Replica watches
Enac ecole nationale de l'aviation aeromorning
Liebherr Aerospace
Collins aerospace aeromorning 2024
Groupe-Liebherr-aeromorning.com
enac-aeromorning-slider
Liebherr Aerospace
collins-aerospace-aeromorning-2024
Le convertisseur de puissance électrique pour poste de pilotage de Liebherr à bord des familles Airbus A320 et A330
liebherr
Collins
AirFormation centre de formation Aeronautique
Collins
AirFormation-e-learning-centre-formation-aeronautique
previous arrow
next arrow

Airbus/Boeing: qui s’implantera où pour se garantir des ventes

La-chronique-AeroMorning.comChronique Nicole Beauclair
FacebookTwitterLinkedInPinterest

Serait-ce un pur hasard si l’hebdomadaire américain Aviation Week a publié le 13 septembre l’information selon laquelle Boeing pourrait s’implanter en Chine ? Et quelle lapalissade, car le 13 septembre, c’est la veille du 14 le jour qu’avait choisi l’Européen Airbus pour inaugurer sa première chaîne d’assemblage finale aux Etats-Unis destinée à assembler à raison de 4 par mois, ses monocouloirs de la famille A30. Une inauguration qui a tenu semble t-il toutes ses promesses. Il faut dire qu’Airbus avait attendu pour inaugurer ce site que les quelque 260 opérateurs de l’usine aient déjà largement entrepris l’assemblage des deux premiers appareils. Des 321ceo (donc avec une motorisation courante et actuelle) destinés à Jet Blue pour le premier qui sera livré au second trimestre 2016 suivi de la livraison à American Airlines du deuxième appareil.

La chaîne d’assemblage final des A320 est située à Mobile dans l’Alabama sur la côte du golfe du Mexique où les bateaux en provenance de Hambourg, fief logistique de l’avionneur européen, accosteront pour approvisionner la chaîne. Au moins pour ce qui concerne les divers sous-ensembles structuraux équipés qui sont assemblés en Europe dans les diverses usines de l’avionneur ou de ses fournisseurs de rang 1. Une situation géographique que l’on peut comparer à celle qui avait prévalu au choix de la ville aéroportuaire de Tianjin en Chine qui peut donc accueillir les tronçons de fuselage, les voilures et autres gouvernes en provenance de l’Europe.

L’usine de Mobile aura coûté au total 600 millions de dollars dont 158,5 M$ sont financés par l’état d’Alabama soucieux d’attirer des industriels qui lui font défaut comparativement à des états tels que celui de Washington où sont implantées les chaînes de Boeing, celui du Kansas avec les usines de Spirit AeroSystems, Bombardier, Beechcraft, UTC Aerospace, celui de Georgia (avec Cessna ou encore Lockheed Martin), la Californie… on ne peut les citer tous. En outre, les élus de l’Alabama ont calculé que la présence d’Airbus à Mobile allait contribuer pour 409 M$ au produit intérieur brut de l’état qui s’établit aujourd’hui à 200 M$, que cette présence devrait créer un millier de postes à l’horizon 2018 tandis que de nombreux fournisseurs d’Airbus, soucieux de réduire leurs coûts logistiques, viendront s’installer près de l’avionneur.

On comprend alors pourquoi l’Alabama a depuis longtemps adopté une stratégie d’ « incentive » de sorte à attirer des industriels sur son territoire. Après avoir créé son premier bureau d’ingénierie dans le Kansas en 2002, Airbus avait constitué à Mobile une société filiale spécialisée elle aussi dans l’ingénierie (Airbus Americas Engineering) spécialisée dans divers éléments intérieurs des A350XWB, A380 et A330-200. Ce n’est pas tout car au-delà de l’avionneur commercial Airbus, la filiale Airbus Defence & Space Military Aircraft dispose aussi d’une unité à Mobile.

Pour l’heure, la chaîne que vient d’inaugurer Airbus à Mobile est dimensionnée pour produire à pleine capacité entre 40 et 50 appareils par an (soit une moyenne de 4 par mois), ce qu’elle atteindra à l’horizon 2018. Etant donné le marché américain, des 50 premiers appareils de la famille A320 qui seront assemblés à Mobile, 49 sont des A321. Mais déjà on chuchote qu’étant donné l’emprise tertiaire qu’a réservé Airbus à Mobile, l’usine actuelle pourrait être doublée pour accroître sa capacité d’assemblage. Il faut dire que le marché est prometteur avec une estimation de 4 700 appareils monocouloirs sur les 20 prochaines années. Même si ce marché se réparti entre plusieurs avionneurs, il reste prometteur.

Si Boeing n’aura pas vraiment réussi à divertir la presse mondiale qui a fait ses choux gras de l’inauguration de cette nouvelle ligne d’assemblage final en Amérique du Nord par l’avionneur européen, au lendemain même de l’inauguration, Boeing reprenait la main en annonçant, cette fois officiellement, qu’il accueillera le président chinois Xi Jinping lors de sa visite aux Etats-Unis. Il s’agit pour le dirigeant chinois de visiter le 23 septembre les chaînes d’assemblage de Boeing à Everett (Etats de Washington). Il est fort à parier que l’annonce non confirmée d’une première implantation d’une chaîne d’aménagement intérieur de Boeing 737 en Chine sera alors confirmée.

Certes Boeing n’a pas à ce jour de chaîne en Chine, mais il entretient lui aussi depuis 40 ans des relations commerciales avec le pays auquel il a livré 155 avions en 2014. Il est évident que si de son côté Airbus estime pouvoir augmenter sa part de marché aux Etats-Unis en s’implantant sur les terres de Boeing, l’avionneur américain n’a pas l’intention de se laisser distancer en Chine où il détient encore à ce jour plus de 50 % du marché des avions commerciaux exploités en Chine. Ce ne serait là qu’un juste équilibre des deux avionneurs commerciaux … jusqu’au moment où viendront jouer dans la cour des grands des avionneurs de ce qu’il convient d’appeler les pays émergents qui souhaitent aussi prendre une part du gâteau.

Nicole Beauclair pour AeroMorning

Be the first to comment on "Airbus/Boeing: qui s’implantera où pour se garantir des ventes"

Leave a comment

Your email address will not be published.




Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.