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Dernière inspection technique passée avec succès
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Madrid, le 29 mars 2019 – Airbus Defence and Space a terminé la construction du satellite Cheops (Characterising Exoplanet Satellite) et l’Agence spatiale européenne (ESA), vient de donner son feu vert à l’issue de la revue de qualification et de recette.
Les représentants de l’ESA, du CDTI (Centro para el Desarrollo Tecnológico Industrial) et d’Airbus ont présenté aujourd’hui la mission, le satellite et la participation de l’Espagne au programme Cheops lors d’une conférence de presse sur le site Airbus de Madrid-Barajas.
Günther Hasinger, Directeur de la Science de l’ESA, Javier Ponce, Directeur Général du CDTI, et Rafael Rodrigo, Secrétaire général chargé de la Politique scientifique au ministère des Sciences, sont intervenus lors de l’événement. Ils ont été accueillis par Fernando Varela, Directeur d’Airbus Space Systems en Espagne.
Günther Hasinger, de l’ESA, a souligné l’importance de ce satellite : «Nous sommes impatients de lancer Cheops cette année. Grace à ses observations ultra précises des étoiles connues pour être entourées d’exoplanètes, la mission permettra la première étude détaillée des compositions et natures de planètes extrasolaires. Cheops est le premier satellite de l’ESA dédié aux exoplanètes, et ouvre la voie à deux autres missions pour la décennie à venir, consolidant le rôle pionnier de l’Europe dans la science des exoplanètes.».
Pour le CDTI, l’importance de Cheops n’est pas seulement la découverte d’exoplanètes. C’est également la première mission pour l’ESA sous direction espagnole. La maitrise démontrée par l’Espagne à travers Cheops apportera de nombreux effets positifs pour les futures missions spatiales. En outre, son lancement aura lieu à un moment crucial pour le pays, alors que Séville accueillera la conférence Ministérielle de l’ESA en fin d’année, ce qui sans nul doute aidera à consolider cette capacité à diriger une mission spatiale.
«Airbus dispose d’une solide expertise dans les missions scientifiques spatiales, et dans le cas de Cheops, nous avons la fierté d’être le maitre d’œuvre du premier satellite pour l’ESA, remporté par l’Espagne dans le cadre d’une compétition ouverte», a déclaré Fernando Varela, Directeur d’Airbus Space Systems en Espagne. « À présent que le lancement se profile à l’horizon, nous tenons à féliciter toutes les équipes pour leur excellent travail. Ce projet renforce la position d’Airbus en Espagne, qui s’impose comme le principal constructeur de satellites du pays et un maître d’œuvre fiable pour l’industrie spatiale espagnole. »
Conçu pour être opérationnel en cinq ans, Cheops est le premier petit satellite de l’ESA s’appuyant sur des technologies éprouvées pour ouvrir la voie à des missions plus vastes et plus complexes. Il est chargé d’une mission scientifique ambitieuse : caractériser les propriétés des exoplanètes qui gravitent autour des étoiles. L’instrument qui permettra d’étudier ces planètes est un télescope Ritchey-Chrétien fourni par l’université de Berne, en Suisse. Il est intégré à la plateforme extrêmement agile et compacte AstroBus-S d’Airbus.
Cette plateforme a été utilisée avec succès pour d’autres missions, dont Spot 6 et 7, KazEOSat-1, PeruSat-1, Sentinel 5 Precursor et les satellites météorologiques MetOp Seconde Génération (MetOp-SG). Cheops est un cube d’approximativement 1,5 m avec une masse d’environ 300 kg.
Le satellite a été réalisé par un consortium composé de 24 entreprises sélectionnées dans 11 pays européens. Parmi celles-ci, sept sont espagnoles. Le défi était de taille, car les équipes disposaient de seulement deux ans pour construire et tester le modèle de vol.
Airbus mettra à profit le temps qu’il lui reste jusqu’au lancement pour contrôler une dernière fois le satellite, installer la dernière version du logiciel, mener la campagne de simulation des opérations de lancement et de début de fonctionnement en orbite (LEOP) et perfectionner les procédures de mise à poste. La mission d’Airbus s’étend toutefois au-delà de ces deux phases initiales et de la livraison officielle du satellite. L’entreprise contribuera également au contrôle du satellite depuis le sol et assurera sa maintenance durant la phase opérationnelle. Le Centre de support opérationnel chargé de coordonner les principales opérations du segment sol sera situé dans les locaux de l’INTA (Institut national de technologies aérospatiales), près de Madrid.
La mission Cheops analysera pendant au moins trois ans et demi (durée de vie nominale) le passage des exoplanètes devant le disque stellaire. Elle sera placée sur une orbite héliosynchrone, à une altitude de 700 km, afin de garantir des températures stables et une illumination constante des panneaux photovoltaïques, et de minimiser les éventuelles réflexions parasites sur le télescope. Le lancement du satellite devrait avoir lieu entre le 15 octobre et le 14 novembre 2019 à bord d’un lanceur Soyouz, depuis le centre spatial européen de Kourou, en Guyane.
Cheops est une mission pionnière. Les données transmises par le satellite serviront à établir la liste des exoplanètes les plus susceptibles d’accueillir la vie telle que nous la connaissons. Les missions Plato et Ariel de l’ESA permettront d’approfondir l’étude des exoplanètes au-delà de la prochaine décennie.
Vous pouvez obtenir plus d’informations à propos de Cheops à l’adresse suivante: https://www.airbus.com/search.html?q=Cheops
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