Les avions et les hélicoptères utilisent la navigation par satellite depuis des décennies, mais parfois, le signal GPS n’est pas assez précis. Dans cette édition, nous voyons comment le système européen de positionnement EGNOS entend régler ce problème. Il prête déjà main forte à des équipes de secours aérien au Danemark.
On se fie aux systèmes de navigation par satellite pour nous guider sur la route en suivant les indications annoncées pour arriver à destination. Mais le potentiel de tels outils est beaucoup plus vaste. Sur la base des ambulances aériennes à Billund au Danemark, nous allons nous rendre compte qu’ils peuvent être de véritables sauveteurs des airs.
Ce service géré par les ambulances aériennes norvégiennes au Danemark est le premier à utiliser un système satellite européen innovant baptisé EGNOS qui rend le vol plus sûr, notamment en cas de faible visibilité. Or la mauvaise météo est une difficulté de taille dans ce pays: “On a très souvent de la pluie, du brouillard, de la brume et des nuages bas,” insiste Johannes Traberg Christiansen, manager du projet EGNOS au sein de cet organisme de secours.
Alors qu’auparavant, la mauvaise météo empêchait ces équipes d’intervenir sur 300 incidents par an, EGNOS a changé la donne. “Quand on n’avait pas de signal satellite, on n‘était pas capable de transporter un patient à l’hôpital et donc, la personne n‘était pas soignée au mieux, reconnaît Johannes Traberg Christiansen. Or dans ces cas-là, recevoir des soins immédiats et être héliporté à l’hôpital, c’est une question de vie ou de mort,” souligne-t-il.
Grâce à ce nouvel outil, le pilote se fie davantage aux instruments qu’aux repères visuels car le système offre dans toute l’Europe, un positionnement horizontal et vertical plus précis que celui fourni par le signal GPS dont la marge d’erreur peut atteindre cinq mètres.
“Ce nouveau système EGNOS est beaucoup plus précis que le système classique GPS, assure Lars Korsgaard Kvols, pilote en chef au service des ambulances aériennes norvégiennes. Il nous permet de mieux nous approcher du sol et désormais, de voler quand les nuages sont encore plus bas et la visibilité encore plus faible,” précise-t-il.
Source : esa