Mardi 4 décembre 2018, Ariane 5 a parfaitement réussi sa mission depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG), port spatial de l’Europe, en mettant sur une orbite géostationnaire les satellites GSAT-11 pour l’ISRO (Indian Space Research Organisation) et GEO-KOMPSAT-2A pour le KARI (Korea Aerospace Research Institue). Il s’agissait du dixième lancement de 2018 au CSG, du sixième de l’année pour Ariane 5 et de son 102ème lancement.
D’une masse au décollage de 5.854 kg, GSAT-11 est un satellite de télécommunications opérationnel conçu et fabriqué par l’ISRO. Il va permettre à l’agence spatiale indienne de développer son infrastructure spatiale pour réduire la fracture numérique de l’Inde. GSAT-11 est le plus gros satellite jamais construit par l’ISRO. Fort d’une couverture par faisceaux multiples sur l’Inde continentale et les îles environnantes, il offrira, par rapport aux systèmes des satellites INSAT/GSAT, des avantages plus importants. Sa durée de vie est estimée à plus de 15 ans.
D’une masse au décollage de 3.507 kg, GEO-KOMPSAT-2A appartient au programme national développé et construit par le KARI pour le gouvernement coréen. Il a pour objectif de concevoir et d’exploiter deux satellites géostationnaires civils, GEO-KOMPSAT-2A et 2B. GEO-KOMPSAT-2A est conçu pour mener des missions météorologiques et de surveillance de la météorologie spatiale, alors que GEO-KOMPSAT-2B effectuera des missions de surveillance environnementale terrestre et océanique. La position orbitale de GEO-KOMPSAT-2A lui permettra de couvrir la région Asie-Pacifique. Sa durée de vie est évaluée à plus de 10 ans.
À l’occasion de ce nouveau succès, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a déclaré : « Ce 102ème lancement réussi avec brio d’Ariane 5 confirme la fiabilité et la qualité de notre lanceur, référence mondiale pour la mise en orbite des satellites depuis près de 15 ans et démontre également l’excellence du Centre Spatial Guyanais. Je félicite et je remercie toutes les équipes impliquées dans cette réussite pour leur professionnalisme et leur savoir-faire, celles de l’ESA, d’Arianespace, de l’ISRO, du KARI et bien sûr, celles du CNES à la Direction des Lanceurs et au Centre Spatial Guyanais. »
