagement déterminé des salariés du Groupe, ils rendent tangible notre objectif de devenir un acteur essentiel de la transition environnementale, et de préserver la
planète pour que les générations futures puissent y vivre en harmonie. »
Source: GLOBAL BIOENERGIES
Global Bioenergies a développé un procédé de conversion de ressources végétales en une famille d’ingrédients clés utilisés dans le domaine de la cosmétique. Le procédé a d’abord été développé en laboratoire, où la Société continue d’en améliorer les performances. Il fonctionne aujourd’hui en pilote et en démonstrateur, à une capacité suffisante pour permettre à la Société d’accéder au marché en créant, dans un premier temps, une marque de maquillage longue durée en propre lancée en 2021. La Société travaille à l’augmentation progressive de ses capacités de production, et porte l’ambition d’améliorer l’empreinte environnementale non seulement du domaine de la cosmétique, mais aussi d’autres domaines tels que les
transports ou les matériaux. Global Bioenergies est cotée sur Euronext Growth à Paris (FR0011052257 –ALGBE)