Les compagnies sœurs qui desservent notamment la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, le Mexique, la République dominicaine, Haïti, l’île de La Réunion, la Polynésie française et les États-Unis alertent sur l’impact économique et social d’une hausse de cette taxe et dénoncent une surcharge fiscale.
Paris, le 8 octobre 2024 – Air Caraïbes et French bee, compagnies aériennes majeures opérant sur des axes stratégiques entre la France métropolitaine, les départements et régions d’outre-mer (DROM), ainsi que des destinations internationales long courrier, expriment leur opposition à l’augmentation prévue de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cette taxe, dite « taxe Chirac », pourrait tripler dans les prochains mois, menaçant la compétitivité des compagnies françaises et l’accessibilité au transport aérien, tant pour les ultramarins que pour les voyageurs internationaux.
Pour les deux compagnies, cette hausse de taxe aurait des conséquences néfastes à plusieurs niveaux et participerait à une distorsion de concurrence préjudiciable pour les acteurs français. La surcharge fiscale imposée par cette mesure viendrait creuser les inégalités pour les populations les plus dépendantes du transport aérien, tout en limitant la capacité des compagnies à maintenir des tarifs compétitifs face à une concurrence internationale grandissante.
Air Caraïbes, acteur historique de la continuité territoriale entre la métropole et les DROM, souligne que cette taxe menace directement les liaisons vitales avec la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Ces vols, essentiels pour les ultramarins souvent privés d’alternatives de transport, subiraient une forte hausse des prix des billets, aggravant encore la fracture territoriale entre les habitants des DROM et la France hexagonale. De plus, en tant que principal opérateur de la région Caraïbes, Air Caraïbes joue aussi un rôle fondamental dans la connectivité inter-îles, permettant de dynamiser les échanges régionaux et d’assurer des liaisons régulières pour les voyageurs et les professionnels. La taxation supplémentaire de ces vols viendrait compromettre la mission de la compagnie de promouvoir une connectivité régionale accessible et de contribuer au développement économique des îles. French bee, de son côté, est un acteur incontournable du secteur low-cost long-courrier. Si la compagnie parvient à proposer des tarifs ultra-compétitifs sur des destinations internationales comme les États-Unis, c’est grâce à un modèle économique optimisé. Or, la surtaxation annoncée menace directement sa compétitivité sur ces marchés ultra- concurrentiels. Pour maintenir ses offres abordables et continuer à s’imposer comme une alternative de choix face aux grandes compagnies internationales, French bee ne peut se permettre de subir de telles hausses fiscales. Les conséquences pour les voyageurs seraient immédiates : des prix plus élevés, une diminution de l’offre et une perte d’attractivité pour une compagnie qui a pourtant réussi à démocratiser l’accès à des destinations lointaines. Les deux compagnies soulignent également les défis économiques qui touchent le secteur aérien, particulièrement depuis la crise sanitaire. Alors que l’aviation commerciale se relève tout juste de la pandémie, toute nouvelle charge fiscale pourrait menacer la compétitivité des compagnies aériennes françaises, déjà en situation de fragilité. Maintenir l’équilibre entre fiscalité et compétitivité est donc crucial pour préserver des liaisons aériennes accessibles entre la métropole et les territoires ultramarins.
Sans concertation, l’Etat vient d’annoncer une surtaxation des billets d’avions. Pourtant, les compagnies, Air Caraïbes et French bee ont modernisé à marche forcée leurs flottes. Les appareils qu’elles exploitent sont des plus modernes, fabriqués en France, et permettent de réduire de 30% l’empreinte carbone des vols depuis et vers les DROM. Elles plaident pour être soutenues, non pas freinées dans leur développement.
« L’augmentation de la taxe de solidarité représenterait un coup de massue pour l’ensemble de notre secteur. Nos compagnies, Air Caraïbes et French bee, qui desservent aussi bien les territoires d’outre-mer que les marchés internationaux, ne pourront pas absorber une telle surcharge sans répercussions pour nos passagers, » déclare Christine Ourmières-Widener, Présidente d’Air Caraïbes et French bee. « Pour Air Caraïbes, cela signifie fragiliser la continuité territoriale et les échanges régionaux dans la Caraïbe, un rôle clé que nous avons toujours assumé. Pour French bee, cela met en péril notre compétitivité sur des marchés internationaux comme les États-Unis, où chaque centime compte dans la bataille des prix. Nous demandons donc à l’État de reconsidérer cette décision, afin de préserver à la fois l’accès équitable au transport aérien pour nos passagers et la viabilité de nos compagnies. Air Caraïbes et French bee appellent ainsi le gouvernement à reconsidérer l’application de cette taxe pour les vols à destination des DROM et des marchés internationaux. En tant que compagnies au service des ultramarins et des voyageurs internationaux, elles insistent sur la nécessité de trouver un équilibre fiscal qui protège les usagers, la compétitivité du secteur aérien français et les objectifs de connectivité territoriale et internationale.
À propos de French bee :
French bee est la première compagnie aérienne française spécialisée dans les vols long-courriers à tarifs accessibles. Fondée en 2016, elle est une filiale du Groupe Dubreuil et se distingue par son modèle innovant qui permet de rendre les voyages vers des destinations lointaines plus abordables, sans compromis sur la qualité de service. Avec une flotte moderne composée de 6 Airbus A350 de dernière génération, French bee dessert des destinations emblématiques telles que La Réunion, Tahiti, San Francisco, Miami, Los Angeles et New York. Grâce à son modèle, French bee offre des services adaptés aux besoins de ses passagers, tout en maintenant des tarifs ultra-compétitifs. Sa mission est de démocratiser les voyages long-courriers en alliant efficacité opérationnelle et satisfaction client, tout en réduisant son empreinte carbone avec des avions parmi les plus performants sur le plan environnemental.
À propos d’Air Caraïbes :
Air Caraïbes est une compagnie aérienne française spécialisée dans les liaisons vers les Caraïbes et la Guyane. Fondée en 2003, elle emploie aujourd’hui 1 144 collaborateurs et propose un programme de vols réguliers à des tarifs compétitifs. Sa flotte moderne comprend 9 Airbus (A330, A350-900, A350-1000) et 3 ATR 72-600, assurant des liaisons transatlantiques et régionales. La compagnie dessert notamment la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, le Mexique, Haïti et la République Dominicaine. Elle offre également des correspondances rapides vers des destinations comme Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint- Domingue. Air Caraïbes a élargi son réseau avec une nouvelle ligne vers Cancún en 2022 et propose un service Train + Air reliant la province et la Belgique aux Caraïbes au départ de Paris-Orly. Elle commercialise en codeshare les vols opérés par sa compagnie sœur French bee. Air Caraïbes propose également un service air-mer vers des îles comme Marie-Galante et la Dominique avec navigAIR.
A propos du groupe Dubreuil
Présent sur 7 métiers, le groupe Dubreuil emploie 6 500 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 3,16 milliards d’euros en 2023. Sur la période, le chiffre d’affaires se répartit comme suit entre les activités de la Distribution – l’Automobile (37% du CA), les Matériels TP (10%), le Machinisme Agricole (10%), les Énergies (7%), le Poids Lourd (1,75%) –de l’Hôtellerie (0,25%) et du Transport Aérien (34%).