L’astronaute de l’ESA Alexander Gerst s’envolera en 2018 pour une nouvelle mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), et se verra confier
le commandement de la Station durant la deuxième partie de cette mission.
Cette nomination a été annoncée aujourd’hui par Jan Woerner, directeur général de l’ESA, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel au Centre des astronautes européens à Cologne (Allemagne). Alexander Gerst a déjà travaillé six mois à bord de la Station en 2014, dans le cadre de sa mission Blue Dot. « Je suis extrêmement honoré d’avoir été choisi pour commander la Station spatiale internationale. Cette marque de confiance, de la part des partenaires internationaux, témoigne de la fiabilité de l’ESA dans le contexte de cette coopération, et a été rendue possible par le travail fantastique de mes collègues européens durant leurs missions passées. Je suis évidemment enchanté à l’idée de poursuivre les recherches scientifiques menées dans l’ISS depuis tant d’années, et j’ai hâte de pouvoir contribuer à l’une des plus grandes aventures de l’humanité : découvrir de nouveaux horizons », commente l’astronaute allemand. Onze pays européens participent à l’ISS par l’intermédiaire de l’ESA, aux côtés des États-Unis, de la Russie, du Japon et du Canada. L’astronaute de l’ESA Tim Peake séjourne actuellement à bord de la Station, et Thomas Pesquet rejoindra l’équipage international en novembre. Lors de son deuxième séjour à bord de l’ISS, Alexander poursuivra un programme de recherche qui, comme souvent, s’étend sur plusieurs missions. Il travaillera probablement sur l’appareil MARES de l’ESA, qui permet d’étudier l’atrophie musculaire, effectuera des recherches sur les cristaux de plasma en apesanteur, testera de nouvelles technologies pour faire avancer le programme d’exploration humaine de l’ESA, et participera également à diverses expériences conduites par les partenaires de la Station. En quinze ans d’occupation de la Station spatiale internationale, c’est la deuxième fois qu’un astronaute européen en assurera le commandement – le premier à avoir assumé cette fonction était Frank De Winne, en 2009. Aujourd’hui chef du Centre des astronautes européens, Franck loue « les performances exemplaires, le grand professionnalisme et les excellentes qualités relationnelles » dont Alexander a fait preuve durant sa mission Blue Dot. « Ce sont ces raisons qui ont poussé le Centre des astronautes européens à proposer aux partenaires internationaux de confier à Alexander le commandement de la Station spatiale », ajoute-t-il. La deuxième mission d’Alexander se déroulera de mai à novembre 2018, dans le cadre des Expéditions 56 et 57. Il sera commandant durant la deuxième partie de son séjour, c’est-à-dire au cours de l’Expédition 57. Alexander a rejoint le Corps des astronautes européens en 2009 et a reçu sa première affectation en 2011. Après avoir passé 166 jours dans l’espace en 2014, il a été décoré de la croix d’officier de l’ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne. À propos de l’Agence spatiale européenne L’Agence spatiale européenne (ESA) constitue la porte d’accès de l’Europe à l’espace. L’ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975, dont la mission consiste à œuvrer au développement des capacités spatiales de l’Europe en veillant à ce que les investissements dans le secteur spatial bénéficient aux citoyens européens et du monde entier. L’ESA compte vingt-deux États membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Vingt d’entre eux font également partie de l’Union européenne (UE). L’ESA a mis en place une coopération officielle avec sept autres États membres de l’UE. Par ailleurs, le Canada participe à certains programmes de l’ESA au titre d’un accord de coopération. En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l’ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui vont bien au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre individuel. Elle coopère en particulier avec l’UE à la mise en œuvre des programmes Galileo et Copernicus. Grâce aux lanceurs, aux satellites et aux moyens sol développés par l’ESA, l’Europe joue un rôle de premier plan sur la scène spatiale mondiale. Aujourd’hui, l’ESA développe et place en orbite des satellites d’observation de la Terre, de navigation, de télécommunication et d’astronomie, expédie des sondes jusqu’aux confins du Système solaire et participe à l’exploration humaine de l’espace.