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Geneviève Fioraso prend la présidence de l’IRT Saint Exupéry à Toulouse

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Toulouse, le 28 mars 2019 – Geneviève Fioraso, Ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, prend la suite de Gilbert Casamatta à la tête de l’IRT Saint Exupéry.

Après 6 années passées à la présidence de l’IRT Saint Exupéry, Gilbert Casamatta passe le flambeau à Geneviève Fioraso. Reconnu pour sa diplomatie et sa capacité à fédérer les énergies, l’ancien président a impulsé dès 2013, et ce, dans le cadre du plan gouvernemental « Investissements d’Avenir », le lancement de l’Institut et porté les premiers projets de recherche multipartenariale entre acteurs académiques et industriels.

Gilbert Casamatta explique : « Nous nous sommes naturellement tournés vers Geneviève Fioraso car elle possède une expertise et une vision dans les secteurs aéronautique et spatial qui sont essentielles pour animer et maîtriser le fonctionnement de l’IRT Saint Exupéry. Elle saura apporter, à la fois un regard stratégique sur les enjeux nationaux et internationaux et une grande pratique des écosystèmes locaux notamment dans le cadre de son implication dans les démarches d’innovation Grenobloises. »

Aujourd’hui installé dans les murs du B612, en plein cœur du nouveau quartier d’innovation Toulouse Aerospace, l’IRT a pleinement réussi son pari et mène désormais pas moins de 33 programmes de recherches, à travers quatre domaines de recherches pluridisciplinaires : l’avion plus électrique, les systèmes intelligents & communication, l’ingénierie système & modélisation ainsi que les matériaux multifonctionnels & haute performance. A cela s’ajoute une montée en puissance de l’expertise « Intelligence Artificielle » qui représente un budget de l’ordre de 50 M€ notamment concrétisé par le lancement du 1er projet franco-canadien DEEL, rattaché à la candidature du site toulousain ANITI dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt 3IA.

TROIS QUESTIONS A GENEVIEVE FIORASO :

Pourquoi avoir accepté la présidence de l’IRT Saint Exupéry ?

« Je salue tout d’abord le travail considérable effectué par Gilbert Casamatta, qui a permis de réunir des acteurs différents autour de projets communs au bénéfice de la compétitivité de la filière.

J’ai découvert les domaines aéronautique et spatial pendant l’exercice de mes fonctions ministérielles et ces secteurs m’ont passionnée. Loin d’être un choix anodin, j’ai décidé de m’engager dans cette présidence à Toulouse, car en tant que Capitale Européenne du spatial, la métropole est un vrai totem pour ces industries. Au cœur d’un écosystème prospère, elle regorge de nouvelles idées et d’innovations prometteuses. Pour autant tous les dispositifs mis en place ont besoin d’évoluer et de progresser, les acteurs académiques et industriels ont besoin d’être réunis davantage, ce à quoi je vais tâcher de contribuer lors de mon mandat. »

Quelles sont vos ambitions pour l’IRT Saint Exupéry ?

« Je débute cette présidence avec trois idées fortes : il ne faut pas stagner, il faut être utile et garder une attitude de prise de risque raisonnée.

Je constate, à mon arrivée sur ce site, tout un potentiel de recherche et de mise en réseau qui a déjà été engagé, notamment avec la recherche publique outre atlantique. Je souhaite faire en sorte que la recherche publique fasse valoir toute sa créativité pour développer des innovations de rupture.

Ma seconde priorité est pérenniser le modèle de financement de l’IRT qui fonctionne aujourd’hui sur le modèle « 50/50 » grâce au dispositif « Investissements d’Avenir ». Au-delà de l’horizon 2025, nous devrons avoir stabilisé le modèle « des trois tiers », c’est-à-dire un tiers pour l’Etat, un tiers pour le privé (via les industriels engagés dans les projets) et un tiers qu’il reste encore à développer auprès de partenaires institutionnels comme l’Europe.

Enfin, je souhaite m’inscrire dans la continuité de ce qui a déjà débuté dès 2017 sur la base des résultats encourageants du projet Observation et Compréhension de l’Environnement, c’est-à-dire la montée en puissance des sujets « Intelligence Artificielle ». Il y a tout un travail d’articulation à faire entre le numérique et le spatial. Le numérique révolutionne et bouleverse de nombreux secteurs, particulièrement le spatial. Il y a des initiatives et des passerelles prometteuses à renforcer entre les deux secteurs. Aujourd’hui le spatial est le convoyeur de données le plus important, nous sommes tous imprégnés par le spatial à chaque minute de notre vie sans le savoir : mobilité, santé, connectivité, agriculture…

A titre d’exemple, les données fournies par les chercheurs du GIEC sur le réchauffement proviennent à 54% du spatial. »

Dans un monde où les grandes puissances rivalisent sur les technologies de rupture, pensez-vous que la France/ l’Europe soit à la hauteur des enjeux ?

« Le monde bouge et rien n’est gagné d’avance. D’une manière générale, il serait bon que l’Europe renforce la compétition à l’international plutôt que dans son propre périmètre, car les vrais enjeux se jouent à l’échelon international.

Les grands groupes, français et européens, doivent s’engager franchement dans des démarches de mutualisation de la recherche technologique pré-compétitive, ce que j’appelle la « coopétition ». Face aux puissances internationales, coréennes, chinoises et même indiennes, qui proposent des ruptures technologiques, la mutualisation de la recherche pour nos primes représente un avantage compétitif pour elles-mêmes.

La France et l’Europe jouissent d’un terreau exceptionnel, la formation d’ingénieur est d’une qualité reconnue mondialement, la France est le 2ème pays au monde pour les « Médailles Fields » et un français, Yann le Cun, vient d’obtenir le prix Türing. Nous avons des atouts et nous devons en être fiers. Il faut maintenant les transformer et donner aux grandes entreprises l’envie de profiter de ces atouts et de ces compétences.

Pour autant il faut aussi savoir protéger la compétitivité européenne et ne pas être naïfs, des enjeux de souveraineté et de sécurité lui sont également liés. Comparativement, le marché du spatial aux Etats-Unis est ouvert à 30% à l’international, celui de l’Europe l’est à 70%.

Face au contexte international actuel tendu, nous devons nous atteler à construire une Europe robuste et c’est pour cela que je préfère parler de la France dans l’Europe plutôt que la France et l’Europe. »

LE PARCOURS DE GENEVIEVE FIORASO :

Ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Ancienne secrétaire d’État chargée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso a également été députée de l’Isère de 2007 à 2017.Elle a débuté sa carrière en tant que professeure d’Anglais, puis a rejoint la direction de la start-up Grenobloise Corys.En 2003 elle devient président directeur général de la Sem Minatec Entreprises, plateforme d‘innovation dans les secteurs des nono et microtechnologies. Elle a également co-piloté le Campus d’innovation Giant avec le CEA. Elle préside depuis 2 ans le Conseil d’Orientation Stratégique de l’ESPI (European Space Policy Institute) à Vienne.

L’IRT Saint Exupéry en bref :

L’Institut de Recherche Technologique Saint Exupéry, accélérateur d’innovation, vise à élaborer des technologies de rupture dans 4 domaines clés : l’aéronef plus électrique, les systèmes intelligents & communication, l’ingénierie système & modélisation ainsi que les matériaux multifonctionnels & haute performance. Né dans le cadre du programme gouvernemental « Investissements d’Avenir », il associe des partenaires publics et privés pour développer ensemble des activités de recherche adossées à des plateformes technologiques et des compétences de haut niveau.