Pensé comme une compétition aérienne associée à une université d’été, le HOP ! Tour des Jeunes Pilotes (HTJP) est organisé tous les deux ans par la Fédération Française d’Aéronautique (FFA) et permet à une quarantaine de jeunes pilotes de se retrouver, d’échanger et d’approfondir leurs connaissances. Étudiant en 3e année, Jean-Baptiste Bigouin (IPSA promo 2018) fait partie des pilotes sélectionnés pour la 59e édition qui se déroulera du 16 au 31 juillet 2016 et tentera ainsi d’imiter Adjmal Allymun (IPSA promo 2013), vainqueur en 2014. Avant de prendre son envol et partager ses exploits au jour le jour sur sa page Facebook, Jean-Baptiste revient sur ce lien fort qui le lie à l’aviation.
Pourquoi as-tu choisi de rejoindre l’IPSA après le baccalauréat ?
Tout simplement parce que je suis passionné par l’aéronautique depuis tout petit. Je me souviens déjà avoir eu des étoiles dans les yeux quand, à l’âge de 5 ans, j’ai vu mon cousin dans sa tenue de commandant de bord et qu’il m’a fait monter dans le poste de pilotage. Voir ce cockpit, avec tous ces boutons, c’était impressionnant pour l’enfant que j’étais. Un grand moment. Par la suite, cette passion ne m’a jamais quitté et j’ai continué à la cultiver, en m’immergeant notamment dans les simulateurs de vol dès l’âge de 11 ans. Alors que je suis en troisième, mes parents – voyant que cette passion ne fait que se renforcer – décident de m’emmener dans un aéroclub… et à l’issu de mon premier vol, je vois mon père pleurer ! Là, je ne comprends pas pourquoi, d’autant qu’il ne pleure pas souvent ! Il me révèle alors qu’il a été pilote de chasse et que mon grand-père ainsi que mon arrière-grand-père avaient eux-aussi fait partie de l’armée de l’Air. Cela m’a conforté dans l’idée que j’avais bien l’aviation dans le sang ! C’est pour cela que j’ai rejoint l’IPSA : je veux suivre des études en aéronautique afin de devenir ensuite pilote de ligne.
À l’âge de 16 ans, tu passes ton brevet de pilote, c’est ça ?
Oui, mon brevet de base et, à 17 ans, j’obtiens ensuite ma licence de pilote privé. Aujourd’hui, je totalise environ 200 heures de vol.
Quelles raisons t’ont poussé à vouloir prendre part au HOP ! Tour des Jeunes Pilotes ?
Le défi m’attirait car, malgré le fait que ce soit une université d’été, le HTJP est aussi une compétition. L’originalité de l’événement me plaisait aussi : ce n’est pas tous les jours qu’on a la possibilité de passer du temps avec une quarantaine d’autres jeunes pilotes ! En effet, dans les aéroclubs, la moyenne d’âge tourne plutôt autour de 45 ans. Je pense donc que cela sera une belle expérience humaine, mais aussi une très bonne expérience en matière de pilotage puisque cela va nous pousser à être ultra rigoureux dans nos plans de vol. Enfin, le HTJP sera également l’occasion pour moi de transmettre ma passion de l’aéronautique, via ma page Facebook bien sûr, mais aussi lors des meetings prévus entre les différentes étapes : des visiteurs de tous âges viendront alors nous rendre visite et découvrir nos appareils au sol. C’est aussi une façon de démystifier l’image du pilote privé que peut avoir le grand public et lui montrer qui sont vraiment ces « mordus des nuages ». En plus, dans le cadre d’un partenariat avec le Secours Populaire, on pourra présenter nos avions à des enfants qui, issus d’un milieu défavorisé, n’en ont parfois jamais vu un seul. L’échange est donc au cœur du HTJP.
Peux-tu rappeler ce qui t’attend pendant cette nouvelle édition ?
Cette année, le HTJP sera composé d’une caravane de 45 avions de jeunes pilotes auxquels s’ajouteront trois autres avions qui nous suivront durant les deux semaines. Le parcours sera divisé en sept étapes à travers toute la France : on commencera le 16 juillet à Clermont-Ferrand et on terminera le 31 juillet à Saint-Valery-en-Caux. Pour la compétition, les pilotes ne seront pas notés sur des critères de temps réalisés, mais de précision : tenue d’altitude et de cap, rigueur de plan de vol et de logs de navigation, etc.
Quel est l’avion avec lequel tu vas participer ?
Je pars avec un Grob 115, un biplace d’un constructeur allemand qui fait 115 chevaux et dispose de trois heures d’autonomie.
Comme tu l’as dit précédemment, tu as créé une page Facebook spécialement pour que l’on puisse te suivre durant le HTJP. Que partageras-tu dessus ?
Des photos, mon classement, des messages pour décrire l’expérience du tour vécu de l’intérieur, etc. Ce sera un bon moyen de connaître l’événement. Et pour ceux qui voudront en découvrir encore davantage, le site de la FFA postera chaque jour une nouvelle vidéo !
Suivez les aventures de Jean-Baptiste dès à présent sur Facebook